Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 27 février 2014

La véritable méditation c'est être

La véritable méditation c'est être


Un jour de l'été 1997, alors que je pratiquais la plongée en apnée au large de La Ciotat, j'avalai par inadvertance, au travers de mon tuba, une eau polluée par un dégazage de bateau. Je fus très vite pris d'un malaise irrépressible. Après avoir lutté d'interminables minutes contre l'évanouissement, je pus regagner in-extremis le bord. Je me retrouvai assis sur un rocher, exténué, complètement vidé et dans un état d'hébétude à regarder vers le large lorsque soudain je pris conscience de la beauté inouïe de la vie. J'avais complètement disparu. Au loin un voilier voguait tranquillement sur la mer scintillant des mille éclats d'un soleil de midi dans un ciel sans nuages. Je pris conscience que le corps pouvait cesser de vivre, le moi que j'avais tant chéri se dissoudre et le monde des formes avec mais, que l'essentiel, la vie elle-même, une vie bouillonnante de vie et de joie veillait amoureusement en arrière plan et vibrait en chaque chose et que j'étais Cela. Ce fut un de ces moments de grâce que la vie nous prodigue comme une bénédiction et que les mots forcément écorchent. La personne avec son cortège de masques et de filtres avait complètement disparue, laissant place à l'intensité vibrante d'un nuancier de bleus et de verts dansant dans les vagues. Il était su qu'une Présence silencieuse et mystérieuse mais absolument évidente, était omniprésente et que Cela ne pouvait jamais disparaître.

J'éprouvais une joie incroyable à constater que tout apparaissait et disparaissait au sein de cette Vie toujours vivante et que la mort du corps la mort de la personne n'était qu'une apparition-disparition de plus. Aucune activité mentale ne venait troubler la beauté et la tranquillité de cet point d'orgue hors du temps. Le monde des couleurs et des formes étaient perçues mais il n'y avait personne qui regardait. Des choses se produisaient mais ils n'arrivaient pour personne. J'étais cette Présence silencieuse et consciente d'être consciente, Une et Impersonnelle, imbibant toutes les formes, les rochers, le minuscule voilier proche de la ligne de l'horizon, le soleil, le ciel et le mouvement des vagues avec ses milliards de scientillements. Un amour infini et indestructible m'envahit et embrassait toutes choses. Je sus du plus profond de mon être que j'étais Cela.


Sur un plan essentiel la méditation n'est pas l'activité ou la pratique d'une personne en vue d'atteindre un certain état d'être. Méditer c'est être. Méditer c'est voir que les choses surviennent, tout simplement. Méditer c'est voir d'un regard libre et non orienté que le moi ou la personne avec son histoire et ses filtres innombrables font également partie des choses qui naissent et meurent au sein de la Conscience Une et impersonnelle, qui perçoit tout cela. Méditer c'est constater d'instant en instant l'apparition-disparition du moi depuis cet Espace de Présence silencieuse qui lui n'apparaît pas et ne disparaît pas.

La méditation est libre de toute intentionnalité. Elle est un expression naturelle du silence. Elle ne se réfère ni à un méditant, ni à un objet de méditation. La réalité de mon être véritable est sans pensées. Elle est présente avant même que j'apparaisse. Elle est transparente, inaltérable et toujours neuve. C'est le regard de l'enfant émerveillé, de l'ami bienveillant, du Bouddha. Méditer n'est donc pas une activité réalisé par une entité séparée. Méditer c'est être. Cela se produit déjà.

Parmi les croyances qui empêchent ce regard d'évidence de se réaliser, il y a la croyance en un "moi" qui vit les expériences et qui puisse par sa volonté et son libre arbitre changer ses expériences, en méditant par exemple. Or le "moi" lui-même est n'est qu'une pensée crue et par conséquent une expérience qui apparait et disparait au sein de la conscience. Le moi ne médite pas, il devient éventuellement un objet de méditation.

Le moi est une pensée et en tant que tel, un objet de perception. Voir cela est la véritable révolution intérieure. Pour cela il vous faut mettre en question vos "évidences", même les plus tenaces. Méditer c'est s'ouvrir à la perspective d'un regard direct et omniprésent, un regard désencombré de toute intentionnalité.

