Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 30 novembre 2023

L’attention est la clé qui ouvre la porte fantôme


 













L’attention est la clé. La simple et pleine attention sans aucune intention.

L’écoute est la clé. Une écoute sans attente, sans direction. La pure écoute est sans commentaires, sans jugements, sans comparaisons. La pure attention est un simple constat. Le fait de constater ne requiert aucun effort, aucune tension. Pourquoi ? Parce sur cette simple écoute sans préférences, à déjà lieu. Elle a lieu tout le temps mais nous n’en avons pas conscience. Pourquoi ? Parce que l’attention est sans cesse dirigé vers ce qui est constaté. 


Écouter une sensation ou une pensée jusqu’à sa résorption dans le silence dont elle avait émergé permet de réaliser que l’espace de l’écoute en nous ne dépend pas de la forme des pensées ou des sensations. C’est là est une autre façon de mener l’investigation du Soi et de révéler la paix et que Je suis. 


À la résorption du son ou de la pensée dans le silence, le silence de l’écoute n’a plus rien à écouter. C’est le moment auspicieux où l’écoute peut se retourner vers Elle-même. L’écoute écoute l’écoute. L’attention n’a plus à se tendre vers un objet (son, pensée, sensation). C’est l’instant sacré où la Conscience bascule vers elle-même. La Conscience redevient consciente d’être consciente. 


Cette expérience de la Conscience étant consciente d’Elle-même n’est pas une expérience comme une autre. En effet lorsque la Conscience redevient consciente d’elle-même l’apparent sujet et l’apparent objet se confondent, et toute impression de séparation est dissoute. Se révèle alors un espace hors du temps, un mystère absolu, un espace d’inconnaissance, de non savoir, qui est tout sauf ignorance, et qui se reconnaît Lui-même. 


Cet espace qui se révèle soudainement en arrière plan de toutes les perceptions n’a pas lui-même de qualités objectives. Il n’est ni perceptible ni concevable. 

Et pourtant Il est. Incontestablement, inexorablement, le simple fait d’être, le Je suis, est, éternellement, comme un absolument maintenant, une atemporelle et omniprésente Conscience. 


Et comme nous le dit la Chandogya Upanishad : Tat Tvam Asi qui signifie Cela Tu l’es.


Cette phrase clé est une des 4 grandes sentences des Upanishad, c’est à dire un concentré de l’enseignement non duel. 


Si on écoute une telle phrase, qu’on cherche à en comprendre le sens profond, et qu’on laisse cette compréhension infuser dans le cœur, il est possible de s’éveiller c’est a dire de réaliser qu’il n’y a rien à réaliser, que tout est déjà parfaitement réalisé. 




mercredi 29 novembre 2023

La simplicité de la perspective non duelle


 Le chercheur a dans sa propre histoire illusoire transformé la vie en un but et un chemin qui va toujours plus loin vers une destination ultérieure à atteindre.


Il a imaginé une destination finale où tout serait à nouveau plein, complet, paisible. 

Il est tellement affairé et agité pour atteindre sa destination qu’il est piégé dans une incessante poursuite de désirs et d’incomplétude.


Le chercheur est comme l’explorateur du conte, debout dans un champs boueux omnibulé par le trésor qu’il imagine se trouver au bout de l’arc-en-ciel ?


Ce que la perspective radicale de la non dualité nous offre est de dire que cet imaginaire d’arc en ciel, et de trésor ainsi que le champ boueux sont déjà le but. Le but est déjà pleinement atteint. Vous êtes déjà ce que vous cherchez. 


Quand le chercheur entend ce message radical il se demande d’abord si c’est du lard ou du cochon, et se dit que ça ne peut pas être si simple et si ordinaire que ça. 

La réponse est invariablement que si. Que ceci, l’expérience de l’instant est tout ce qui nous est donné à chacun, et que c’est à la fois très ordinaire et merveilleux cette absence de sens particulier.


La radicalité et la simplicité de ce message va à l’encontre de l’imaginaire du chercheur qui ne peut l’entendre ni le réaliser parce qu’il est complètement immergé dans la recherche d’un ailleurs et d’un plus tard. 


Néanmoins pour certains êtres cette information : « Tu es déjà ce que tu cherches », « Il n’y a rien d’autre que ceci », « La recherche fait partie du rêve », « La recherche est un éloignement », ou d’autres invitations radicales du même genre, semblent avoir le pouvoir de générer un arrêt de la projection du rêve, et de la tension vers un ailleurs qu’ici, suscitant un relâchement des contractions énergétiques dans le corps qui précédemment semblaient valider la croyance en la séparation. 


