Les divers niveaux de l’enseignement de Ramana Maharshi ( 1 )
Ramana Maharshi |
L’état le plus haut d’un jnani* est le silence intérieur, et Ramana qui était resté lui-même près de dix ans en silence* presque constant lui-même, à la suite de son éveil, n’avait pas une confiance démesurée dans l’enseignement verbal et les pratiques. À d’innombrables reprises, il n’a cessé de répéter que le Silence était là plus haute éloquence. Il utilisait même parfois le mot silence comme synonyme du Soi.
Il disait souvent que si quelqu’un pouvait résonner avec le Silence en lui, et pouvait par une sorte d’osmose se brancher sur la fréquence vibratoire du Silence qui émanait de Lui, la personne pouvait réaliser directement le Soi en sa Présence.
Je n’ai bien sûr pas connu directement Baghavan, mais pour que cet aspect phare de son enseignement ne soit pas sous-estimé par certains lecteurs, trop enclins peut-être à mettre l’accent sur la connaissance, la logique discursive, les diverses pratiques et les concepts, et peut-être aussi par une sorte de peur de l’inexpliqué et de l’inexplicable, je tiens à vous faire part de mon expérience par rapport au Silence.
Je vous renvoie déjà à la 1ère partie d’une interview retranscrite sur ce blog en date du 28/09/2018 : Interview sur le "sentiment de manque à la Plénitude" de Mai 2015 : 1 ère Partie.
Je peux juste témoigner que l’enseignement le plus direct et le plus évident que j’ai pu vivre au cours de mon cheminement spirituel était justement le Silence qui émanait de Frédéric Moreau, mon maître vivant qui m’a accompagné entre 1995 et 2012.
Depuis 1995, il m’a été donné de me retrouver en présence de dizaines d’enseignants non duels, de guérisseurs et des êtres plein de sagesse aux dons parfois exceptionnels, et jamais au grand jamais, je n’ai rencontré cette qualité de Présence silencieuse émanant d’un autre être.
Frédéric Moreau, ostéopathe-éveilleur à Aix-en-Provence |
Chaque fois que je me retrouvais en séance avec lui, il y avait un phénomène d’osmose comme si tout mon être était immédiatement ramené au silence, à la simple joie d’être et intégralement réaccordé à une vibration silencieuse. D'ailleurs, lorsque je sortais de son cabinet dans les premiers temps, j'essayais vainement de me raccrocher aux mots qu'il avait pu prononcer pendant la séance (il exerce le métier d'ostéopathe à Aix en Provence), comme s'ils avaient quelque vertu magique dont la compréhension aurait ensuite pu me permettre de perpétuer cet état de béatitude qui était alors le mien ou le retrouver lorsqu'il serait à nouveau perdu. Je mis quelques années à réaliser que la vibration d'incroyable douceur que je ressentais auprès de lui et qui continuait plusieurs heures ou jours à faire son effet dans mon corps et à générer une sorte de joyeuse expansion de conscience, après avoir été en sa présence, était évidemment la connexion avec la Présence impersonnelle en moi-même, la Paix inconditionnée du Soi.
Des dizaines de personnes que j’ai envoyé chez lui m’ont rapporté la même expérience. Certains d'entre eux, une fois qu'ils avaient été touchés par cette fréquence pouvaient même sentir cette Présence dans la salle d’attente, qui évoque des témoignages similaires d'êtres se rapprochant de l'Ashram de Ramana Maharshi, ou de la montagne sacrée d'Arunachala.
J'insiste sur le fait que, la Présence que l’on semble ressentir auprès d’un autre être libéré de l’idée d’être quelqu’un, est la Présence impersonnelle, et donc l'écho en Vous-même de l'être atemporel, ce qui d’ailleurs transmute immédiatement l’état de votre corps mental.
Si je parle de cela c’est pour dire que je ne puis qu’imaginer à quel point le Silence de Ramana pouvait être puissant et toucher certains êtres directement, les réaccorder instantanément et constituer en quelque sorte une invitation directe pour s’absorber dans le Silence de leur vraie nature, le silence du Soi.