Méditer c'est mourir au soi illusoire pour renaître au Soi. Méditer c'est Être tout simplement.


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

Chute sans parachute


                                Chute sans parachute


- Mais qu'est-ce que tu fais ?


- « Chut(e) je vis »

Vivre c’est comme une chute radicale dans le vide sans parachute. Un plongeon vertigineux dans l'inconnu. Il est impossible de ralentir, de contrôler quoi que ce soit, ni de s’arrêter en plein vol. Il n’y a aucune possibilité d’enrayer le lâcher prise vertical et vertigineux. De même, il est impossible de contrôler ou de comprendre la vie : On est condamné à la vivre.


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

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dimanche 23 février 2014

Le Jeu de la Reconnaissance

     Le Jeu de la Reconnaissance 


D'habitude notre attention est porté vers l'extérieur, vers le monde des choses et plus particulièrement vers les objets de la perception (odeurs, sons, sensations, perceptions visuelles, goûts, pensées). Nous sommes excentrés en permanence et complètement inconscients de la source même de notre attention. Dans ce fonctionnement quotidien et habituel, nous déployons une qualité d'attention ordinaire, celle qui est nécessaire à la survie de l'espèce. Nous sommes tellement embourbés dans ce fonctionnement mécanique de l'attention, qui nous fait passer d'une chose perçue à une autre (une chose, une pensée, une sensation, une chose, une émotion, une croyance...etc...) par le truchement des 6 sens, que nous ne réalisons même pas qu'il est possible d'inverser la flèche de l'attention à 180 degrés pour la faire refluer vers sa source. C'est un peu comme si l'on avait troqué la vie contre la survie.


Or, que vaut un savoir qui est inconscient de sa propre source ? Dans ce mode de perception, la vie a un goût fade, très en deçà de sa véritable saveur. Il n'y a là de place ni pour l'étonnement ni pour l'émerveillement. De façon plus générale, lorsque l'attention ordinaire se porte sur une chose, elle est constamment polluée par l'interprétation que l'on en fait : beau/laid, utile/inutile, bon/mauvais, intéressant/inintéressant qui crée le monde de la dualité avec ses paires d'opposées. La plupart du temps, cette interprétation a lieu de façon automatique, à notre insu et fonctionne sur un mode totalement inconscient au travers de notre mental duel (j'aime, je n'aime pas, beau, laid, intéressant, sans intérêt... ). La qualité d'attention pure de la source passe par le tamis de nos filtres de croyances et d'identités transparentes (croyances, jugements, étiquetages divers, sentiment d'être une personne dotée d'un libre arbitre...) au travers desquels l'objet est perçu. Ainsi, nous nous croyons séparés de l'objet de la perception : La chaise ou la pensée, par exemple - sont là-bas. Mais surtout nous ne percevons que ce que nous projetons et de plus cela demeure inconscient ou voilé pour la plupart d'entre nous. Il en résulte une relation terne et dénuée de véritable intensité avec la réalité, celle-ci étant toujours réinterprétée à l'aune de nos préférences personnelles liées à notre histoire et à nos conditionnements esthétiques et moraux.

Ce fonctionnement fait perdurer le rêve et l'illusion d'être un observateur sujet, séparé de l'objet qu'il perçoit. Mais surtout ce sentiment de séparation est à la racine même de toute souffrance dite psychologique et de presque tous les conflits dans le monde. Continuer à se chercher dehors dans les objets est une erreur de perspective. Alors que ce que nous sommes est déjà là, en amont de l'acte même de percevoir et d'être perçu.

Ainsi, l'intensité est recherchée ailleurs que là où elle se présente, c'est ainsi que nous voulons généralement ce qui n'est pas, comme par exemple une belle carrière, du plaisir à gogo, de la reconnaissance des parents, un travail stable, un mari fidèle, des enfants qui n'aient pas de problèmes, mourir en bonne santé....



Pour inverser la flèche de l'attention à 180 degrés et s'ouvrir à une autre façon de vivre je vous propose de jouer à ce Jeu.


