Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

lundi 19 février 2018

Le vide e(s)t le plein

Le vide e(s)t le plein 



Toute perception se fait toujours à partir d'un espace de vacuité sans âge. Mais nous n'en avons simplement pas conscience. C'est de cette erreur d'inattention que proviennent toutes nos misères, c'est à dire le sentiment de séparation entre un objet et un sujet apparents qui génère toute la souffrance psychologique et la plupart des conflits dans le monde entre les humains, les communautés, les nations mais aussi entre l'homme et la nature, conflit qui est en train de conduire l'humanité et la planète vers la déstruction.

Quand il est réalisé que ce n'est pas une entité personnelle qui perçoit les perceptions, mais un espace de vacuité sans âge, il devient évident qu'il n'y a pas de séparation entre l'espace et le plein, la vacuité transparente et les couleurs. Car vous ne pouvez pas trouver de limite entre l'espace qui perçoit et les couleurs qui sont perçues.

La simple contemplation successive de ces deux photos peut occasionner en vous un basculement vers l'arrière plan de présence et de conscience de votre vraie nature et occasionner une aperception de la réalité non duelle.

Passez de la photo du haut - le chemin sans le doigt - à celle du bas -  avec le doigt - qui pointe vers la source du regard, à plusieurs reprises. Puis, réalisez que ce vers quoi pointe le doigt est votre trésor intime, votre secret ouvert, toujours disponible, l'espace bienveillant de la Présence non duelle en vous.


La redécouverte de cet espace a le pouvoir de générer une détente instantanée et profonde du corps, du cerveau et du système nerveux. Cet espace est la conscience inconditionnée. Et c'est ce que les bouddhistes appellent la médecine ultime. Car lorsque vous réalisez que c'est Cela que Vous êtes, vous n'avez plus besoin de rien. Vous êtes absolument complet. En demeurant dans cette vacuité et en vous abandonnant totalement à cet espace de non savoir, il se peut même qu'un sourire s'esquisse sur votre visage et qu'il y ait un léger réhaussement des pommettes.

Cette joie soudaine n'est pas du même ordre que la joie que vous ressentez parce que votre équipe de foot préférée a gagné ou que votre femme vient  de vous annoncer que son cancer est guéri. Cette joie-ci n'est pas liée à une expérience particulière. Et, c'est pour cela qu'on dit que c'est une joie sans objet. C'est la simple joie d'être, toujours présente au travers de toutes nos expériences -même les plus traumatiques - mais si rarement remarquée. Les sages hindous appellent cela Satchitananda, trois termes sanscrits regroupés en seul et, signifiant l'inséparabilité de l'Être de la Conscience et de la Félicité.

Nous imaginos sans cesse que le monde est perçu par quelqu'un, une personne, un moi séparé. Mais si nous osons un arrêt total du mental pendant quelques instants et que nous laissons l'attention silencieuse de préférences s'enflammer jusqu'à l'incandescence, nous réalisons qu'il n'y a personne derrière le regard.

La pensée "je vois" ne voit rien. Voir est déjà là. Il y a voir, entendre, sentir, humer, goûter, penser. Mais personne qui voit, entend, sent, hume goûte ou pense. Le prédicat "je" de nos phrases ne renvoie à aucun sujet réél. Ça pense comme disait Nietzsche déjà *

Dans la Kéna Upanishad, il est dit que "parfois une âme intrépide en quête d'immortalité s'est retournée vers elle-même et s'est trouvée."

Constater que toute expérience est déjà accueillie par un espace de vacuité consciente au-dessus de vos épaules  - comme l'invitation de ce doigt qui pointe vers la source du regard issu de la voie de la Vision sans Tête de Douglas Harding - est un résumé magnifique de tout l'enseignement non duel et, notamment de la Baghavad Gita où Krishna invite Arjuna le guerrier, à combattre et donc à l'action, sans s'attacher aux fruits de l'action.

Vivre à partir de l'Espace, c'est vivre à partir d'un espace sans préférences, sans demande et sans peurs, c'est aimer sans efforts tout ce qui est.

