L'amour inconditionnel
et la relation d'amour au sein du couple
L'amour inconditionnel est la réalisation du Soi comme source de toute la manifestation. La reconnaissance de notre vraie nature non duelle est l'amour inconditionnel de toute créature, forme ou expérience, c'est l'amour inconditionnel pour ce qui est. Cet amour ne naît pas d'un sentiment ou d'une idée, même de l'idée que c'est bien et beau de tout aimer. C'est amour ne peut être produit pas aucun désir, ni aucune volonté. Il est ce que nous sommes, en amont des pensées et des perceptions. Cet amour inconditionnel naît de la reconnaissance que toute forme, créature ou expérience sont une simple modulation du Sans Forme que je suis.
On trouve dans une des Upanishad majeures, la Brihadaranyaka Upanishad cette adresse de Yâjnavalkya à son épouse lorsqu'il décide" d’embrasser un autre état de vie".
Yâjnavalkya dit : “Bien-aimée, tu m’es chère, et tu prononces une parole que j’aime. Viens, assieds-toi; je m’en vais t’enseigner : concentre-toi bien sur ce que je t’explique.
On trouve dans une des Upanishad majeures, la Brihadaranyaka Upanishad cette adresse de Yâjnavalkya à son épouse lorsqu'il décide" d’embrasser un autre état de vie".
Yâjnavalkya dit : “Bien-aimée, tu m’es chère, et tu prononces une parole que j’aime. Viens, assieds-toi; je m’en vais t’enseigner : concentre-toi bien sur ce que je t’explique.
O bien-aimée, l’époux n’est pas aimé pour lui-même mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, l’épouse n’est pas aimée pour elle-même, mais pour l’amour du Soi...(...)
O très chère, il faut voir le Soi. Il faut en entendre parler, réfléchir sur lui, méditer sur lui, O Maitreyî !
Pourtant, une des manifestations principales de notre sentiment de séparation est justement la demande d'amour et notre besoin de reconnaissance. Et cela s'exprime surtout dans notre prétendu besoin d'une relation amoureuse profonde et réciproque. Il semble en effet que la relation amoureuse puisse dissoudre notre sentiment de séparation et nous apporter l'amour et le bonheur. C'est en tout cas ce que la société et ses milliers de fictions et de romans d'amour semble nous dire.
Il est vrai que quand le Prince ou la Princesse des contes semble enfin se transmuer en chair et en os et venir envoûter notre vie, le sentiment de manque disparaît complètement et nous sommes instantanément ouverts à une dimension autre de l'amour pour le monde qui nous entoure. Lorsque le désir d'amour est satisfait par la rencontre avec un autre être, le désir et son corollaire, la peur, se dissolvent comme par magie. Le sentiment qui naît de la fin du désir est appelé amour. C'est une expérience magnifique bien sûr.
Mais, il y a un petit hic !
Mais, il y a un petit hic !
L'autre, au premier abord, semble être la cause de cet amour. Mais en réalité c'est la cessation temporaire du désir qui est en réalité toujours une sorte de tension douloureuse, qui permet de révéler la paix et le bonheur du Soi omniprésent. Le mental par contre est berné. Il nous raconte avec moult preuves à l'appui que c'est l'autre personne qui est la cause de cette félicité soudaine. Puisque ces pensées sont en général crues, il s'ensuit un fort attachement à l'expérience amoureuse et plus particulièrement à celui ou celle qui semble en être la source. Le mental, féru d'histoires ne se lasse jamais de parler de cet amour et de justifier cet attachement que d'autres témoins extérieurs perçoivent comme parfois pathologique.
De plus, il y a un deuxième hic - sinon ce ne serait pas drôle - ce sentiment d'amour ne dure pas en intensité. Nous sommes donc invités à réaliser que cet amour aussi merveilleux soit-il, ne peut répondre durablement au problème qu'occasionne la souffrance liée au sentiment de séparation. Mais cette invitation tombe souvent à plat. Le mental, qui a une propension à la justification qui confine au délire, nous expliquera que ce n'était simplement pas la bonne personne et se remettra très vite en quête d'une nouvelle personne plus sexy, plus jeune, plus mûre ou plus en résonnace tout simplement avec les besoins non assouvis du moment.
