De la facilité de l’oubli et de la reconnaissance

 C’est facile de s’oublier dans la manifestation, d’oublier que tout ceci est un rêve.

 Et c’est facile aussi de se souvenir - sans la mémoire - que notre vraie nature s’est jamais ultimement incarnée, que Je suis pure et atemporelle conscience. 

Et tout en sachant cela, continuer à jouer notre rôle apparent sur la scène de la Vie avec son scénario et ses décors de Potempkine, jouer ce rôle à la virgule près, à la perfection, et avec une infinie gratitude.

Car au fond, et c’est profondément troublant, notre vraie nature, ce que nous sommes ultimement, le véritable Soi, Je, ne s’oublie jamais vraiment complètement, juste en apparence et assez, comme un enfant qui joue, pour sentir l’effroi de l’oubli et de la séparation et la joie du rappel et des retrouvailles. 

La Présence fait feu de tout bois. Satsang par zoom et en présentiel du Jeudi 31/08 à 20h

Cher ami (e),

Je dis souvent que la Présence fait feu de tout bois, et même que le feu de la Présence semble briller et réchauffer encore plus intensément dés lors que nous jetons dans son feu nos bûches de résistance à ce qui est (nos croyances et impressions de séparation), que nous nous mettons en véritablement en jeu et qu'enfin que nous nous rendons vraiment vulnérables. Dans l'optique de la voie du senti ou de l'unité (la voie de l'inclusion ou de l'amour), qui est également la voie du Tantrisme Shivaïte du Cachemire, que l'on est invité à pratiquer au travers d'un texte emblématique de cette tradition - le Vijnana Bhairava Tantra - toute expérience peut être une opportunité de glisser dans le Soi, des plus extatiques comme l'orgasme sexuel ou encore l'horreur totale de la douleur physique ou morale (perte d'un proche).

Ceux qui étaient présents lors du Satsang du 6 août dernier ont pu constater en direct que ce que je viens d'écrire n'est pas que des concepts de non dualité. Chacun a été invité à en faire l'expérience et à éprouver la vérité vers laquelle ces mots pointent au plus profond de son cœur .

En effet nous avons tous été de façon totalement inattendue mis à l'épreuve, et à rude épreuve. Une personne en manque désespéré d'attention a pris la peine d'endosser le rôle du "troll malveillant" en nous envoyant soudainement des images atroces avec entre autres une scène de décapitation réelle, des images barbares d'une incroyable violence et disons-le à peine soutenables. 

Pourtant seule une personne sur les 50 présentes au Satsang a quitté la réunion pour aller se promener dans la nature et elle a bien fait. Il m'a fallu un peu de temps pour éliminer cette vidéo qui est revenue au travers d'un autre compte puis d'un troisième compte. Une réelle invasion. Assez de temps pour que chacun d'entre nous soit choqué ou pas, que le corps se contracte densément ou pas. Pour ma part j'ai senti une légère contraction au niveau de la poitrine. Et toi ?

Par la suite j'ai eu plusieurs personnes personnellement au téléphone et chacune m'a fait part d'un traumatisme, ou plutôt du fait que ces images avaient momentanément semblé avoir le pouvoir de réactiver d'anciens traumatismes, et donc sembler voiler la paix et la joie de la Présence. Chaque personne m'a aussi exprimé un immense sentiment de gratitude d'avoir pu en direct ainsi transmuter ces divers traumas et émotions fortes en pur amour. Nous avons tous pris le temps ensemble de sentir cela, de faire l'unité avec le dégoût, la colère, la tristesse, la haine ou la culpabilité, et toutes les émotions dites négatives.

Ainsi, rendons grâce à tous ces trolls malveillants et à toutes ces expériences d'apparence catastrophique qui, au quotidien mettent notre foi à l'épreuve comme dirait les mystiques chrétiens comme Thérèse d'Avila, Hildegarde De Bingen, Hadewijch d'Anvers, Marguerite Porete, Jean de La Croix, ou plus près de nous Etty Hillesum qui d'ailleurs n'était pas particulièrement chrétienne mais qui avait certainement réalisé sa vraie nature. 