Belles éclosions à tous



*  Pour ce qui est de la superstition des logiciens, je ne me lasserai jamais de souligner un petit fait que ces esprits superstitieux ne reconnaissent pas volontiers à savoir qu’une pensée se présente quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux ; de sorte que c’est falsifier la réalité que de dire : le sujet « je » est la condition du prédicat « pense ». Quelque chose pense, mais que ce quelque chose soit justement l’antique et fameux « je », voilà, pour nous exprimer avec modération, une simple hypothèse, une assertion, et en tout cas pas une « certitude immédiate ». En définitive, ce « quelque chose pense » affirme déjà trop ; ce « quelque chose » contient déjà une interprétation du processus et n’appartient pas au processus lui-même. En cette matière, nous raisonnons d’après la routine grammaticale : « Penser est une action, toute action suppose un sujet qui l’accomplit, par conséquent... » C’est en se conformant à peu près au même schéma que l’atomisme ancien s’efforça de rattacher à l’« énergie » qui agit une particule de matière qu’elle tenait pour son siège et son origine, l’atome. Des esprits plus rigoureux nous ont enfin appris à nous passer de ce reliquat de matière, et peut-être un jour les logiciens s’habitueront-ils eux aussi à se passer de ce « quelque chose », auquel s’est réduit le respectable « je » du passé.

NIETZSCHE, Par delà le bien et le mal (1886).


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

Le vide e(s)t le plein

Le vide e(s)t le plein 


Revenons aux fondamentaux. Faisons ensemble un petit retour à l'évidence si vous le voulez bien. Quand il y a évidence les vies dansent.

Toute perception se fait toujours à partir d'un espace de vacuité sans âge. Mais nous n'en avons simplement pas conscience. Pourquoi ? Parce que nous sommes distraits. Nous croyons savoir qui nous sommes et par conséquent qui perçoit. C'est moi évidemment, Dan et qui d'autre ? C'est ce que Ramana Maharshi appelait l'ignorante ignoarance.

Et, de cette erreur d'inattention provient toutes nos misères, c'est à dire le sentiment de séparation et de distance avec les êtres les choses et le monde. De cette distraction provient la souffrance psychologique et tous les conflits dans le monde entre les humains, les communautés, les nations et l'homme et la nature.

Quand il est réalisé que ce n'est pas une entité personnelle qui perçoit les perceptions, mais que c'est un espace de vacuité sans âge, alors il devient aussi évident qu'il n'y a pas de séparation entre les perceptions, les couleurs et cet espace de vacuiité. Tout apparaît toujours à 0 cm de la Conscience sans forme que vous êtes.

La simple contemplation successive de ces deux photos en vision sans tête ( Dougla Harding) peut occasionner en vous un basculement vers l'arrière plan de Présence et de conscience atemporelle et impersonnelle de votre vraie nature.

Suivez l'interpellation du doigt et réalisez que vous ne percevez pas votre tête dans l'instant.Dans l'expérience directe, si vous ne faites pas référence à la mémoire, ce ne sont manifestement pas deux petites billes colorées qui perçoivent. C'est un grand espace ouvert. Et, Vous êtes Cela (Chadogya Upanishad).

 Les pensées "c'est moi, qui perçoit", les étiquetages des perceptions et les diverses appréciations sur les perceptions ne sont que des surimpositions au sein de la Présence déjà présente.

Il n'y a pas de vous autonome et séparé au centre de l'expérience. Vous êtes Grand Ouvert comme le disait Rainer Maria Rilke dans sa 8ème élégie de Duino.

Qui perçoit ce texte ? La personne, avec son histoire ? Est-ce que la pensée perçoit ? Évidemment que non. Elle est perçue.

N'est-il pas incroayblement simple de constater que ces mots apparassent au sein d'une grande ouverture transparente au-dessus de vous épaules, Ici et Maintenant ?

Amor Fati


samedi 17 février 2018

Pour information 

20/02/18 Vibraconférence à 19H00 
avec Dan Speerschneider et Gwennoline « Comprendre la racine de la souffrance et s’en libérer « 
Voici le lien pour poser vos questions sur le forum avant ou pendant l’émission (pensez à vous inscrire sur le forum avant) :
http://legrandchangement.com/forum/viewtopic.php?f=191&t=2998&p=17168#p17168

