Réalisation et effets dérivées
Prétendre être quelqu'un exige une grande énergie mentale et physique. Prétendre être un corps-mental, un humain, un homme, une femme, un père, un fils, un français, un allemand, prétendre être une quelconque identité, une forme et un nom, ceci ou cela, doué ou incapable, bon ou mauvais, prétendre quoi que ce soit, demande un effort constant pour maintenir cette image de soi.
Dés que le sentiment d'appropriation s'étiole, dés qu'il est réalisé que la séparation est illusoire et qu'il n'y a pas d'entité séparée au centre de l'expérience, toute l'énergie dévolue à la maintenance de l'entité séparée se redéploie immédiatement dans le corps.
Ce changement brusque peut générer des effets incroyables, des guérisons à l'apparence miraculeuse, des visions sublimes, des messages iconoclastes, des sensations extatiques, des montées de kundalini, une détente d'une douceur inhabituelle, un courant d'énergie intense, une chaleur bienfaisante, des vibrations dans tout le corps et particulièrement dans la région du ventre et du cœur, ou simplement un sentiment de joie sans objet et non localisé.
L'expérience de l'extase, l'irruption soudaine de facultés nouvelles de perception, le temps des révélations silencieuses, et des bouleversements brusques d'orientation de vie ont été "miennes" en 1998.
Ce changement brusque peut générer des effets incroyables, des guérisons à l'apparence miraculeuse, des visions sublimes, des messages iconoclastes, des sensations extatiques, des montées de kundalini, une détente d'une douceur inhabituelle, un courant d'énergie intense, une chaleur bienfaisante, des vibrations dans tout le corps et particulièrement dans la région du ventre et du cœur, ou simplement un sentiment de joie sans objet et non localisé.
L'expérience de l'extase, l'irruption soudaine de facultés nouvelles de perception, le temps des révélations silencieuses, et des bouleversements brusques d'orientation de vie ont été "miennes" en 1998.
Il se peut aussi que la reconnaissance de notre nature véritable se fasse en douceur et en transparence, sans tout ce redéploiement d'énergie et donc sans effets secondaires notoires. Il se peut que le seul commentaire du mental soit une sorte de simple reconnaisance tranquille et souriante, une sorte d'étiquetage neutre, comme ce fut le cas pour "moi" en 2012 : "ah oui, mais bien sûr"...
La liste des effets secondaires possibles liées à la reconnaissance de notre véritable nature est infinie et dépend probablemement de la constitution de la structure individuelle de chaque corps mental.
Il est même fort possible que la magnitude du redéploiement d'énérgie liée à la réalisation est sans doute lié à l'intensité de la contraction précédante nécessaire à la maintenance de l'auto-illusionnement d'être quelqu'un. La réalisation opère alors comme l'extinction d'un effort, la résorbtion soudaine d'une tension inutile.
Nous comprenons alors que, moins l'effort était important avant la Réalisation, moins les effets secondaires semblent notables au moment de la Réalisation. Et, plus la contraction avait été importante avant la Réalisation, plus les effets secondaires semblent extraordinaires par contraste avec la situation antérieure et sont susceptibles de susciter fascination et convoitise, arrogance ou autres phénomènes de décompensation, voire d'une sorte d'obsession maladive.
Pour ma part, après l'extase et la fulgurance de l'expérience de 1998, et, bien que "retrouvant" cet état d'unité assez souvent et, notamment, à chaque séance d'accompagnement, en tant que guérisseur ou thérapeute psycho-corporel, j'avais quand même l'impression plus ou moins douloureuse de sortir et de rentrer dans un état. J'avais l'impression de quitter et de retrouver la Présence, que je liais à un certain état vibratoire d'expansion silencieuse et de perception. Il y avait encore l'impression d'un intérieur et d'un extérieur, et le sentiment de séparation continuait à réapparaître dés que cette expérience vibratoire n'était pas de mise. Du coup, la recherche se perpétuait, mais plus insidieusement qu'avant. Car, du fait de cette expérience extraordinaire de 1998 à la fois dans l'intensité et dans la durée, il y a eu un fort attachement à l'expérience et au merveilleux de ce ressenti. C'était "mon" expérience. Il y avait encore de l'imaginaire autour d'une histoire de moi et une sorte d'orgueil subtil consistant à prétendre savoir, à croire que j'avais été éclairé par l'ultime et qu'il n'y avait par conséquent plus rien à mettre en jeu.
Je prenais l'expérience, qui comme son nom l'indique, a un début et une fin, pour la Présence Atemporelle, sans forme et sans âge, en laquelle tout expérience apparaît et disparaît. J'étais tombé dans le piège classique qui consiste à chosifier le mystère. Pêché d'orgueil terrible que celui de l'éveillé spirituel, celui qui sait, qui a l'impression d'avoir été choisi pour changer ou guérir le monde.
Et, en même temps, simple perception lorsque la véritable réalisation affleure.
Nous comprenons alors que, moins l'effort était important avant la Réalisation, moins les effets secondaires semblent notables au moment de la Réalisation. Et, plus la contraction avait été importante avant la Réalisation, plus les effets secondaires semblent extraordinaires par contraste avec la situation antérieure et sont susceptibles de susciter fascination et convoitise, arrogance ou autres phénomènes de décompensation, voire d'une sorte d'obsession maladive.