Commencez à explorer ce sur quoi se porte votre attention et découvrez que votre attention pointe vers des objets très divers. Leur dénominateur commun est qu'ils sont tous éclairés par votre attention. Cela peut être une perception visuelle comme la table, une perception auditive comme la rumeur d'une cour de récréation, une sensation telle qu'une zone de chaleur dans la région du nombril, une odeur de poireaux provenant de la soupe en train de bouillir, un goût tel que celui d'un chewing-gum à la menthe, une pensée telle que par exemple "il ne faut pas que j'oublie d'éteindre la soupe".
Toutes ces choses sont du domaine du perçu et sont des objets sur lesquels mon attention à un moment précis a donné une forme... d'attention justement. Ils sont entrés dans le champs de la conscience.


Concevez maintenant que tous ces objets sont dotés de conscience comme vous. Et que la substance de cette conscience est la même que la vôtre. Concevez que ce n'est pas vous qui portez l'attention sur eux mais eux qui portent leur attention sur vous. Chaque objet entrant dans le champs de votre conscience vous éclaire et vous révèle par la qualité de leur attention.

La table que je regarde me regarde et me révèle par la même occasion. La rumeur de la cour de récréation sollicite mon écoute sans choix. La sensation de chaleur dans la région du nombril désire éveiller l'espace dans lequel il se révèle. L'odeur de la soupe est là pour moi et et me confie quelque chose de très intime. Le goût du chewing-gum se diffuse en moi, me révélant ma véritable nature : Présence consciente. La pensée "il ne faut pas que j'oublie d'éteindre la soupe" pointe vers ma réalité la plus mystérieuse et apparaît pour me faire signe que "Je suis" en train d'être.

Pendant 10 minutes demeurez assis confortablement quelque part ou allez-vous promener et laissez votre attention accueillir tout ce qui le traverse. Portez votre attention sur une perception à la fois si possible et voyez que c'est l'objet qui vous perçoit. Concevez que par une sorte de jeu de dupes, vous pensiez être l'unique entité consciente mais que en fait, ce sur quoi se porte votre attention a décidé, bien avant vous, d'attirer votre attention en orientant sa conscience vivante vers vous, ici et maintenant. Un peu comme si chaque objet, chaque pensée, chaque sensation, chaque chose perçue par l'intermédiaire d'un des 6 sens ( le 6eme sens étant l'intellection, permettant de percevoir les images mentales, les pensées) était doté d'un pouvoir magique. Comme si tout ce que vous perceviez vous percevait et communiait avec vous en conscience.


Si vous continuez cette expérience un certain temps, quelque chose d'assez étonnant voire d'émerveillant risque bien de se produire. Le monde acquiert soudain une sorte d'intensité magique et vous vous éveillez à une sorte de réalité bien différente de celle que vous expérimentiez avant de commencer le Jeu. Le filtre du mental séparateur avec ses paires d'opposées a momentanément disparu pour quelques instants de Samadhi où vous faites une expérience non duelle de réenchantement du monde. Cet indéfinissable unité de toute chose, cette joie sans nom qui est partout et nulle part à la fois, que vous ne pouvez comparer avec rien, qui n'est ni dicible ni connaissable comme les objets habituels du monde est ce que vous êtes.

N'essayez surtout pas de comprendre mais savourez cette indicible vérité : conscience est partout, conscience est tout ce qui est.


Pourquoi toutes ces images sans tête et ces doigts qui pointent au milieu des photos vers le regard du spectateur ? Pour illustrer ce qui se passe lorsque vous jouez à ce Jeu. Pour illustrer ce que par distraction nous oublions de voir. Chaque chose perçue - ici les objets visuels - mais c'est valable pour tous les objets de la perception, pointent réellement comme ce doigt vers Vous, le Sujet de l'expérience et vous révèle en tant que Présence consciente par la même occasion.

