Annonciations
Q Q
Q Q
--------------------------------------------------------
Ce plus vaste
À Frédéric Moreau
Il s’agit d’oublier
Puis de se rappeler
D’oublier encore
Quitter
le vu
Pour
voir vraiment
Q Q
Tracer
son fil d’or
De
devenir en être
Trajectoire
instable
Comme
une flèche
Sans
pointe et sans plume
Q Q
Sur
ces chemins taciturnes
Aux
traces effacées
Il
y a trop d’enfance
Ou
pas assez
Q Q
Et
le temps alors
Le
temps intransigeant qui file à toute allure
Vers
l’horizon miroir
La
seconde illusoire et l’aiguille des siècles
Les
étés pourrissants
Les
longs hivers rongés par l’ardeur d’un autre âge
Les
printemps embourbés dans l’ordre un peu trop sage
À
penser cette vie plutôt que de la vivre
Les
fragrances rancies du flacon de l’absence
Q Q
Pour
pister les raisons du passé d’un futur
Mortes-saisons
du souvenir et de l’oubli
Que
d’heures trépassées à craindre à
désirer
Les
automnes pressés des fruits toujours trop verts
Tout
cet or perdu
Q Q
Le
temps
Vous
pourrez le rattraper
Nous
avait-on dit
La
mort c’est pour plus tard
Mais
le temps toujours
Est
en retard d’une éternité
Q Q
Alors
Alors
rien
La
grâce seule
A
une longueur d’avance sur le regret
Q Q
Les
nuages naviguent
Avec
le vent d’Ouest
Sur
une mer bleue
Le
ciel est impassible
Comme
l’écoute
Q Q
La
pensée est trop lente
Pour
saisir sur le vif
La
beauté du monde
Q Q
Et
pendant ce temps
Le
soleil continue
Sa
ronde sans escale
Sans
se soucier
Du
feu consumé
Qui
n’a pas d’histoire
Q Q
La
pensée suprême
Est
toujours impersonnelle et paradoxale
Son
koan est une éclipse brève et légère
Bulle
évanescente éclatant sous son propre poids
Q Q
Devant
la marée montante de l’évidence
Tous
nos rêves d’écume fondent dans le sable
L’art
se défige et vole en éclats d’ignorance
Et
nos puzzles savants se déclinent en fables
Q Q
Dans
la toile sacrée d’un ventre qui jubile
Du
plus petit des dénominateurs communs
Un
être arachnéen tout en douceur savoure
L’expansion-contraction
du grand corps-univers
Q Q
Le
regard d’un bébé innocente le monde
C’est
le tien qui survit dardant sous les décombres
Depuis
l’apocalypse d’un temps linéaire
Aucune
métaphore n’a pu conjurer
La
sphère expansive de l’émerveillement
Présence mère
veilleuse irradiant les choses
Exaltant
formes et couleurs
Sensations
et sonorités
Ô
clair pressentiment de se confondre en Toi
Qui
vibre au cœur de tous nos mondes
Q Q
Et
toi mon cher lecteur ô lecteur dérouté
Quel
regard percera jusqu’au bulbe du voir
À
contre-courant de tes perceptions
Pose-toi
la question amarescente et joyeuse
Pour
qu’elle s’enracine dans le rien du Soi
Sans
formuler sans circonscrire sans conclure
Q Q
Le
prodige n’est pas qu’au sein des galaxies
L’esprit
ou la conscience un jour soit apparu
Sempiternel
mensonge ou inversion du sens
Tel
un conte anodin aux effets ravageants
Le
miracle sans nom est pure apostasie
L’univers
au contraire émerge en ta conscience
Savoure
ainsi chaque évènement de ta vie
Non
pas comme une créature assujettie
Mais
comme un créateur ébaubi par son œuvre
Et
souviens-toi le monde commence
aujourd’hui
Q Q
Qui
suis-je qui suis-je dépose la question
Dans
l’alambic du cœur chaque jour chaque
nuit
Dans
le chaudron du doute au milieu des pensées
