La Forme toujours pointe vers le Sans Forme
"Dans la vision réelle, il n'y a pas un-qui-voit et le vu. La vision réelle est sans les yeux."
Mâ Ananda Moyî
Lorsque nous voyons une statue de Bouddha profondément immobile et immergée dans un profond silence, avec un sourire d'une paix et d'une félicité qui ne semble pas être de ce monde, nous avons du mal à réaliser que ceci est simplement un symbole de notre état naturel.
Le mental a tendance à en inférer que la méditation n'a lieu que dans une certaine posture immobile et silencieuse. Les pensées nous diront invariablement que cela doit être très difficile de ressembler à ce Bouddha et d'acquérir cette beauté et ce silence, qu'il nous faut pratiquer l'assise pendant un temps indéfini pour progresser vers cet état sublime. Et le mental se met aussitôt en recherche de cet état qui semble désirable et aussitôt l'on passe à côté de la nature même de la méditation.
Le mental toujours s'attache à la forme même si la forme en question pointe toujours comme un secret ouvert vers le Sans Forme.
Le sage pointe vers la lune et l'idiot regarde uniquement le doigt dit un proverbe chinois.
De même, nous avons tant d'imaginaire à propos des éveillés que nous finissons par penser que c'est le corps-mental qui s'éveille, la personne qui s'illumine.
Or, Gautama n’a jamais connu l’éveil, ni Jésus. Gautama n’est pas plus devenu Bouddha que Jésus n'est devenu le Christ. Le Bouddha s'est reconnu lui-même au travers du corps de Gautama, et le Christ s'est reconnu en tant que Christ par le biais du corps mental appelé Jésus.
L’"état" de Bouddha, qui est en réalité un non état, est présent en chacun de nous et en chaque chose à chaque instant, c’est juste que nous n’y prêtons pas attention et ne savons pas le reconnaître.
L'état silencieux et immobile est présent même lorsque le mental s'agite et que le corps bouge, marche, cours, danse, fait l'amour ou livre un combat rageur.
Mais la méditation n'a rien à voir avec ce que nous faisons ou ce que nous pensons. Méditer n'a rien à voir avec le fait d'être assis en silence sans bouger. Méditer c'est être. C'est réaliser ce que nous sommes déjà, en amont de tout acte et de toute pensée.
Ainsi, le sourire du Bouddha et sa posture ne sont qu'un effet secodaire de la "posture intérieure" profonde, toujours déjà présente en chacun de nous, cet espace conscient, sans forme et sans âge, qui se révèle quand nous cessons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas à savoir une forme et un nom, une histoire, avec une naissance et une mort.
La méditation ne consiste ni à épouser une forme extérieure particulière ni à s'adonner à une pratique codifiée. Méditer c'est être. Être en conscience. C'est réaliser que je suis le Sans Forme dont toutes les formes sont l'expression.
La véritable méditation n'est jamais un isolement ou un éloignement du monde. Ce n'est pas non plus une connaissance objective de ce que je suis. C'est plutôt une suspension de tout savoir relatif, de toute direction, de toute impression de cheminement, un abandon total au Non Savoir.
Dans cette suspension du savoir, il y a la possibilité de la Reconnaissance de ma vraie nature. Simplement reconnaître de façon directe et intuitive que le monde est une expression de Moi. C'est la reconnaissance qu'il y a nulle séparation entre l'observateur et l'observé.
Le seul savoir de l'Être est celui d'être. L'Être se sait être. Goûter son Être, se reconnaître en tant qu'Être est la saveur suprême. Je suis ce savoir qui se sait être. Je me goûte Moi-même.
Un des moyens didactiques de réaliser la vacuité du sujet et de l'objet consiste à retourner à 180° la flèche de l'attention vers cela qui en nous perçoit. De façon pratique cela peut notamment se faire en retournant le doigt - comme sur la photo ci-dessus - vers l'espace au-dessus des épaules. En le faisant, et si vous laissez de côté la mémoire, et toutes vos croyances pour un instant, vous réalisez que dans l'expérience directe, le doigt ne pointe pas vers deux petits yeux, une tête ou une personne mais au contraire vers un espace transparent et conscient, sans forme, sans couleurs, sans nom et sans âge.
Lorsque le Christ dit "le Royaume est en vous", il pointait à sa façon vers ce Trésor que nous sommes et qui, parce que c'est plus proche que proche ne peut être approché. Nous ne pouvons ni nous rapprocher, ni nous éloigner de ce que nous sommes puisque nous n'avons jamais cessé d'être ce que nous sommes.