Baghavan ne cessait de répéter que son enseignement le plus haut étaient les émanations silencieuses provenant de son état naturel et, que si les gens s’asseyaient en silence auprès de lui, ou de quelqu’un qui était dans ce même état, et se rendaient réceptifs, ils sentiraient la même qualité contagieuse du Silence. Un peu comme un récepteur radio se branchant sur la bonne fréquence pour recevoir l’émission de la station Silence.
Le silence était donc, selon lui-même, son enseignement le plus haut et le plus direct.
Mais comme la plupart des gens n’étaient pas prêt à recevoir cet enseignement, soit qu’ils avaient un mental trop agité, soit qu'ils étaient trop désireux d’accumuler un savoir, préférant recevoir des instructions, et ne pouvant demeurer en silence, Ramana délivrait un second niveau d’enseignement.
Ce niveau d’enseignement n’était pas à proprement parler une pratique mais plutôt une réaffirmation. de leur vraie nature. Il leur disait simplement : Vous êtes déjà le Soi, vous êtes déjà éveillé, en gros vous êtes ce que vous cherchez (voir la vidéo sur ma chaîne YouTube : "Je suis ce que Je cherche" : https://youtu.be/_w8m3k40L8E )
Évidemment, ce genre d’invitations kataphatiques * glissaient sur la plupart des disciples comme l’eau sur les plumes d’un canard. On voit d’ailleurs que l'enseignement du néo-advaita qui est très friand de ce genre d’affirmations directes (Tony Parsons - que j’aime beaucoup par ailleurs - et consorts) se trouve très vite confronté au problème suivant, à savoir que les gens capables de comprendre intellectuellement le message sont peut-être nombreux, mais ceux à qui ce message permet d'être efficient et de réaliser directement leur vraie nature dans le cœur, sont probablement extrêmement peu nombreux.
Tous les enseignants énonçant exclusivement des points de vue de l'Absolu, « il n’y a personne et rien à faire », « tout est déjà accompli » et « vous êtes le Soi », semblent d'ailleurs paradoxalement tous avoir suivi un long cheminement spirituel de déconditionnement du corps mental, et de pratiques de retournement de la conscience vers elle-même avant d'avoir pu être réceptifs eux-mêmes à ce message très direct.
Tous les enseignants énonçant exclusivement des points de vue de l'Absolu, « il n’y a personne et rien à faire », « tout est déjà accompli » et « vous êtes le Soi », semblent d'ailleurs paradoxalement tous avoir suivi un long cheminement spirituel de déconditionnement du corps mental, et de pratiques de retournement de la conscience vers elle-même avant d'avoir pu être réceptifs eux-mêmes à ce message très direct.
Le deuxième niveau d’enseignement était donc d’affirmer « vous êtes déjà libre », « Vous êtes le Brahman (c’est à dire l’Absolu, l’Un) « vous êtes déjà le Soi. »
« Sois » !
Quand on demande à Nisargadatta Maharaj comment il avait réalisé sa vraie nature, il raconte parfois que son maître lui avait dit qu’il était l’Absolu et qu’il l’avait cru.
Sri Nisargadatta Maharaj |
Il faut croire que parfois le message kataphatique est effectif. Mais d’abord tout le monde n’est pas Nisargadatta Maharaj et puis il faut ajouter qu’à d’autres reprises, questionné sur le comment de son éveil, Nisargadatta Maharaj raconte qu’il a pratiqué assidûment pendant trois ans le Neti Neti en ramenant son attention dans le « je suis » et qu’ensuite, il a été absorbé par l'Absolu et a réalisé.
La première version de son éveil, la version courte, semble donc ne pas devoir être prise à la lettre. Dans le sens où, si vous dites à quelqu’un qui n’est pas préparé, qui n’a jamais reçu d’enseignement non duel, qui n’a jamais était assis auprès d’un être réalisé, qui n’a jamais pratiqué le retournement de l’attention vers sa propre source, qui n'a jamais médité, qui ne s'est jamais posé la question "qui suis-je ?, il est très peu probable que la parole : "Tu es l’Absolu", résonne au point de fissurer à jamais l'armure de la perception duelle.