Depuis 30 ans Dan a exploré la vibration au travers du chant lyrique qu’il pratique à l’opéra de Paris en tant que membre permanent du chœur depuis 1991 et en tant que professeur de chant. Il a également exploré de nombreuses approches corporelles, (Technique Alexander, Feldenkreis, Tai chi, yoga tantrique d’Eric Baret, massage, ostéopathie, toucher vibratoire).
En 1998 suite à une expérience d’éveil au silence intérieur, il a développé un don de guérison par le toucher vibratoire et d’éveil à la présence silencieuse en nous. Entre 2002 et 2012, il a donné des stages de découverte de soi basés sur le ressenti et l’éveil de l’attention impersonnelle seule capable d’accueillir nos résistances et de les guérir.
Sa vie a été portée par l’exploration des mécanismes de la souffrance psychologique et une recherche spirituelle incessante. Depuis 2012 et la réalisation de sa nature non duelle, la source de toute souffrance psychologique et des conflits a clairement été vue comme étant la croyance erronée d’être une personne séparée des autres et du monde. Depuis, il partage le message non duel (« Tu es déjà pleinement la paix et le bonheur que tu cherches ») au travers d’accompagnements individuels à Paris ou par Skype, de textes et de vidéos ou de rencontres en France.
En constatant que, dans l’expérience directe, il n’y a jamais de séparation, toute tentative d’appropriation et peur psychologique s’effondrent. En réalisant que toute expérience est une expression de nous-mêmes, nous réalisons que nous sommes ce que nous cherchons : Conscience impersonnelle et atemporelle où rayonnent paix et bonheur inconditionnels.
Pour que cela ne soit pas une simple compréhension intellectuelle, mais une expérience vivante qui embrase le cœur et imprègne l’environnement, l’invitation est d’en faire l’expérience directe. Je vous propose donc de partager cela au travers de méditations exploratrices, d’expériences directes de la Vision sans Tête et d’un jeu de questions réponses. Enfin, pour que l’établissement dans cette expérience soit profonde et durable, je vous invite surtout à vous mettre totalement en jeu afin d’interroger avec sincérité les prétentions à savoir, les espoirs et les doutes qui alimenteraient encore l’impression de séparation, pour révéler la plénitude de cet Espace de Non Savoir, sans forme et sans âge, que Vous êtes.
La croyance en un moi personnel et séparé se dissout d’elle-même, sans effort, par la simple exposition réitérée de sa nature illusoire et le senti des impressions de séparation qu’elle a engendrée dans le corps sous forme de tensions.
Ainsi, au travers d’un retournement de l’attention à 180 degrés vers sa propre source mais aussi de jeux de révélation, dont le seul ingrédient est l’honnêteté (définie ici comme, non pas penser mais sentir ce qui est, c’est à dire faire l’expérience de l’unité avec), la Plénitude sans forme que nous sommes se révèle au sein de toute expérience, même la plus inacceptable en apparence.
Toute résistance à ce qui est se dévoile alors paradoxalement, comme étant la porte la plus directe vers nous-mêmes. Nous constatons que la Réalisation impersonnelle de notre vraie nature est d’une simplicité déconcertante. Elle ne dépend d’aucune circonstance ou expérience particulières. La paix et le bonheur que nous cherchions dans le monde est ce que nous sommes et elle est toujours disponible Ici et Maintenant en chacun de nous. Car nous sommes déjà pleinement la Présence dans laquelle tout apparaît et disparaît.
Facebook ; Dan Speerschneider
Blog : eclore-en-conscience.blogspot.fr
E-mail : adnnn1967@gmail.com
Tel : 06 63 76 90 81
PLEIN D’AMOUR !!
Gwennoline

mardi 6 février 2018

La voie du détachement e(s)t et la voie de l'Amour

La voie du détachement e(s)t et la voie de l'Amour

Abbaye de Fontevraud

« Les maîtres louent grandement l’amour comme le fait Saint Paul quand il dit : « Quelque œuvre que j’accomplisse, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. »
Quant à moi, je loue le détachement plus que tout amour. Et d’abord pour cette raison :
Ce que l’amour a de meilleur c’est qu’il me force à aimer Dieu, alors que le détachement force Dieu à m’aimer. Or il est bien plus noble de forcer Dieu à venir vers moi que de me forcer à aller vers Dieu. Parce que Dieu peut plus intimement s’insérer en moi et mieux s’unir à moi que je ne puis m’unir à Dieu...
... Le détachement est si proche du néant que rien n’est assez subtil pour trouver place dans le détachement, sinon Dieu seul. Seul il est simple et si subtil qu’il peut bien trouver place dans le cœur détaché. C’est pourquoi le détachement n’est accessible qu’à Dieu. »
Maître Eckhart (extraits du Traité du détachement)


Cette aimantation vers le détachement se rapproche du neti neti de la voie de l’Advaita Vedanta, et me fait également penser à cette ouverture en deça des mots qui se révèle lorsque vous pratiquez le « ni l’un ni l’autre de » Nagarjuna pour déconstruire toute identification à ce qui peut être perçu ou conçu.

