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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mardi 19 avril 2016

L'expérience directe est toujours Une


La pensée imagine que l'expérience est divisée entre un sujet qui perçoit (un moi personnel relié au corps, pensant ses pensées et posant des actes de façon délibérée) et un objet qui est perçu. Et nous finissons par croire que cette division est réelle. Or, l'impression de division et de séparation que la croyance en ce mode de perception engendre, finit par envahir notre existence. Tant que ce mécanisme est pris pour vrai, nous ne ressentons plus la plénitude du réel directement mais au contraire la division et l'incomplétude. Dés que nous nous croyons séparés du monde et des autres, nous nous mettons en recherche. Une recherche de quelque chose de mieux, plus loin et plus tard qui pourrait remplir ce manque que nous ressentons. Nous croyons alors devoir accomplir plein de choses dans le monde, atteindre quelque chose dans notre vie pour avoir notre part du gâteau et enfin avoir droit à la paix et au bonheur. La vision duelle est la source de toutes nos souffrances et de la plupart des conflits dans le monde. 

Pourtant, nous vivons tous des micro instants de pleine unicité avec l'expérience au quotidien. Des instants bénis où le sentiment de séparation n'est pas là. Des moments furtifs de sérénité entre deux pensées, entre deux perceptions, des instants d'étonnement, d'intimité indéfinnissable avec les objets, les êtres, une sensation, une couleur, un goût, une odeur, des moments fugaces de compréhension pure, ou d'intense émotion. De nombreux sportifs ou aventuriers vivent ces moments de non séparation et d'intimité au cœur d'expériences extrêmes et recherchent le danger pour éprouver cette indicible unité de la Vie. Et puis, il y a le sommeil profond dans lequel nous sombrons tous toutes les nuits où toutes nos histoires se résorbent. La libération consiste simplement à réaliser en toute circonstances qu'il n'y a pas d'entité séparée.

Mais cette pure intimité avec le réel est complètement négligée et presque jamais reconnue comme étant notre véritable nature. Ce n'est généralement pas reconnu parce qu'une activité pensante quaisi continue ne cesse d'extraire de l'expérience brute du réel, des objets, des situations, des personnes, des perceptions des 5 sens pour en faire des objets de connaissance séparés d'un moi pensant et étiqueteur. Dés qu'une expérience de pur étonnement sans séparation a eu lieu, la pensée surgit pour l'expliquer, la traduire, la justifier, la nommer, la chosifier. L'inconnu est automatiquement traduit en connu, en mémoire. La pensée se réappropie en quelque sorte une expérience où elle n'était même pas présente. L'impersonnel se personnalise, l'étonnement est expliqué, l'indicible se conceptualise.

Or, la division entre un objet perçu et ce qui perçoit n'est ni plus ni moins une construction mentale. C'est toujours une surimposition à postériori sur le vécu réel de l'instant insaissisable.



Ce n'est pas parce que l'expérience directe ne peut-être formulée en mots qu'elle est illusoire. L'expérience est bien réelle. C'est même notre seule et unique réalité. Ce qui est illusoire c'est le mode de représentation duel qui finit par nous faire ressentir cette séparation au cœur de nos vies. Plus nous nous fondons dans l'expérience directe, plus elle apparaît comme une expression de nous-mêmes. Et quand nous faisons complètement Un avec l'expérience pure et que le mode de perception duel s'est éclipsé, nous sommes happés par le silence. L'expérience pure est indicible.

Pour le formuler plus simplement nous pourrions dire que nous passons d'un mode discursif où nous traduisons l'expérience en mots, à un mode perceptif où il n'y a que l'expérience pure. En d'autres termes, nous arrêtons de penser la vie pour ressentir la vie.

Dans l'expérience directe de l'instant, nous ne trouvons jamais rien d'objectif, de connaissable, de relatif, de séparé. Rien qui puisse être comparé, sous-pesé, interprété, saisi. Nous ne sommes plus sur le mode "traduire la vie en concepts" ou "chercher à analyser, condamner, justifier ou conceptualiser" ce qui se vit. Dans l'expérience directe, nous ne cherchons pas à faire quelque chose de ce qui est expérimenté. Nulle intention personnelle, nulle stratégie par rapport à ce qui se vit. Aucune relation mercantile ou utilitaire avec le réel. La vie n'est alors pas au service de notre petit moi qui semble toujours vouloir faire quelque chose de ce qui se vit. Dans l'expérience directe, nous n'essayons pas de ranger l'expérience dans des cases pour nous rassurer, nous l'approprier, pour pouvoir en parler aux autres, s'en souvenir, se rappeler que nous sommes au contrôle de tout ceci, ni pour se réjouir ou se lamenter de ce qui se vit. Dans l'expérience pure vous ressentez la Vie, sans commentaires. Il n'y a plus personne pour en faire l'expérience. Vous pouvez entendre cette voix venue des abysses annoncer : "Je suis la Vie."

Il y a juste une indicible et une inconnaissable évidence d'être Cela. Une expérience de paix sans objet, de joie sans cause, comme le sommeil profond.


Le Sans Forme que nous sommes imprègne toute forme et toute perception de sa substance incolore et homogène de Présence consciente.

Lorsque ceci est pleinement vécu, et reconnu comme notre véritable nature, les pensées ou les étiquetages peuvent surgir pour essayer de traduire en mots l'expérience que nous venons de vivre. Un conditionnement profond a présidé à ses mécanismes. Et, il est possible qu'ils continuent encore à appraître pendant un certain temps.  Mais, lorsqu'on notre vraie nature se révèle, cet imaginaire ne fait qu'apparaître en nous en tant que nous, en la Conscience et en tant qu'une expression de la Conscience que nous sommes. L'imaginaire n'est plus cru. Il est relégué au rang de simple apparition.

Et les apparitions du mental fonctionnel finissent par n'apparaître que lorsque nous en avons besoin, pour fonctionner comme humain dans le monde comme par exemple pour parler une langue, nommer une expérience, évaluer une situation ou en parler aux autres.



Ainsi, lorsque votre vie s'imprègne de ce ressenti non duel, le mental finit lui-même par se mettre au diapason de cette réalisation. Il n'apparaît plus comme un usurpateur d'identité et se met à jouer pleinement son rôle purement fonctionnel. Les pensées compulsives n'ont désormais plus le pouvoir de nous enfermer dans un sujet imaginaire, lui-même contenu dans un sac de peau à forme humaine. C'est l'espace qui goûte sa propre nature d'espace en toute expérience, situation ou perception.

Vous savez que l'expérience est Une, inexorablement Une et non séparée. Même les mots et les constructions mentales les plus subtils apparaissent comme une expression de ce Sans Forme que vous êtes.

Dans le ressenti sans commentaires d'une expérience directe, Je, Expérience, Conscience, Amour, Complétude, Dieu, Maintenant et Ici sont des parfaits synonymes pointant vers le mystère de l'Être que nous sommes. 

Réalisez que vous ne pouvez jamais échapper à l'expérience brute, à cet éternel maintenant que nous sommes. Nous ne pouvons pas sortir de ce qui est. Tenter d'éviter cette expérience-ci ne serait encore une autre modalité de l'expérience qui se vit. Tenter d'éviter d'éviter l'expérience est encore et toujours l'expérience d'être la Vie se manifestant ainsi. Quel que soit notre imaginaire d'ailleurs ou de plus tard, il n'y aura jamais plus ou mieux que ce Maintenant-ci, que cette expérience-ci. Constatez-le.

Je suis l'Expérience.

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

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