La première version de son éveil, la version courte, semble donc ne pas devoir être prise à la lettre. Dans le sens où, si vous dites à quelqu’un qui n’est pas préparé, qui n’a jamais reçu d’enseignement non duel, qui n’a jamais était assis auprès d’un être réalisé, qui n’a jamais pratiqué le retournement de l’attention vers sa propre source, qui n'a jamais médité, qui ne s'est jamais posé la question "qui suis-je ?, il est très peu probable que la parole : "Tu es l’Absolu", résonne au point de fissurer à jamais l'armure de la perception duelle.
Même dans la Chandogya Upanishad (voir article du même titre du 11/06/2018 sur ce blog), la fameuse mahâvâkya : "Tu es Cela", prononcé par un père qui enseigne à son fils Svetateku, est précédé d’un enseignement très pratique, progressif et métaphorique.
Il semble que si l'agitation mentale n’a pas été longuement mise à mal par une pratique non duelle, et les tensions émotionnelles profondément écoutées, senties et dissoutes, ce genre de message n’a soit aucun effet, soit ne crée qu’un basculement momentané vers la Conscience inconditionnée.
Il semble que si l'agitation mentale n’a pas été longuement mise à mal par une pratique non duelle, et les tensions émotionnelles profondément écoutées, senties et dissoutes, ce genre de message n’a soit aucun effet, soit ne crée qu’un basculement momentané vers la Conscience inconditionnée.
Il arrive bien sûr que ce genre d’affirmations kataphatiques suscite un arrêt du mental, et nous fasse momentanément basculer dans l’atemporelle Présence. Je me souviens que la lecture de la simple phrase, "Conscience est tout ce qui est" dans un livre intitulé "De la prison à l'éveil" de Satyam Nadeen, m'avait plongé durent trois mois dans un état d'extase et d'unité avec tout ce qui est en 2007. Tout objet, toute perception vibrait alors à nouveau de la même Conscience. L'univers entier avait soudain recouvré pour un temps sa magie enchanteresse, que la perception duelle semble nous voiler en permanence.
Mais en général, ce genre d'invitation ("Tu es déjà le Soi") restait lettre morte auprès du disciple, une simple information d'ordre intellectuel qui ne permettait pas la réalisation. Le disciple répondait la plupart du temps, "très bien, je comprends, mais qu'est-ce que je dois faire pour réaliser le Soi ? Quelle pratique me conseillez-vous de faire ?"
Et, c'est là aussi que l'on voit l'extrême souplesse et intelligence de Ramana Maharshi. Si le disciple avait déjà une pratique qui lui convenait, que ce soit la pratique de japa*, du chant de mantras, de méditation ou de Bahkti yoga ou autres, Ramana n'évoquait en général même pas la clé de son enseignement, c'est à dire l'Investigation du Soi et engageait simplement le disciple à poursuivre dans sa voie progressive.
Pourquoi faisait-il cela, alors que qu'à d'innombrables reprises, il n'a cessé de répéter que le moyen le plus direct de s'éveiller à la vraie nature du Soi était de pratiquer l'Investigation du Soi ? Tout simplement parce qu'il estimait que le disciple n'était pas prêt à laisser tomber sa pratique, qu'il était trop attaché à la figure de Krishna, ou d'un Guru par exemple. Le grand pédagogue qu'il était, n'était pas obsédé par sa propre méthode au point de l'imposer à tout va comme l'unique voie, mais par le souci de compréhension réel du disciple.
À ce propos, rappelons que Maître Eckart disait :
"Celui qui cherche Dieu par une voie exclusive, trouve la voie et perd Dieu caché dans la voie. Celui qui cherche Dieu par aucune voie particulière, trouve Dieu tel qu'il est et, Il est la Vie même".
Ça ne sert effectivement à rien de déstabiliser inutilement un esprit relativement faible, d'ébranler quelqu'un dans ses croyances fondamentales, s'il n'est pas capable de lâcher vraiment prise et de s'ouvrir totalement à l'inconnu. Cela peut même être contreproductif, voire très déstabilisant psychologiquement.