De plus, il y a un deuxième hic - sinon ce ne serait pas drôle - ce sentiment d'amour ne dure pas en intensité. Nous sommes donc invités à réaliser que cet amour aussi merveilleux soit-il, ne peut répondre durablement au problème qu'occasionne la souffrance liée au sentiment de séparation. Mais cette invitation tombe souvent à plat. Le mental, qui a une propension à la justification qui confine au délire, nous expliquera que ce n'était simplement pas la bonne personne et se remettra très vite en quête d'une nouvelle personne plus sexy, plus jeune, plus mûre ou plus en résonnace tout simplement avec les besoins non assouvis du moment.
Même si le couple a le bonheur de renaître sans cesse de ses cendres, ce qui est déjà rare, et suscite un désir commun d'engagement, de mariage, de créativité, de famille et vit une vie relativement agréable et équilibrée, avec des jolis pics d'intensité, le sentiment d'incomplétude ne disparaît jamais définitivement. Ce sentiment d'incomplétude ne peut jamais être durablement satisfait par une expérience, aussi belle et intense soit-elle, sauf en apparence et sur une certaine durée. Toute expérience a inéluctablement un début et une fin. Même la plus belle des expériences amoureuses. Et, cette impermanence, que nous savons tous dans notre for intérieur être la marque de toute expérience, nous conduit à craindre de la perdre. Très vite nous commençons donc à vivre dans la peur ainsi qu' avec la farouche volonté de défendre la relation à tout prix, ce qui peut naturellement engendrer une certaine forme violence.
Un esprit amoureux est tout sauf clair et le mental va forcément toujours essayer de se focaliser sur les qualités - supposés intrinsèques - de l'objet de notre amour, source d'expériences tellement extatiques. Par contre, le mental va royalement ignorer tous les signes permettant de penser raisonnablement que les besoins des deux personnes ne sont pas forcément raccords, que les corps mentaux ont des histoires peut-être trop divergentes pour s'harmoniser au long cours et, - pour le dire en un mot comme en cent - que les névroses ne sont pas forcément compatibles.
C'est là que l'amour va commencer à être conditionné par une multitude de facteurs extérieurs. C'est là que les reproches et la demande d'amour vont émerger : "tu ne m'aimes pas assez ?", "tu ne me comprends pas", "tu manques d'écoute et d'empathie", "il faut que tu arrêtes d'être cynique", "que tu rentres moins tard", "que tu me laisses plus d'espace", "que tu perdes du poids", "que l'on parte en vacances plus souvent chez mes parents"...
C'est là que l'amour va commencer à être conditionné par une multitude de facteurs extérieurs. C'est là que les reproches et la demande d'amour vont émerger : "tu ne m'aimes pas assez ?", "tu ne me comprends pas", "tu manques d'écoute et d'empathie", "il faut que tu arrêtes d'être cynique", "que tu rentres moins tard", "que tu me laisses plus d'espace", "que tu perdes du poids", "que l'on parte en vacances plus souvent chez mes parents"...
Or, la demande d'amour prend toujours sa source dans l'ignorance de notre vraie nature.
En termes non duels, on pourrait dire que l'amour romantique d'une autre personne résulte d'un amour du Soi pour lui-même mais, se prétendant séparé et, prétendant donc aimer quelqu'un d'autre. Alors que la pensée "je l'aime" est crue, il serait plus juste de dire "j'aime l'amour" ou "je suis amoureux de l'amour."
Un conflit au sein d'une relation amoureuse entre deux personnes ayant la croyance d'être des entités séparées est extrêmement difficile à résoudre sur un plan profond, car tous deux croient dur comme fer qu'ils ont chacun raison. Ils ne savent pas à ce niveau de conscience qu'"avoir raison", c'est seulement "avoir raison." Et, en général la résolution passe par des compromis qui sont autant de bombes à retardement.
C'est seulement si deux êtres sont animés d'un intérêt plus grand pour la Vérité que pour l'autre en tant que personne séparée, qu'une relation authentique et durable est possible.
En d'autres termes, c'est seulement la dimension de l'amour inconditionnel qui peut transformer une relation amoureuse en une relation saine et profonde, en harmonie avec l'environnement.
En d'autres termes, c'est seulement la dimension de l'amour inconditionnel qui peut transformer une relation amoureuse en une relation saine et profonde, en harmonie avec l'environnement.
Car c'est seulement alors qu'une remise en question radicale - toujours inévitable - et qu'un lâcher prise des impulsions égotiques et des demandes de toutes sortes peuvent survenir, en faveur de la Vérité Une et Impersonnelle.