Par exemple :

Si vous ne faites pas référence à la mémoire ni à la pensée, ni à la perception, ni à l’émotion, êtes vous une femme, un homme ou
... ni l’un ni l’autre ? ...

Si vous ne faites pas référence à la mémoire ni à la pensée, ni à la perception, ni à l’émotion, êtes vous dans le corps, hors du corps ou
... ni l’un ni l’autre ?


Si vous ne faites pas référence à la mémoire ni à la pensée, ni à la perception, ni à l’émotion, y a-t-il un sens à la vie, une absence de sens, ou
... ni l’un ni l’autre ?  


Si  vous ne faites pas référence à la mémoire ni à la pensée, ni à la perception, ni à l’émotion, êtes vous éveillé, non éveillé, ou
... ni l’un ni l’autre ?

Si  vous ne faites pas référence à la mémoire ni à la pensée, ni à la perception, ni à l’émotion, le monde est-il réél une illusion, ou


... ni l'un ni l'autre ?

Etcetera...
Si vous vous livrez à cette pratique, vous verrez que s'il y a un minimum de maturité et de sensibilité, vous serez inexorablement aimanté par « le ni l’un ni l’autre. » 

Car cela va de Soi, c’est évident. De la même façon que la lune ne se reflète pas bien dans une eau agitée, le Soi ne se reflète clairement que dans un mental tranquille.
Le non état qui émerge de cette exploration est une vacuité indicible, le "Je suis" préverbal, le témoin sans forme et sans âge, la Conscience inconditionnée.
Nagarjuna utilisait cette méthode qui consistait à opposer une paire duelle d’opposées, puis proposait ainsi de réaliser que ce que que nous sommes est absolument au-delà, que nous ne sommes ni l’un ni l’autre.


Avant de faire l’expérience de l’unité, il peut être essentiel de réaliser le vide d'abord, c’est à dire le détachement, la vacuité (Vision sans Tête), le « non esprit » (voie Zen), le « Je sans forme » de Atmananda Krishna Menon ou le « Je suis » de Nisargadatta ou en l’occurrence le « ni l’un ni l’autre" de Nagarjuna. 

Le Je suis ou le ni ceci ni cela, ne sont pas l'Absolu mais des pointeurs, des directions vers l'Absolu, des seuils sur lesquels vous êtes invités à demeurer tranquillement jusqu'à ce que l'Absolu se reconnaisse pleinement. C'est la porte sans porte que dans la tradition Zen on appelle aussi la porte fantôme.

Krishnamurti disait également que si l'on n'ouvrait pas la fenêtre, le vent n'aurait aucune chance d'entrer. Et, donc vous demeurez la fenêtre ouverte sans une attente sans attente.
Le vide aimante le plein. Et si nous demeurons au seuil de ce vide, si nous réalisons ce vide en nous, l’absolu viendra tout naturellement nous emplir, tôt ou tard, c'est inévitable disait Nisargadatta Maharaj.
C’est exactement la voie de Nisargadatta Maharaj qui invitait simplement à se détendre le plus souvent possible dans le Je suis en amont des identifications abusives du Je suis aus divers Je suis ceci ou cela, et affirmait qu’ainsi l’Absolu allait se révéler de Lui-même.
Le Je suis, ou le ni ceci ni cela ou encore le ni l’un ni l’autre sont des portails vers l’Absolu.
Pratiquer le détachement sans subterfuges et avec authenticité vous amène à une expérience de non séparation c’est à dire d’amour sans fioritures et sans imaginaire.
Le vide est la forme et la forme est le vide est il dit dans le sutra du cœur du Bouddha.

Belles éclosions à tous
Amor Fati

L'abbaye de Fontevraud
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.