Il n'enseignait donc que la voie directe de l'Investigation sur le Soi (Self Inquiry) pour les gens qui cherchaient le Soi et rien que le Soi, pour ceux qui n'étaient pas satisfaits de leur propre pratique, pour ceux qui lui demandaient quelle était la voie la plus directe pour atteindre le Soi, et qui ne résonnaient pas avec les deux niveaux d'enseignement mentionnés plus haut.
Dans un prochain article nous allons nous pencher sur le troisième niveau d'enseignement de Baghavan, son invitation phare, l'Investigation du Soi.
Et, c'est là aussi que l'on voit l'extrême souplesse et intelligence de Ramana Maharshi. Si le disciple avait déjà une pratique qui lui convenait, que ce soit la pratique de japa*, du chant de mantras, de méditation ou de Bahkti yoga ou autres, Ramana n'évoquait en général même pas la clé de son enseignement, c'est à dire l'Investigation du Soi et engageait simplement le disciple à poursuivre dans sa voie progressive.
Pourquoi faisait-il cela, alors que qu'à d'innombrables reprises, il n'a cessé de répéter que le moyen le plus direct de s'éveiller à la vraie nature du Soi était de pratiquer l'Investigation du Soi ? Tout simplement parce qu'il estimait que le disciple n'était pas prêt à laisser tomber sa pratique, qu'il était trop attaché à la figure de Krishna, ou d'un Guru par exemple. Le grand pédagogue qu'il était, n'était pas obsédé par sa propre méthode au point de l'imposer à tout va comme l'unique voie, mais par le souci de compréhension réel du disciple.
À ce propos, rappelons que Maître Eckart disait :
"Celui qui cherche Dieu par une voie exclusive, trouve la voie et perd Dieu caché dans la voie. Celui qui cherche Dieu par aucune voie particulière, trouve Dieu tel qu'il est et, Il est la Vie même".
Ça ne sert effectivement à rien de déstabiliser inutilement un esprit relativement faible, d'ébranler quelqu'un dans ses croyances fondamentales, s'il n'est pas capable de lâcher vraiment prise et de s'ouvrir totalement à l'inconnu. Cela peut même être contreproductif, voire très déstabilisant psychologiquement.
Il n'enseignait donc que la voie directe de l'Investigation sur le Soi (Self Inquiry) pour les gens qui cherchaient le Soi et rien que le Soi, pour ceux qui n'étaient pas satisfaits de leur propre pratique, pour ceux qui lui demandaient quelle était la voie la plus directe pour atteindre le Soi, et qui ne résonnaient pas avec les deux niveaux d'enseignement mentionnés plus haut.
Dans un prochain article nous allons nous pencher sur le troisième niveau d'enseignement de Baghavan, son invitation phare, l'Investigation du Soi.
Je te souhaite de tout mon cœur, cher lecteur, de trouver la voie la plus directe pour toi afin de réaliser ta vraie nature.
* " Le langage n'est qu'un moyen pour communiquer des pensées à son
prochain. Il n'intervient qu'une fois que les pensées se sont élevées. D'autres
pensées s'élèvent après la pensée "je". Celle-ci est à la racine
de toute conversation. Quand on reste sans pensée, on comprend fort bien son
prochain, grâce au langage universel du silence.
Le silence n'arrête pas de parler. Il
est le flot éternel du langage. Ce flot est interrompu par la parole. L'échange
de mots obstrue cette langue muette. Prenez l'exemple de l'électricité dans un
fil. Grâce à une résistance placée sur le courant, l'électricité illumine une
lampe ou fait tourner un ventilateur. Mais dans le fil lui-même, l'électricité
reste sous forme d'énergie. Il en va de même pour le silence qui est le courant
éternel du langage, mais qui est obstrué par les mots.On peut ainsi comprendre dans le silence ou en face du silence, en une seconde, ce que l'on a essayé vainement de saisir au cours de conversations qui on pu durer plusieurs années. C'était le cas pour Dakshinamûrti et ses quatre disciples.
Le silence est donc le langage le plus élevé et le plus efficace".
L'enseignement de Ramana Maharshi, Albin-Michel, 1972, p. 188-189.
* l'éveil spontané de Ramana Maharshi selon lui-même.