Tous ensemble, nous avons faits feu du bois qui était là, avec ce que ces images avaient laissé comme impressions dans nos corps mental, les émotions, les contractions corporelles, les images, et notre vraie nature de pure conscience non duelle s'est encore révélée au bout de l'alchimie du senti et de l'Investigation du Soi. 

C'était une belle façon de reconnaître notre vraie nature, et je ne sais pas vous, mais j'ai vraiment senti beaucoup de joie à être ensemble pour au final partager la Présence impersonnelle, pleine d'amour pour tout ce qui est, y compris avec cette personne souffrante qui avait envoyé ces images.

Il y a une incroyable force guérisseuse (guérisseuse de l'impression de séparation) à être ensemble pour ces rendez-vous et pointer tous ensemble vers la même Présence Une.

Gratitude à vous mes amis pour votre Présence.

Le prochain Satsang aura lieu par zoom ET en présentiel à Paris chez moi ce Jeudi 31 août à 20h avec le même numéro de réunion que d'habitude : 830 899 8788. Sur place nous ferons auberge espagnole avec ce que chacun aura apporté après le Satsang. prévenez-moi par sms au 0663769081 si vous venez en direct (Paris 19e) et au plus tard à 19h45.

Les Satsang sont par principe ouverts à tous et gratuits, mais plusieurs personnes m'ont contacté pour me demander de verser un don comme participation, ce qui est possible sur place pour ceux qui le souhaitent, alors si vous le souhaitez vous pouvez également le faire lorsque vous participez sur Zoom en cliquant sur ce lien :

https://www.paypal.com/donate/?business=W6BAZ7XXM7BNW&no_recurring=0&currency_code=EUR

Un stage de we aura lieu le we du 16-17 Septembre à La Sarraz près de Lausanne en Suisse chez Moreno Verioni dans son superbe atelier en pleine nature (voir mon blog également). Inscription par mail : adnnn1967@gmail.com ou au 0663769081. Coût 220 CHF (possibilité d'arrangement en cas de pb financiers). Il ne reste que quelques places. 

Pour le stage de 9 jours à l'automne contactez-moi sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Je vous rappelle également que mon double album Sat Songs (22 chansons, bhajans modernes pointant vers notre vraie nature et qui est le résultat de 10 ans d'inspirations et d'aventures musicales) est disponible pour 25 euros (frais de port compris). Envoyez-moi juste un mail avec votre adresse postale à mon mail (adnnn1967@gmail.com) et je vous l'envoie avec une dédicace. Vous pouvez écouter gratuitement mon premier album Éclosions sorti en 2004 sur SoundCloud

Belles éclosions à toi,

Amor fati,

Dan

TÉMOIGNAGES DE LA RETRAITE DE 9 JOURS à retrouver sur le blog eclore-en-conscience.blogspot.fr

Paris 2022 : "À travers différentes approches, grâce à des méditations guidées, et à l’aide d’outils pédagogiques très concrets, Dan nous amène à re-découvrir l’évidence de qui nous sommes vraiment, et à remettre en question nos croyances limitantes, nos zones d’ombre, nos conditionnements, et tout cela avec une incroyable douceur et lucidité. Il y avait une magnifique atmosphère de groupe, bienveillante et sécurisante, tout en étant chacun pris en charge selon nos sensibilités et besoins particuliers. Un miracle, ce stage de 9 jours ! Le retour à l’émerveillement d’être !"

Nota bene : Pour les séances individuelles d'accompagnement non duel en direct ou par zoom, ou/et énergétique, appelez-moi au 0663769081 et pour les stages de 9 jours veuillez m'écrire sur mon mail : adnnn1967@gmail.com 

Belles éclosions à toi

Amor fati

Dan

La joie n’est jamais absente de l’expérience directe

 Pour beaucoup de chercheurs - et j’ai vécu au travers de cette croyance également pendant de nombreuses années - il peut sembler que nous alternions entre des périodes de paix et de joie parfaites puis de dépression, de rancune, de colère, et de frustration plus ou moins intenses. 