Pour ma part, après l'extase et la fulgurance de l'expérience de 1998, et, bien que "retrouvant" cet état d'unité assez souvent et, notamment, à chaque séance d'accompagnement, en tant que guérisseur ou thérapeute psycho-corporel, j'avais quand même l'impression plus ou moins douloureuse de sortir et de rentrer dans un état. J'avais l'impression de quitter et de retrouver la Présence, que je liais à un certain état vibratoire d'expansion silencieuse et de perception. Il y avait encore l'impression d'un intérieur et d'un extérieur, et le sentiment de séparation continuait à réapparaître dés que cette expérience vibratoire n'était pas de mise. Du coup, la recherche se perpétuait, mais plus insidieusement qu'avant. Car, du fait de cette expérience extraordinaire de 1998 à la fois dans l'intensité et dans la durée, il y a eu un fort attachement à l'expérience et au merveilleux de ce ressenti. C'était "mon" expérience. Il y avait encore de l'imaginaire autour d'une histoire de moi et une sorte d'orgueil subtil consistant à prétendre savoir, à croire que j'avais été éclairé par l'ultime et qu'il n'y avait par conséquent plus rien à mettre en jeu.
Je prenais l'expérience, qui comme son nom l'indique, a un début et une fin, pour la Présence Atemporelle, sans forme et sans âge, en laquelle tout expérience apparaît et disparaît. J'étais tombé dans le piège classique qui consiste à chosifier le mystère. Pêché d'orgueil terrible que celui de l'éveillé spirituel, celui qui sait, qui a l'impression d'avoir été choisi pour changer ou guérir le monde.
Et, en même temps, simple perception lorsque la véritable réalisation affleure.
Nous sommes là au cœur d'une des plus grandes méprises sur le chemin apparent de l'éveil.
Car, il est courant et piégeux de prendre les sensations merveilleuses que peuvent générer une expérience d'éveil avec la Conscience Inconditionnée elle-même.
Et, lorsque ces sensations agréables ou extatiques ne se manifestent plus, la plupart des gens ressentent un manque terrible et, pensent s'être du coup avoir été expulsés du Paradis. C'est ce que certains mystiques comme Saint Jean de la Croix, nomment la nuit obscure de l'âme. Ils pensent s'être éloignés d'eux-mêmes et de la Présence, ne plus mériter cette Plénitude et, en tout cas, avoir quitté même momentanément la Conscience Inconditionnée. Cela a pour effet, par le biais de la comparaison mentale, d'amplifier de plus belle la sensation qu'il manque quelque chose mais a aussi pour corollaire de remettre en branle la recherche de ce bien être qui n'est plus désormais qu'un lointain souvenir et qu'on cherche désormais désespérément à réallumer en nous. Il vous semble que vous connaissez désormais de façon objective ce que vous êtes, et tant que cette expérience n'est pas revécue pleinement telle que vous l'imaginez, vous vous sentez perdu. Vous êtes à la recherche d'une expérience à la saveur particulière, d'une mémoire, d'un passé. Et l'avenir doit correspondre à ce passé. Et bien sûr, cette coïncidence n'arrive jamais. Car, à chaque reconnaissance de notre vraie nature, les effets secondaires varient.
Cette incompréhension accentue évidemment la recherche d'une expérience particulière tout en voilant encore plus la Présence de votre véritable nature, en laquelle tout expérience apparaît et disparaît.
Cette incompréhension accentue évidemment la recherche d'une expérience particulière tout en voilant encore plus la Présence de votre véritable nature, en laquelle tout expérience apparaît et disparaît.
Les sensations et les expériences qui vont et viennent ne sont en effet que des perceptions impermanentes. Vous avez juste fait l'expérience agréable ou extatique d'une absence de doute et de manque. Et lorsque la sensation de manque est absente, une certaine plénitude est présente.
Mais lorsque l'expérience agréable survient, il est extrêmement tentant de la désigner comme étant le Soi, ou l'expression toute particulière du Soi. Or, rien ne peut être exprimé en dehors du Soi. Le Soi ne préfère aucune expérience particulière. Toute expérience, quelle que soit sa nature, agréable ou désagréable, est une manifestation au sein du Soi et en tant que le Soi. La Conscience inconditionnée n'a ni forme, ni attribut, ni caractéristique particulière. Toute forme, attribut ou caractéristique apparaît au sein de cette Conscience Inconditionnée que nous pouvons réaliser.
Pour des raisons pédagogiques, et pour défiger l'attention des formes et des phénomènes, il peut être intéressant de comparer l'Espace non duel du Soi, à l'espace physique qui est simple condition et possibilité pour toute la manifestation, sans préférence pour les formes qui se manifestent en lui. Sauf bien évidemment que l'espace de Présence non Duelle que nous sommes, contrairement à l'espace physique, est un espace de conscience, conscient de lui-même et de ce qui apparaît et disparaît en Lui.
La véritable Réalisation dissout l'illusion d'être quelqu'un. L'Atemporelle Présence sans forme devient votre perspective sans point de vue. Elle ramène toujours - toutes chose étant égales par ailleurs - à une forme de simplicité, de sérénité et de minimalisme pour le corps-mental. Toute expérience est vue comme étant une modulation du Soi, de Vous-même en tant que cette Merveille. L'extrordinaire miracle du vivant se vit à partir d'un absolu mystère de chaque instant, à partir d'une absence-présence au cœur de l'ordinaire.
Belles éclosions à vous
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.