Soudain, il peut y avoir cette réalisation que l’apparent moi, qui semblait être au centre d’une histoire personnelle et au centre même de la vie, cette apparente entité séparée, toujours attachée à ceci ou à cela, n’était en réalité qu’un fantôme illusoire, une illusion. Cette réalisation ouvre sur une vie impersonnelle, détachée, ouverte à l’expérience de l’instant, une vie sans demande et sans pourquoi, une vie réconciliée avec la vie. Une reconnaissance inouïe : « Je suis la Vie même ».


Soudain c’est comme si le rêve ni la réalisation n’avaient jamais eu lieu. 


Comme disait Siddarameshwar le maître de Nisargadatta Maharaj : « Ceux qui savent que le Soi n’est ni attaché ni libéré sont réellement libérés. »

vendredi 24 novembre 2023

Tu es ton propre libérateur

 

Quelque soit les qualités extraordinaires ou l’apparente perfection de nos parents, amis, amants, partenaires de vie, ceux-ci échoueront toujours lamentablement à exaucer notre impossible exigence : nous soulager définitivement de notre sentiment de séparation. 


Il n’y a que toi qui puisse te libérer de cette affreux sentiment d’être abandonné ou exclu, d’être une victime ou un bourreau, ceci ou cela. Il n’y a que toi qui puisse réaliser ta vraie nature en remontant à la source du rêve. Il n’y a que toi qui puisse réaliser que Tu es la Conscience sans forme et sans âge qui ne manque de rien et qui ne connaît pas la souffrance car Tu n’est séparé de rien. 


Il n’y a que Toi qui puisse t’extirper de la torpeur de l’hypnose qui te maintient endormi et qui t’identifie au rêve où tu t’imagines être un moi (corps mental) séparé du monde et des autres. 


Comme le disait un titre d’un livre de Krishnamurti qui m’a fait forte impression il y a 30 ans, (La première et dernière liberté), notre liberté de rêver et de nous identifier au rêve et la liberté de redécouvrir la lucidité au cœur du rêve. 


Alors vois que le masque de la personne (ton apparence publique) apparaît en toi et pas le contraire. 


Où ? Ici !


Quand ? Maintenant !


Amor Fati 


vendredi 17 novembre 2023

L’éveil sans efforts

 


Nous sommes tellement habitués à nous identifier exclusivement au corps mental et au fait d’être une personne séparée que généralement nous ne remarquons pas que cette identification requiert un effort même très subtil. 

C’est pour cela qu’il semble qu’il faille faire un effort pour se désidentifier lorsque nous menons l’investigation Soi par exemple. En réalité la Conscience devient juste consciente de l’effort précédent, qui n’était pas remarqué, qu’elle faisait pour s’identifier de façon exclusive à un moi séparé. 

Dans le sommeil profond où il n’y a ni perceptions ni pensées, nous faisons l’expérience directe du bonheur de notre état naturel (sahaja). Comme la joie véritable, le sommeil est sans cause et ne demande aucun effort. 

Vous avez certainement remarqué que si vous vous mettez la pression pour vous endormir vous n’y arrivez pas. C’est justement parce que s’endormir ne requiert aucun effort. À contrario, si vous faites des efforts vous ne parvenez pas à vous endormir. Qui n’a pas connu des nuits d’insomnies et la frustration de ne pas « parvenir » à s’endormir. Mais comme vous le savez déjà, pour vous endormir vous devez arrêtez de faire le moindre effort, le mental doit se détendre et se dissoudre dans sa source silencieuse. 

Pour la reconnaissance de la Conscience, de notre véritable nature, c’est la même chose. Notre état naturel, pure Présence atemporelle et non localisée n’a aucune identité, aucune histoire et elle n’a aucun effort à produire pour être. 

Pour que la Conscience atemporelle se reconnaisse elle-même elle doit cesser d’imaginer qu’elle est on objet séparé existant dans l’espace temps. Pour que cette réalisation ait lieu, il n’y a aucun effort à faire, nulle part où aller. Bien au contraire, le moindre pas que vous pourriez faire pour aller en direction de la Conscience, c’est à dire vers Vous-même serait évidemment un éloignement. Ça il faut le voir, sans commentaires, et sans jugement, le constater directement.

Quand Vous voyez que vous êtes en train de faire un effort inutile, sans jugement, l’effort d’attention vers un plus tard que maintenant et un ailleurs qu’ici se détend, naturellement, sans efforts.

Ce que l’on nomme éveil est en réalité une simple reconnaissance et provient toujours d’un relâchement de l’attention dans sa propre source silencieuse. 

 La Conscience se révèle alors dans toute sa splendeur naturelle, comme une simple évidence omniprésente, emplie d’une paix et d’une joie inconditionnées.