Nous retrouvons ici les exercices géniaux de la Vision Sans Tête de Douglas Harding. Ce que vous découvrez, si vous laissez tomber pour quelques instants toutes vos croyances pour faire une expérience directe, lorsque vous pointez votre attention visuelle vers un objet puis, vers l'origine de ce qui perçoit, est qu'il n'y a pas de tête qui perçoit ! Voyez que, dans l'instant présent, sans faire référence à votre mémoire et à vos prétendus savoirs, vous percevez les objets à partir d'une vacuité consciente et mystérieuse au-dessus de vos épaules, d'une ouverture immense et transparente dans laquelle le monde des formes et des couleurs apparaissent. Le doigt pointant vers le spectateur sur certaines photos rend cette prise de conscience encore plus évidente.

Dans l'éveil tout est conscience. Il n'y a plus sujet ni objet. Tout est Un. L'univers et la conscience individuelle viennent de la même source mystérieuse.

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

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mercredi 19 février 2014

La Puissance de l'Impuissance : Un Jeu Divin de Révélation pour passer du Manque à la Plénitude


La Puissance de l'Impuissance 

Un Jeu Divin de Révélation 

pour passer du Manque à la Plénitude

 Si l'on veut vraiment mettre un "terme au maître", voici une invitation contenue dans le bourgeon de chaque instant. Pour que l'éclosion soit reconnue, je vous invite à suivre aveuglément les suggestions à venir sans porter de jugement sur la forme de l'invitation, sur la pédagogie ou la procédure à suivre, sans chercher à remettre en question le Jeu lui-même. Acceptez les règles et jouez-y éperdument, car ce Jeu-ci est celui de la Vie elle-même. Et la joie ça vaut la peine, surtout lorsqu'il s'agit de la joie sans objet, de la félicité sans cause. Lorsque vous aurez joué jusqu'au bout, vous pourrez manifester toute objection ou critique mais seulement après vous être adonné pendant quelques instants totalement à l'invitation à jouer. À moins que ce soit le désir de célébrer qui alors se manifestera. Le véritable "thermomètre" est celui qui à chaque instant nous révèle tel que nous sommes. 

L'outil d'éveil de l'attention apparaît parfois sous le masque d'une simple question. Une question qui, telle une écharde s'enfonce dans la chair notre moi baudruche pour en révéler la vacuité. La question se pose alors comme une pointe finement aiguisée qui pointe et perce avec une absolue sincérité et une attention extrême vers ce qui en nous oppose la moindre résistance. 

Que signifie résister ? Sur un plan profond, résister signifie ne pas se détendre dans la Présence silencieuse que nous sommes. Résister signifie ne pas reconnaître notre véritable nature de Conscience, sans forme, sans début et sans fin en toute chose (corps, mental, monde). Résister signifie donc croire qu'il y a une séparation entre ce que nous croyons être, une entité, souvent crue comme se localisant à l'intérieur de certaines limites, et étant séparée de ce qui n'est pas moi, c'est à dire le monde et les autres.

De façon plus pratique, résister consiste à s'identifier ou de prêter foi à une croyance que "tout n'est pas absolument parfait tel que c'est maintenant". Résister consiste en quelque sorte à refuser ce qui se présente à nous dans l'instant (une situation, une pensée, une émotion, une sensation...) et prêter foi à la pensée que "ça ira mieux lorsque tel et telle chose arrivera", "lorsque telle ou telle situation aura changée", "lorsque telle et telle souffrance sera éradiquée" ou lorsque "je serais plus ceci" ou "moins cela". Et donc sur un plan essentiel la résistance c'est toujours quelque part "penser" la vie plutôt que de la "ressentir". La résistance c'est de refuser d'apprécier pleinement ce qui se présente en faveur de ce qui est représenté. Ou en d'autres termes, refuser de ressentir pleinement ce que la vie nous offre maintenant pour prêter attention et foi à l'idée que tout ira bien lorsque telle et telle chose arrivera ou cessera. 

La résistance c'est fondamentalement sembler quitter le plan de la Présence, ici et maintenant, pour trouver refuge dans une croyance. C'est se mettre à imaginer un mieux être futur en s'identifiant à un imaginaire et à toutes ces histoires que nous nous racontons sans cesse pour nous rassurer faussement comme si nous savions mieux que la vie elle-même ce qui est bien pour nous, les autres et le monde. Or, ce que la vie nous offre dans l'instant est paradoxalement la porte même vers ce bien être, vers le Paradis de l'Ici. À condition que sachions reconnaître et traverser le seuil. Or, l'apparent passage par ce seuil ne peut se faire que par une absolue attention à ce qui se présente et un abandon total à ce qui est.