Écharde
interstitielle incisant le prodige
Dans
le cercle sans centre aux rayons de lumière
Aiguise
la question comme un mantra sincère
Qui
suis-je qui suis-je c’est elle qui concentre
Le
sésame de l’être et l’art de l’éclosion
L’inconcevable
est dit la transfiguration
Est
proche il faut la vivre avant que le
vertige
N’altère
l’alchimie de l’interpellation
Qui
suis-je me déflore et défige mes sages
La
question me rend vierge et submerge la page
Blanche
des réponses l’ordre est corrompu puis-je
Q Q
Jusqu’où
ira le verbe tentaculaire
Pour
enserrer dans sa rage grimpante
Le
tronc de l’indicible
Avant
de capituler
En
silence
Q Q
Combien
de fois faut-il plisser une émotion
Pour
contenir la bénédiction des larmes
Et
se rapprocher du disparaître
La
déplier ensuite pour faire le tour de la terre
Avec
le cordon des renaissances
Q Q
Jusqu’où
est-il possible d’apprendre à déceler
Le
souffle d’un être ou le poids d’une pensée
Puisque
tout est rythme
Anticiper
le creux dans la crête
Sentir
l’espace à partir du contour
Ouïr
la vibration de la lumière
Avant
qu’elle n’atteigne la rétine
Et
se décline en couleurs
Puis-je
devancer dans ton regard
Ton
ventre qui se noue ou ta soif qui affleure
Q Q
Sur
le chemin du retour seul l’amour transfigure
La
nuit impassible
En
laquelle tout se manifeste et se dissout
Veille
silencieusement
En
arrière-plan en attente de rien
Au
seuil de tous les possibles
Et
apprécie tout ce qui en elle s’éclaire
Q Q
Me
pencherai-je un instant
Au-dessus
de l’herbe matinale
Pour
contempler ces loupes d’eau brillantes
Avant
que ne s’évapore
La
rosée du monde
Et
avec elle
Un
milliard de miroirs
Plus
éphémères encore
Qu’une
vie d’Homme
Q Q
Que
de fragments
Que
de totalités
Que
de mondes
Que
de reflets
Q Q
Quel
visage remontera du fond de ma mémoire
Au moment
De ne pas
Choisir
Q Q
Aller ni loin
ni longtemps
Mais s i m p l e m e n t
Aller
Q Q
Alors
Alors
rien
Car
au soir de notre vie
Nous
n’aurons plus besoin d’images
Un
seul regard abolira toute distance
Q Q
À
l’apoastre des naissances
Toute
pensée est orpheline
Q Q
Mais
alors comment faire confiance
Au
silence au rien
Q Q
Ausculter
la violence du faire
Au
moment même où le moi se déploie
Abdiquer
pleinement tout espoir d’arborescence
Mourir
à soi-même encore et encore
Toujours
comme pour la première fois
Avec
cette confiance irrationnelle
Illuminant
le regard de l’enfant
Qui
se relève après une chute mauvaise
Pour
courir de plus belle
Q Q
Car
alors la connaissance sera spirale
Et
la pensée comme l’extension lumineuse
D’une
science inespérée
Jouera
aux dés avec l’inconnu de la matière
Pour
bâtir de nouveaux mondes
Dans
l’au-delà de l’ici et l’ailleurs du maintenant
L’amour
redeviendra l’amour
Ce
qu’il fut de toute éternité
Son
chant vibrera jusqu’aux confins du silence
La
fin épousera l’origine
Q Q
Car
il s’agit de se souvenir
D’oublier
Puis
de se souvenir encore
De
l’empreinte originelle
Du
verbe et de l’argile
Surgissant
de la nuit la plus éblouissante
De
ce rêve qui me rêve
De
ce rythme qui me berce
De
ce souffle qui m’anime
De
cet Autre qui m’enfante
Q Q
Car
alors
Toute
chose sera propice
Et
la parole pure offrande
Célébrera
le rien
Le
Rien
du
