Il était familier de la pratique Vipassana.
Je lui demandai alors : "Quand tu laisses tout aller, que reste-t-il ?
Comme il était habitué à méditer régulièrement depuis plus d'une dizaine d'années ainsi, il avait compris qu'il était le témoin impassible de toutes ces perceptions transitoires et que ce témoin était une sorte de présence consciente.
Quand on laisse les pensées émerger librement et se dissoudre librement dans le champ infini de la conscience, on comprend également que l'on se trouve soi-même plutôt du côté de cela qui observe que cela qui est observé.
Il me répondit donc :"Il reste la présence et la conscience, qui sont une et même chose."
Je lui demandai alors : "Que reste-t-il quand tu laisses aller aussi la présence consciente ?
Il ne s'attendait apparemment pas du tout à cette question, car d'abord il semblait complètement déstabilisé, et il y eu un très long point d'orgue.
Il finit par répondit avec un timbre de voix très différent : "je ne sais pas".
Je lui dit alors : "C'est dans ce "je ne sais pas" que se trouve ta vraie nature.
Après un autre silence bien plus long et profond, qui en disait plus que tous les mots, son visage s'illumina soudain d'un sourire sans équivoque.
Ne perdez pas votre temps et votre énergie à explorer les innombrables arborescences du mental. Allez directement à la source des pensées. Puis, demeurez simplement là !
C'est uniquement là que le chercheur peut s'éteindre complètement. C'est là que Vous vous retrouvez tel que Vous n'avez jamais cessé d'être.
En lisant ceci vous pourriez peut-être être tenté de vous raconter l'histoire selon laquelle il y a quelque chose à faire, et que votre je est séparé de ce non savoir, et qu'il faut d'une façon ou une autre chercher à devenir ce non savoir. Vous pourriez être tenté d'imaginer que vous devriez faire un pas pour vous approcher du non savoir et atteindre la libération.
Mais pensez un instant à ceci : Si la Libération est la Réalité, votre vraie nature, Elle est forcément déjà ici. De même si vous cherchez Dieu, il doit nécessairement être présent ici et maintenant et partout. Ça c'est le jeu du chercheur. Jusqu'à ce que le chercheur disparaisse, le jeu de la recherche continue.
Ce paradoxe ressemble un peu à quelqu'un qui cherche l'obscurité avec une lampe. Puis imaginez que ce chercheur dise qu'il n'éteindra sa lampe que lorsque il aura trouvé l'obscurité. C'est un cercle vicieux infini. Mais heureusement les batteries de la lampe finissent un jour par se vider. Et voilà que l'obscurité se révèle comme ayant toujours été là !
Il faut parfois épuiser les questions du chercheur. Le chercheur meurt le plus souvent par épuisement. L'investigation sincère et fervente l'épuise. Les jeux de révélation que je partage dans les stages de 9 jours (Voir onglet sur ce blog) comme celui que j'ai intitulé "Du sentiment de manque à la Plénitude," dont voici un exemple ci-dessous en vidéo, servent justement à épuiser le chercheur.
La libération n'est pas plus tard que maintenant et ailleurs qu'ici. Il n'y a nul pas à accomplir pour être libéré.
Nisargadatta Maharaj disait :
"Je ne nie pas le monde. Je le vois apparaître dans la conscience, qui est la totalité du connu qui apparaît dans l'infini de l'Inconnu."
Amor fati
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