Que réalisons-nous lorsque les illusions liées aux croyances du style "tout ira mieux si seulement" se dissipent, que réalisons-nous lorsque se dissolvent les résistances à vivre pleinement l'instant présent ? La liberté et la tranquillité absolues. La libération. L'Être en qui tout apparait et disparait. Le Non né et le Non mourant. 

Il s'agit en effet ici d'un jeu de révélation qui invite à vivre l'apparent passage de la conscience conditionnée à la conscience inconditionnée. Pourquoi apparent ? Parce qu'en réalité il n'y a pas de passage, au sens de mouvement d'un point vers un autre. Ce qui est révélé est que ce que nous cherchions, notre véritable nature et sa complétude, étaient déjà présentes avant même de jouer, au cœur même du manque apparent. En effet, du point de vue de la Conscience qui se reconnait elle-même, il n'y a jamais eu qu'elle-même. Lorsque cette réalisation se fait, il est vu que le sentiment de séparation n'était qu'une illusion qui n'avait que l'épaisseur d'une pensée. Une pensée du style "Je ne suis pas parfait maintenant" ou "ce que je cherche n'est pas ici mais la-bas"...

Ce Jeu vous offre une clé royale pour vous libérer de la souffrance en reconnaissant que vous n'êtes pas elle, après qu'elle ait été cependant pleinement ressentie (paradoxe étonnant, n'est-ce pas ?)
 Vous allez expérimenter de façon concrète le passage du point de vue où vous vous croyez piégé dans une émotion, une sensation ou une pensée crue, au point de vue où elle apparaît en Vous. L'invitation c'est cet apparent passage de la perspective duelle à la perspective absolue qui ne s'oppose à rien et contient toutes les paires de dualités. Lorsque vous donnez à l'émotion la caisse de résonance infinie d'une écoute sans personne, celle-ci peut enfin résonner librement comme un immense écho dans tout votre être et naturellement s'étendre dans toutes les directions comme le son d'un bol tibétain pour disparaître dans le silence dont elle était issue et par conséquent le révéler avec encore plus d'acuité.

Lorsque la tristesse est en vous elle n'est plus triste. La racine de la souffrance vient en effet non pas des expériences elle-mêmes mais de la croyance que nous sommes séparés d'elle. 

Lorsque nous ne refusons plus la réalité telle qu'elle se présente et que nous cessons de la représenter, un apparent miracle se produit : l'Être se reconnait lui-même dans l'instant et goûte à sa perfection absolue.

Quelle est donc la forme d'une telle question miracle, d'une telle écharde providentielle ?



                                            "Tout irait très bien si seulement..." ?


  "Tout irait très bien si seulement..." ?

  Posez-vous cette question au plus profond de vous-mêmes et laissez toute réponse possible affleurer à la surface. 


  "Tout irait très bien si seulement..."

Passez la question dans l'Alambic du cœur, dans l'athanor du Ressenti Silence et soyez ouvert à tout ce qui apparait.
Prenez grand soin de cette réponse quelle qu'elle soit. Elle est le fil d'Ariane qui vous mènera jusqu'au dévoilement de l'Ultime en vous.
Si par exemple la réponse qui surgit est : "...Si seulement j'étais éveillé à ma nature absolue". 
Comment procéder ?
Reconnaissez que vous désirez vous "éveiller à votre nature" absolue MAIS, et c'est cela qui compte, que ce n'est pas ce qui se passe maintenant, que vous ne pouvez pas, que c'est impossible dans l'instant ! Tout simplement parce que vous ne l'éprouvez pas, ne l'expérimentez pas et ne le vivez pas pleinement en cet instant, car vous êtes en train de refuser cette expérience en tentant de créer une autre réalité en prêtant foi à une pensée.