« Environ six semaines avant mon départ définitif de Madura, il se produisit dans ma vie un grand changement. Ce changement fut soudain. J’étais seul dans une des pièces du premier étage, dans la maison de mon oncle. Je n’avais été malade que rarement, et ce jour-là ma santé était excellente; mais je fus pris soudain d’une violente peur de la mort. Rien dans mon état ne la justifiait, et je n’essayai pas d’en découvrir la raison; je me contentai de l’éprouver. Je me disais: « Je vais mourir », et je me demandais que faire. Il ne me vint pas à l’esprit de consulter un médecin, ou l’un de mes amis. Je sentais qu’il me fallait résoudre moi-même le problème, et sur le champ.
« Le choc causé par la peur de la mort forçait mes pensées à l’observation intérieure, et je me répétais mentalement, sans réellement formuler des paroles: « Maintenant que la mort est là, que signifie-t-elle ? Qu’est-ce que c’est que mourir ? C’est ce corps-là qui meurt! » Et aussitôt je dramatisais le fait de la mort. J’étais couché, les membres raides comme si j’étais mort réellement.
J’imitais la situation d’un cadavre pour donner à mon enquête une réalité plus grande. Je retenais ma respiration, et serrais les lèvres pour qu’aucun son ne put s’en échapper, pour m’empêcher de prononcer le mot « je », ou tout autre mot. « Bon! me disais-je, ce corps est mort. On l’emportera complètement rigide au lieu de sa sépulture, où on le brûlera et le réduira en cendres. Mais suis-je mort par cette mort de mon corps ? Mon corps est-il « moi » ? Il est silencieux et inerte, mais je sens la pleine force de ma personnalité, et j’entends même la voix du « moi » au fond de mon être. Je suis donc un esprit qui transcende le corps. Le corps meurt, mais l’esprit, transcendant le corps, ne peut être touché par la mort. Ce qui veut dire que je suis un esprit immortel. »
« Ces pensées n’étaient pas obscures et ternes. Elles jaillissaient en moi telles d’éclatantes vérités, que je percevais directement sans que mes activités cérébrales fussent en jeu. Le « moi » était donc quelque chose de très réel, la seule chose réelle dans mon état présent, et toute l’activité consciente de mon corps se concentrait sur ce « moi ». Depuis cet instant, la puissance fascinante de ce « moi » se plaça au cœur même de toute mon attention.
« La crainte de la mort avait disparu, et pour toujours. L’absorption dans le « moi » se poursuivit sans interruption. D’autres pensées passaient et disparaissaient, pareilles à diverses notes de musique, mais le « moi » demeurait comme la note fondamentale, sous-jacente à toutes les autres notes, et se confondant avec elles.
Source : Immortelle Conscience
Il entre alors dans une extase profonde à travers l'immersion dans le Soi. Cette expérience mystique le transforme et lui fait comprendre la nature de la vie. Il se rend alors dans un temple à Tiruvannamalai et restera, pendant plus de deux ans, presque immobile, dans un état de total détachement. On doit lui donner à manger pour qu'il ne meure pas de faim.
En 1899, il se retire dans une grotte de la colline sacrée d'Arunachala. En 1922, il s'installe dans l'ashram géré par sa mère puis son frère, et attire à lui de nombreuses personnes en quête spirituelle.
La rencontre avec le pandit Ganapati Shastri marque le début de sa vie publique. C’est à partir de ce moment que le titre de Maharshi commença à être donné à Ramana. Il est alors devenu, sans l'avoir voulu ni refusé, un maître spirituel pour de nombreux disciples.
* Bhagavan bhagavant ou bhagavat, désigne Dieu, et signifie bienheureux. Dans l'hindouisme, Bhagavān est une épithète de Dieu, notamment concernant Krishna et les autres avatars de Vishnu dans le Vishnouisme, de même que pour Shiva dans le Shivaïsme.
Cependant Bhagavān représente également le Dieu sans forme abstrait, le Soi, l'Ultime Réalité Absolue.