Tout
Il s’agit d’oublier
Puis de se rappeler
D’oublier encore
Quitter
le vu
Pour
voir vraiment
Q Q
Tracer
son fil d’or
De
devenir en être
Trajectoire
instable
Comme
une flèche
Sans
pointe et sans plume
Q Q
Sur
ces chemins taciturnes
Aux
traces effacées
Il
y a trop d’enfance
Ou
pas assez
Q Q
Et
le temps alors
Le
temps intransigeant qui file à toute allure
Vers
l’horizon miroir
La
seconde illusoire et l’aiguille des siècles
Les
étés pourrissants
Les
longs hivers rongés par l’ardeur d’un autre âge
Les
printemps embourbés dans l’ordre un peu trop sage
À
penser cette vie plutôt que de la vivre
Les
fragrances rancies du flacon de l’absence
Q Q
Pour
pister les raisons du passé d’un futur
Mortes-saisons
du souvenir et de l’oubli
Que
d’heures trépassées à craindre à
désirer
Les
automnes pressés des fruits toujours trop verts
Tout
cet or perdu
Q Q
Le
temps
Vous
pourrez le rattraper
Nous
avait-on dit
La
mort c’est pour plus tard
Mais
le temps toujours
Est
en retard d’une éternité
Q Q
Alors
Alors
rien
La
grâce seule
A
une longueur d’avance sur le regret
Q Q
Les
nuages naviguent
Avec
le vent d’Ouest
Sur
une mer bleue
Le
ciel est impassible
Comme
l’écoute
Q Q
La
pensée est trop lente
Pour
saisir sur le vif
La
beauté du monde
Q Q
Et
pendant ce temps
Le
soleil continue
Sa
ronde sans escale
Sans
se soucier
Du
feu consumé
Qui
n’a pas d’histoire
Q Q
La
pensée suprême
Est
toujours impersonnelle et paradoxale
Son
koan est une éclipse brève et légère
Bulle
évanescente éclatant sous son propre poids
Q Q
Devant
la marée montante de l’évidence
Tous
nos rêves d’écume fondent dans le sable
L’art
se défige et vole en éclats d’ignorance
Et
nos puzzles savants se déclinent en fables
Q Q
Dans
la toile sacrée d’un ventre qui jubile
Du
plus petit des dénominateurs communs
Un
être arachnéen tout en douceur savoure
L’expansion-contraction
du grand corps-univers
Q Q
Le
regard d’un bébé innocente le monde
C’est
le tien qui survit dardant sous les décombres
Depuis
l’apocalypse d’un temps linéaire
Aucune
métaphore n’a pu conjurer
La
sphère expansive de l’émerveillement
Présence mère
veilleuse irradiant les choses
Exaltant
formes et couleurs
Sensations
et sonorités
Ô
clair pressentiment de se confondre en Toi
Qui
vibre au cœur de tous nos mondes
Q Q
Et
toi mon cher lecteur ô lecteur dérouté
Quel
regard percera jusqu’au bulbe du voir
À
contre-courant de tes perceptions
Pose-toi
la question amarescente et joyeuse
Pour
qu’elle s’enracine dans le rien du Soi
Sans
formuler sans circonscrire sans conclure
Q Q
Le
prodige n’est pas qu’au sein des galaxies
L’esprit
ou la conscience un jour soit apparu
Sempiternel
mensonge ou inversion du sens
Tel
un conte anodin aux effets ravageants
Le
miracle sans nom est pure apostasie
L’univers
au contraire émerge en ta conscience
Savoure
ainsi chaque évènement de ta vie
Non
pas comme une créature assujettie
Mais
comme un créateur ébaubi par son œuvre
Et
souviens-toi le monde commence
aujourd’hui
Q Q
Qui
suis-je qui suis-je dépose la question
Dans
l’alambic du cœur chaque jour chaque
nuit
Dans
le chaudron du doute au milieu des pensées
Écharde
interstitielle incisant le prodige
Dans
le cercle sans centre aux rayons de lumière