Et surtout : Ressentez ce que cela fait que de ne pouvoir réaliser ce désir. Ressentez votre impuissance à vivre cela. Car sous le couvert de votre désir de "vous éveiller à votre nature absolue" se trouve la réalité crue, qui est tout simplement que vous ne le vivez pas en cet instant ou ne croyez pas le vivre ici et maintenant, ce qui est la même chose. Vous êtes donc en train de refuser la réalité et cela cause une souffrance allant d'une souffrance minime au désespoir le plus abominable.
Lorsque vous vous êtes entièrement identifié à cette Impuissance de vouloir que la réalité soit différente que ce qu'elle est, laissez cette sensation d'Impuissance se déployer en vous, dans l'ouverture de votre attention sans choix. Devenez-elle, appréciez-là dans toutes ses dimensions quelles qu'elles soient. Émotionnellement, physiquement, énergétiquement, psychiquement, mentalement. Ne cherchez pas à comprendre, ressentez ! Le ressenti est sans pensées, sans passé et sans futur. Le ressenti est un ressenti sans personne et donc non duel. 
Entrez pleinement en résonance avec cette sensation d'Impuissance comme une note qui entre en résonance avec une autre note pour faire résonner un accord parfait. Soyez-elle, vibrez en elle et à travers elle. C'est de la musique, du chant, de la danse. Le chant et la danse de l'être. Une danse amoureuse. Il se peut que vous viviez un voyage un peu étrange et déstabilisant. eIl est possible que des émotions puissantes se libèrent dans cette ouverture. Mais vivez-les jusqu'au bout. Laissez vous totalement infuser et submerger par ce qui se présentedans l'instant, sans chercher à justifier ou condamner, comprendre ou à analyser quoique ce soit.
Lorsque le feu d'artifice de la sensation d'Impuissance a été vécu et ressenti jusqu'à sa résorption dans le silence de la conscience inconditionnée, voyez comme il est aisé de reconnaître que vous êtes Cela : Je suis Ce en quoi la sensation d'Impuissance se déployait. Cet espace infini de conscience impersonnelle est ce que vous êtes vraiment. L'impuissance ressentie révèle paradoxalement que vous êtes la Puissance Infinie de l'accueil inconditionnel à tout ce qui est.
Ainsi la véritable Puissance de l'Être se réalise lorsque ce à quoi il s'était momentanément identifié (par jeu, par rêve ou par un simple bug - et pourquoi pas ? ;-) ), c'est à dire le moi conditionné réalise son impuissance à vouloir que les choses soient différentes de ce qu'elles sont et se fonde dans la Présence silencieuse. Car la conscience inconditionnée peut être reconnue à tout moment et seulement ici et maintenant simplement en cessant de croire qu'il vous manque quelque chose pour être entier ou heureux.



 


La Puissance de l'Impuissance. Wow !

Et ce n'est pas là un vain jeu de mots d'un intellectuel s'intéressant à la non dualité. C'est lapaprent passage en version life, dans le vécu et en conscience, dans la chair la plus intime de votre Être du contenu limité au contenant sans bornes, du sentiment de séparation à l'Unité, de la multiplicité à l'Un, de la créature au Créateur, du Fils au Père, du manque à la plénitude.
Posez-vous la question-torpille jusqu'à fendre toutes les résistance du moi Titanic. 
Laissez ensuite le navire du moi avec toutes ses histoires et ses préférences prendre l'eau et faire son inéluctable naufrage. Laissez-le descendre jusqu'au fond de l'océan et se poser en douceur sur les fonds sablonneux, dialoguer avec les créatures des abysses, avant de se dissoudre entièrement. D'autres mondes se révèlent. Un changement de perspective émerveillant et inexprimable en mots se réalisera. Réalisez alors que vous avez toujours été cet Océan infini qui accueillait tous les naufrages de vos fragiles et vains désirs que les choses soient différentes de ce qu'elles sont. Vous découvrez également que vous n'avez jamais cessé d'être cette conscience inconditionnée, cette source d'amour infini, accueillant toutes les résistances à accueillir ce qui est.