Plus vous aimez d'un amour véritable, plus vous désirez comprendre la nature de cela que vous aimez. Et de ce désir naît nécessairement les questionnements profonds : "qui suis-je en essence? ", "qu'est ce que la nature de l'amour ?", "quel est le sens de tout ceci", "qui est l'autre en essence" ?.
C'est seulement lorsque ce questionnement est mené à son terme que nous comprenons intimement que Conscience est tout ce qui est, qu'il n'y a que l'Amour. Le couple devient alors le lieu d'une transfiguration de l'amour personnel en amour inconditionnel, en amour divin. Mais le Dieu que vous aimez n'est plus séparé de vous, c'est Vous en tant que Conscience. Ce n'est nullement que vous êtes soudain transformé en Conscience. Vous réalisez simplement que votre nature véritable a toujours été Cela. Vous réalisez alors que la croyance en un Dieu transcendant et séparé de l'Homme, ne vient que de la croyance que la création doit avoir une cause.
N'est-ce pas paradoxal qu'une des religions très duelles, le Christianisme, voue une dévotion à un homme qui a proclamé : "Le Royaume est en vous" et "Le Père et moi sommes Un."
C'est seulement lorsque ce questionnement est mené à son terme que nous comprenons intimement que Conscience est tout ce qui est, qu'il n'y a que l'Amour. Le couple devient alors le lieu d'une transfiguration de l'amour personnel en amour inconditionnel, en amour divin. Mais le Dieu que vous aimez n'est plus séparé de vous, c'est Vous en tant que Conscience. Ce n'est nullement que vous êtes soudain transformé en Conscience. Vous réalisez simplement que votre nature véritable a toujours été Cela. Vous réalisez alors que la croyance en un Dieu transcendant et séparé de l'Homme, ne vient que de la croyance que la création doit avoir une cause.
N'est-ce pas paradoxal qu'une des religions très duelles, le Christianisme, voue une dévotion à un homme qui a proclamé : "Le Royaume est en vous" et "Le Père et moi sommes Un."
Lorsque votre investigation directe vous amène à reconnaître que le visage et le corps de l'autre n'apparaissent pas à deux petits yeux, ni à une tête ou à une personne mais émerge dans une vacuité consciente, sans couleur et sans forme, sans âge, sans désirs et sans peurs, pleinement accueillant, inclusif, non duel, alors vous réalisez que vous n'avez jamais été face à face dans la relation avec l'autre, mais bien : face à espace.
Vous réalisez que, dans l'expérience directe où tous les mots sont caduques, entre l'espace transparent qui perçoit et le visage perçu, il n'y a en réalité jamais eu de séparation.
Vous réalisez que, dans l'expérience directe où tous les mots sont caduques, entre l'espace transparent qui perçoit et le visage perçu, il n'y a en réalité jamais eu de séparation.
Là vous pouvez, non pas faire l'amour mais être l'amour.
N'est-ce pas cette évidence de la non séparation qui fait dire au Christ souffrant sur sa croix :
"Père pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".
"Père pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".
Ainsi, si vous avez réalisé votre vraie nature - le couple étant sans doute le lieu de la grande Saddhana - là, où l'établissement dans la Conscience Inconditionnée est constamment mise à l'épreuve, lorsque votre partenaire fait la bête et pique une grosse colère, sort de ses gonds, vous trahit, vous ment ou s'adresse en vous en des termes peu reluisants et accusateurs, vous pourrez faire l'ange et dire :
"Il ou elle ne sait pas ce qu'il (elle) est".
Et si c'est vous qui faites la bête* et l'autre l'ange, vous reconnaîtrez (dans le meilleur des mondes bien sûr) :
" Père je ne sais pas qui je suis."
"Il ou elle ne sait pas ce qu'il (elle) est".
Et si c'est vous qui faites la bête* et l'autre l'ange, vous reconnaîtrez (dans le meilleur des mondes bien sûr) :
" Père je ne sais pas qui je suis."
Et tant qu'il y a encore des sentiments de séparation et des réactions en relation avec des conditionnements personnels, c'est qu'il y a une invitation à voir et à sentir pour approfondir l'amour. C'est qu'il y a une invitation à ressentir les fantômes du passé surgissant de leur boîte de Pandore maintenant, une invitation à se reconnaître dans l'ombre des pensées et les angles morts des émotions retenues, une invitation à vivre la relation avec encore plus de conscience.
Belle investigation et belles éclosions à vous
* Pascal disait : "Qui fait l'ange fait la bête"
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, ou si vous êtes intéressés par les retraites de we ou de 9 jours, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
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