Aiguise
la question comme un mantra sincère
Qui
suis-je qui suis-je c’est elle qui concentre
Le
sésame de l’être et l’art de l’éclosion
L’inconcevable
est dit la transfiguration
Est
proche il faut la vivre avant que le
vertige
N’altère
l’alchimie de l’interpellation
Qui
suis-je me déflore et défige mes sages
La
question me rend vierge et submerge la page
Blanche
des réponses l’ordre est corrompu puis-je
Q Q
Jusqu’où
ira le verbe tentaculaire
Pour
enserrer dans sa rage grimpante
Le
tronc de l’indicible
Avant
de capituler
En
silence
Q Q
Combien
de fois faut-il plisser une émotion
Pour
contenir la bénédiction des larmes
Et
se rapprocher du disparaître
La
déplier ensuite pour faire le tour de la terre
Avec
le cordon des renaissances
Q Q
Jusqu’où
est-il possible d’apprendre à déceler
Le
souffle d’un être ou le poids d’une pensée
Puisque
tout est rythme
Anticiper
le creux dans la crête
Sentir
l’espace à partir du contour
Ouïr
la vibration de la lumière
Avant
qu’elle n’atteigne la rétine
Et
se décline en couleurs
Puis-je
devancer dans ton regard
Ton
ventre qui se noue ou ta soif qui affleure
Q Q
Sur
le chemin du retour seul l’amour transfigure
La
nuit impassible
En
laquelle tout se manifeste et se dissout
Veille
silencieusement
En
arrière-plan en attente de rien
Au
seuil de tous les possibles
Et
apprécie tout ce qui en elle s’éclaire
Q Q
Me
pencherai-je un instant
Au-dessus
de l’herbe matinale
Pour
contempler ces loupes d’eau brillantes
Avant
que ne s’évapore
La
rosée du monde
Et
avec elle
Un
milliard de miroirs
Plus
éphémères encore
Qu’une
vie d’Homme
Q Q
Que
de fragments
Que
de totalités
Que
de mondes
Que
de reflets
Q Q
Quel
visage remontera du fond de ma mémoire
Au moment
De ne pas
Choisir
Q Q
Aller ni loin
ni longtemps
Mais s i m p l e m e n t
Aller
Q Q
Alors
Alors
rien
Car
au soir de notre vie
Nous
n’aurons plus besoin d’images
Un
seul regard abolira toute distance
Q Q
À
l’apoastre des naissances
Toute
pensée est orpheline
Q Q
Mais
alors comment faire confiance
Au
silence au rien
Q Q
Ausculter
la violence du faire
Au
moment même où le moi se déploie
Abdiquer
pleinement tout espoir d’arborescence
Mourir
à soi-même encore et encore
Toujours
comme pour la première fois
Avec
cette confiance irrationnelle
Illuminant
le regard de l’enfant
Qui
se relève après une chute mauvaise
Pour
courir de plus belle
Q Q
Car
alors la connaissance sera spirale
Et
la pensée comme l’extension lumineuse
D’une
science inespérée
Jouera
aux dés avec l’inconnu de la matière
Pour
bâtir de nouveaux mondes
Dans
l’au-delà de l’ici et l’ailleurs du maintenant
L’amour
redeviendra l’amour
Ce
qu’il fut de toute éternité
Son
chant vibrera jusqu’aux confins du silence
La
fin épousera l’origine
Q Q
Car
il s’agit de se souvenir
D’oublier
Puis
de se souvenir encore
De
l’empreinte originelle
Du
verbe et de l’argile
Surgissant
de la nuit la plus éblouissante
De
ce rêve qui me rêve
De
ce rythme qui me berce
De
ce souffle qui m’anime
De
cet Autre qui m’enfante
Q Q
Car
alors
Toute
chose sera propice
Et
la parole pure offrande
Célébrera
le rien
Le
Rien
du
--------------------------------------------------------
Ce plus vaste
J’aime
ce plus vaste que moi
Qui