Posez vous la question à nouveau : "Tout irait très bien si seulement"... Soyez à l'écoute de toutes les réponses qui surgissent, même les plus prosaïques en apparence ("si j'étais plus riche", "plus diplômé", "plus jeune", "moins menteur", "plus fort", "moins influençable", "plus beau", moins prétentieux" - le mental a une habileté insoupçonnée à vous persuader que "tout irait très bien si seulement"... etc). Continuez ainsi à balayer le champs de vos éventuelles résistances en posant la question clé et à en vivre les conséquences, jusqu'à ce que tout votre être soit convaincu de son impossibilité à influer de façon séparée et individuelle sur quoi que ce soit. Continuez à la poser jusqu'à ce qu'aucune réponse ne vienne plus mesmériser votre attention et que la joie sans objet manifeste sa présence dans la plénitude de l'instant. À ce moment-là, l'impuissance ressentie de l'identité séparée révèle de façon instantanée la puissance de l'Un que vous êtes. C'est ce que l'on appelle le lâcher prise. Mais chose étonnante : il n'y a personne qui lâche prise. La conscience inconditionnée se reconnait comme Plénitude et le Manque qui était une illusion se dissout et, l'identité séparée, le moi avec. Cette Puissance n'est pas celle d'un moi séparé et individuel, mais celle de la Vie elle-même reconnaissant la perfection absolue de chaque instant et de tout ce qui est. Une nouvelle réalité se fait jour : Je suis la Vie, Vous êtes la Vie. 
Si vous prenez goût à ce Jeu d'exploration chaque fois que vous réalisez votre inclination à vous projeter dans un futur plus agréable ou un passé plus réconfortant, il se peut qu'une réalisation plus essentielle ait lieu. Vous découvrirez alors que tout a toujours été parfait tel que c'est et, que tout est toujours parfait maintenant et que tout sera toujours parfait tel que ce sera, car la graine de l'imperfection se sème lorsque l'on espère un mieux être en refusant de ressentir pleinement le manque.



  La réalisation de votre nature infinie est non pas seulement possible au travers de ce jeu impitoyable pour le faux moi ( l'ego, la personne ) mais inéluctable si l'on y joue avec une absolue sincérité. Jouez-y pour le plaisir de jouer, sans but, comme l'enfant que vous êtes depuis toujours dans le tréfonds de votre cœur.
 Posez-vous la question de façon systématique en demeurant sans projet et sans attente. Puis, laissez les réponses apparentes du mental qui désire contrôler apparaître du tréfonds de vos couches de croyances inconscientes. La question opère comme un fil d'Ariane sous forme de mèche, que vous allumez en jouant. Cette mèche tout en se consumant elle-même vous conduit d'une flamme inéluctable jusqu'à l'incendie du cœur, jusqu'au brasier de l'être.  
Avec une pratique constante et confiante en ce jeu, il est probable qu'au fil du temps le besoin de passer à la moulinette de la question s'estompe. À force de réaliser sa primauté au cours de chaque exercice, la Conscience n'a même plus besoin de la question écharde pour se reconnaître comme étant en train de rêver. Vous développez une extraordinaire sensibilité pour reconnaître ce que vous n'êtes pas. Vous êtes conscient au cœur du rêve d'être le Rêveur de tous les personnages et perceptions, c'est ce que l'on appelle l'Éveil. Mais en l'espèce rien n'est jamais fixé à tout jamais. Ne nous racontons point d'histoire à propos de l'éveil, évitons de tomber dans un sottisier. Rien ne vaut un honnête questionnement dans l'instant présent pour le plaisir du jeu et de l'exploration et défiger nos éventuelles objectivations. Juste pour voir. Que risque-t-on à part de devoir reconnaître que ce que l'on prenait pour l'éveil n'était qu'une prétention de plus ? C'est en effet un jeu divin, où l'ego est obligé de perdre et notre véritable nature vouée à se révéler victorieusement. Ce Jeu vous invite à rester au contact de la vie et de dissoudre ce piège. Et maintenant vous savez. 

J'attends les commentaires des joueurs invétérés. Et pour ceux qui auraient des doutes quant à la réalité de ce passage du manque à la plénitude au travers de ce Jeu Divin, je vous propose de venir jouer en ma compagnie.

Belles éclosions à vous,


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

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