Le terme Bhagavān n'apparaît pas dans les Vedas ni dans les Upanishad. Les anciens textes sanskrit utilisent le terme Brahman pour désigner l'âme suprême, la réalité absolue. Le mot Bhagavān apparaît plus tardivement, on le trouve notamment dans la Bhagavad gita.
Bhagavan est aussi un terme respectueux. Il peut s'écrire Bhagwan ou Bhagawan. Il est parfois utilisé comme titre de vénération.
* Le japa est une « technique d'extase consistant en la répétition mécanique du nom de la Divinité ou d'un mantra, utilisé pour obtenir la concentration dans les exercices de méditation. Ce japa peut être récité à haute voix, chanté ou bien encore muet.
Poonja, ou Papaji, disciple de Ramana Maharshi, et maître de Mooji, avant d'arriver vers son maître avait pratiqué la récitation du mot "krishna" depuis l'enfance. Il disait l'avoir récité certains jours en continu plus 30000 fois.
Une forme spéciale de japa (ajapa japa) se fait sans chapelet et se rythme généralement sur la respiration. Le japa peut également se combiner avec diverses cérémonies rituelles, telles que le homa. Certains sadhû font du japa écrit, en copiant sans cesse le nom de Dieu sur des feuilles de papier
Bhagavan est aussi un terme respectueux. Il peut s'écrire Bhagwan ou Bhagawan. Il est parfois utilisé comme titre de vénération.
* Le japa est une « technique d'extase consistant en la répétition mécanique du nom de la Divinité ou d'un mantra, utilisé pour obtenir la concentration dans les exercices de méditation. Ce japa peut être récité à haute voix, chanté ou bien encore muet.
Poonja, ou Papaji, disciple de Ramana Maharshi, et maître de Mooji, avant d'arriver vers son maître avait pratiqué la récitation du mot "krishna" depuis l'enfance. Il disait l'avoir récité certains jours en continu plus 30000 fois.
Une forme spéciale de japa (ajapa japa) se fait sans chapelet et se rythme généralement sur la respiration. Le japa peut également se combiner avec diverses cérémonies rituelles, telles que le homa. Certains sadhû font du japa écrit, en copiant sans cesse le nom de Dieu sur des feuilles de papier
Ramakrishna : « Lorsqu’on en arrive à croire en la puissance du saint Nom de Dieu et qu’on se sent disposé à le répéter constamment, ni discernement, ni exercices de piété d’aucune sorte ne sont plus nécessaires. Tous les doutes sont apaisés, l’esprit devient pur, Dieu lui-même est réalisé par la puissance de Son saint Nom. »
Vivekananda répondait ainsi à des questions qui lui étaient posées :
« Q. – Parfois on se fatigue du japa (la répétition du mantra) ; faut-il alors continuer ou bien s’arrêter pour lire quelque bon livre ?
R. – On se fatigue de japa pour deux raisons. Parfois c’est une fatigue du cerveau et parfois c’est de la paresse. Dans le premier cas, il faut arrêter japa pour le moment, car si l’on persistait on arriverait à des hallucinations ou à la folie, etc. Mais dans le second cas, il faut obliger l’esprit à continuer le japa.
« Q. – Parfois on se fatigue du japa (la répétition du mantra) ; faut-il alors continuer ou bien s’arrêter pour lire quelque bon livre ?
R. – On se fatigue de japa pour deux raisons. Parfois c’est une fatigue du cerveau et parfois c’est de la paresse. Dans le premier cas, il faut arrêter japa pour le moment, car si l’on persistait on arriverait à des hallucinations ou à la folie, etc. Mais dans le second cas, il faut obliger l’esprit à continuer le japa.
Q. – Parfois, lorsqu’on se met à faire du japa, on éprouve d’abord de la joie puis on semble ne plus avoir envie de continuer, à cause même de cette joie. Faut-il continuer malgré tout ?
R. – Oui, cette joie nous gêne dans nos exercices spirituels . On l’appelle rasâsvâdana (goûter la douceur). Il faut s’élever au-dessus d’elle.
R. – Oui, cette joie nous gêne dans nos exercices spirituels . On l’appelle rasâsvâdana (goûter la douceur). Il faut s’élever au-dessus d’elle.
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
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