Néanmoins, le doigt pointant vers l'espace de conscience témoin que nous sommes n'est qu'un outil pédagogique, un outil d'attention pour révéler ce qui était négligé. Sur un plan profond la Conscience est déjà pleinement ce qu'elle est, avec ou sans doigt qui pointe. Mais, dans les faits, le doigt pointeur permet de mettre fin à l'auto-hypnose dans laquelle nous nous maintenions, et qui nous faisait croire que nous percevions le monde et les autres à partir de deux petits yeux. Le doigt qui pointe au-dessus des épaules opère comme l'investigation sur le Soi (Self Inquiry) en mettant en lumière la nature illusoire du moi séparé.
Quand cela devient une évidence pour vous, vous n'avez plus besoin du doigt qui pointe. Constatez que tous les objets que vous percevez, nuages, arbres, animaux, détritus, paysages, meubles, visages, pensées, sensations, odeurs, saveurs, bruits, sons, musiques, sensations, émotions, sentiments, tout objet, situation, expérience quels qu'il soient, pointent de façon évidente vers cet espace de conscience, sasn forme et sans âge et silencieux que Je suis.
Dans cette suspension du savoir, il y a la possibilité de la Reconnaissance de ma vraie nature. Simplement reconnaître de façon directe et intuitive que le monde est une expression de Moi. C'est la reconnaissance qu'il y a nulle séparation entre l'observateur et l'observé.
Le seul savoir de l'Être est celui d'être. L'Être se sait être. Goûter son Être, se reconnaître en tant qu'Être est la saveur suprême. Je suis ce savoir qui se sait être. Je me goûte Moi-même.
Un des moyens didactiques de réaliser la vacuité du sujet et de l'objet consiste à retourner à 180° la flèche de l'attention vers cela qui en nous perçoit. De façon pratique cela peut notamment se faire en retournant le doigt - comme sur la photo ci-dessus - vers l'espace au-dessus des épaules. En le faisant, et si vous laissez de côté la mémoire, et toutes vos croyances pour un instant, vous réalisez que dans l'expérience directe, le doigt ne pointe pas vers deux petits yeux, une tête ou une personne mais au contraire vers un espace transparent et conscient, sans forme, sans couleurs, sans nom et sans âge.
Lorsque le Christ dit "le Royaume est en vous", il pointait à sa façon vers ce Trésor que nous sommes et qui, parce que c'est plus proche que proche ne peut être approché. Nous ne pouvons ni nous rapprocher, ni nous éloigner de ce que nous sommes puisque nous n'avons jamais cessé d'être ce que nous sommes.
Néanmoins, le doigt pointant vers l'espace de conscience témoin que nous sommes n'est qu'un outil pédagogique, un outil d'attention pour révéler ce qui était négligé. Sur un plan profond la Conscience est déjà pleinement ce qu'elle est, avec ou sans doigt qui pointe. Mais, dans les faits, le doigt pointeur permet de mettre fin à l'auto-hypnose dans laquelle nous nous maintenions, et qui nous faisait croire que nous percevions le monde et les autres à partir de deux petits yeux. Le doigt qui pointe au-dessus des épaules opère comme l'investigation sur le Soi (Self Inquiry) en mettant en lumière la nature illusoire du moi séparé.
Quand cela devient une évidence pour vous, vous n'avez plus besoin du doigt qui pointe. Constatez que tous les objets que vous percevez, nuages, arbres, animaux, détritus, paysages, meubles, visages, pensées, sensations, odeurs, saveurs, bruits, sons, musiques, sensations, émotions, sentiments, tout objet, situation, expérience quels qu'il soient, pointent de façon évidente vers cet espace de conscience, sasn forme et sans âge et silencieux que Je suis.
Que nous en soyons conscients ou non, toute forme toujours pointe silencieusement vers le Sans Forme que Je suis.
La forme dépend de la Non Forme que Je suis pour apparaître. Car la forme n'est faite que de la substance non perceptible ais pressentie du Sans Forme, comme le rêve est fait de la substance du Rêveur Unique. Mais, et cela est trop souvent mal compris et source de malentendus dans l'enseignement non duel : Je, en tant que Sans Forme, Présence-Conscience, ne dépend pas de la forme (corps, monde, pensées) ou des perceptions pour être ce que Je suis. Le Sans Forme peut demeurer au repos, sans forme ou/et prendre des formes. Comme l'océan ne cesse pas d'être l'océan, qu'il y ait des vagues ou non.
La forme dépend de la Non Forme que Je suis pour apparaître. Car la forme n'est faite que de la substance non perceptible ais pressentie du Sans Forme, comme le rêve est fait de la substance du Rêveur Unique. Mais, et cela est trop souvent mal compris et source de malentendus dans l'enseignement non duel : Je, en tant que Sans Forme, Présence-Conscience, ne dépend pas de la forme (corps, monde, pensées) ou des perceptions pour être ce que Je suis. Le Sans Forme peut demeurer au repos, sans forme ou/et prendre des formes. Comme l'océan ne cesse pas d'être l'océan, qu'il y ait des vagues ou non.
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, ou si vous êtes intéressés par les retraites de we ou de 9 jours, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.