me délivre de moi-même
Ce
courant ce je ne sais quoi
Auquel
je me livre sans prendre
La
peine de savoir qui m’aime
D’un
amour si chaste et si tendre
J’aime
ce plus vaste que toi
Qui
illumine ton visage
La
plénitude se déploie
Dans
la rondeur de chaque geste
Quand
sœur de la femme sauvage
Ton
troisième œil se manifeste
J’aime
ce plus vaste que nous
Qui
creuse son lit dans nos nages
L’irrémédiable
se dénoue
Dans
nos longs voyages sans cible
Où
cet insatiable éclairage
Rend
toute matière sensible
Dieu amour
espace ou empreinte
Comment
nommer cet invisible
Aucune
parole n’est sainte
L’écoute
pressent l’indicible
D’un
plus vaste que moi qui crée
Le moi est l'unique prison
Et l’illusion d’avoir le choix
Est notre obstacle à l’abandon
La peur d’aimer le seul dilemme
J’aime ce plus vaste que moi
Qui me délivre de moi-même
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Le grand prestidigitateur
D’où vient le grand prestidigitateur ?
D’où vient le grand prestidigitateur ?
Cela, Celui ou Celle qui se cherche
Au travers de ce corps et de ce cœur
N’a ni forme, ni bornes, mais son arche
Invisible est la porte du bonheur.
Le chemin le plus court est maintenant.
Évidence, c’est ici Ta demeure.
Je n’ai besoin de rien, ni d’aucun temps,
Pour voir qu’en dedans, il n’y a pas d’auteur.
Cela me rêve et me vit, et pourtant…
Je rêve d’une clé ou d’un sésame
Qui me rapprocherait du sanctuaire.
Est-ce Lui, est-ce moi, est-ce mon âme
Qui fait ce rêve ? Qu’importe, pour faire
Le voyage, il me suffit d’une flamme
Qui brûle comme une question intime
Et consume mes images : Qui suis-je ?
C’est le koan qui entrouvre l’abîme
D’un plus vaste, qui donne le vertige,
Et qui me libère au seuil de l’Ultime.
Quand la question naît au cœur de nos vies,
Le plus souvent nous la laissons s’éteindre.
Mais si l’on désire être à sa merci,
Sa vérité ne peut que nous atteindre.
Elle embrase tout : le corps et l’esprit.
Quand la question se pose avec amour,
L’univers entier s’effondre en un point,
Que je contiens et sais que j’ai toujours
Été. Je vois : je suis le seul Témoin,
Car tout comme Lui, Je suis sans contours.
Je suis et tout se cuivre de lumière
Car Je surgis de la nuit la plus noire.
L’absence est bien la présence première.
Je est sans attributs et sans histoire.
Son jeu est un éternel éphémère.
Je suis, dans sa splendeur originelle
Est plus qu’une parole. C’est un cri
De joie, qui baptise les aquarelles
De la
grande matrice impersonnelle.
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Qui es-tu ?
Je
Que fais-tu ?
Je suis
Qui suis-tu ?
Je suis ce qui s’est tu
Qui coule silencieusement
En toute chose
En nos veines entre nos mains
En toi en moi
en nous
Entre toi et moi et tous les
êtres
En l’être et le non-être
Je suis ce qui s’est tu
Pour danser l’indicible de
la vague et du vent
Et d’un amour trop grand
pour être contenu
Être ou ne pas être n’est
plus la question
Je vibre de la chair du
monde
Celle qui précéda le verbe
Je vide le plein et remplis
le vide
Je ne suis plus
Le tu non plus
Je suis ce qui s’est tu
Merci de rien, ces mots aussi légers que des absences de pensées.... Merci du tout !
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