Nous semblons faire le yo-yo entre paix et agitation et il semble qu’il n’y a pas d’issue à  cet apparent  cercle vicieux. C’est COMME SI on était tantôt le Soi tantôt un individu séparé. 

Mais la paix et la joie ne sont pas de simples sentiments transitoires comme la dépression, la rancune, la colère, ou la frustration

La paix et la joie inhérentes à notre vraie nature sont en réalité l’arrière plan omniprésent sur lequel les autres émotions se déploient et se résorbent.

Bien que la joie et la paix qui sont les qualités inhérentes à notre vraie nature peuvent sembler être momentanément voilées ou dévoilées, cachées ou révélées, elles ne sont jamais réellement absentes.

La preuve, il suffit que nous nous rendions vulnérables et fassions l’unité avec une émotion quelle qu’elle soit pour que la paix et la joie de notre vraie nature s’éprouve à nouveau pleinement. Car toute perception, même l’expérience ou l’émotion la plus désagréable n’est faite que de la même substance que la Conscience qui en a conscience. 

Il suffit que nous fassions l’investigation du Soi pour se questionner à nouveau - qui suis-je vraiment - pour que l’erreur identitaire qui est la source de toute confusion, doute ou impression de séparation et de souffrance, se dissolve et, révèle à nouveau l’arrière plan de Conscience où règnent une paix et une joie inconditionnées.

Notre vraie nature est toujours présente, 24h/24 7j/7. 

Et, si nous ne l’éprouvons pas c’est juste que nous manquons la cible comme nous l’indique l’étymologie du mot pêcher tel qu’il est utilisé dans la bible, qui vient du mot « hattah » en hébreu et « hamartia » en grec signifiant tous deux manquer sa cible. C’est tout au plus un manque d’attention. 

Nous « visons » au travers de l’idée d’être une personne séparée. Notre regard est pollué par la croyance fausse que « je suis une personne séparée ». Je ne regarde pas à partir de qui je suis vraiment vraiment. 

Après l’Investigation du Soi, par la voie directe de la connaissance (nommée Jnana yoga en Inde - de la reconnaissance en réalité) ou du senti (voie de l’amour ou de l’inclusion, la voie tantrique) les fausses identifications se dissolvent et c’est encore et toujours le Soi atemporel et impersonnel qui se révèle de Lui-même, en Lui-même et par Lui-même. 

Il n’y a jamais eu que Cela et Cela Tu l’es (« Tat Tvam Asi » comme l’affirme la Chandogya Upanishad »).

Ainsi la joie n’est jamais réellement absente de l’expérience. 

Paix et amour 

Amor Fati 

La Vérité a une patience infinie

 Nous sommes déjà là vérité que nous cherchons.

Il suffit d’un instant où nous cessons de saisir ou de rejeter pour que la Présence silencieuse se révèle. Cela avait toujours été là veillant amoureusement en arrière plan. La Vérité est très respectueuse. Elle n’interfère pas. Elle ne demande rien. Elle a une patience infinie. Elle a l’éternité pour Elle.

Aussi longtemps que nous sommes occupées à chercher la Vérité, elle attend que nous soyons prêts à nous dissoudre pour finalement l’être pleinement.

Ce n’est pas une compréhension verbale, une compréhension intellectuelle.

C’est un basculement de la Conscience. La Conscience cesse de s’identifier à un ou des objets apparaissant en Elle pour redevenir simplement consciente d’être consciente. 

Au lieu de vivre comme si vous étiez un individu conscient, vous réalisez que vous êtes la Conscience Elle-même.

La quête du bonheur (texte de chanson)

Nous n’avions jamais rien vu de tel un double arc-en-ciel

Nos baisers semblaient tout aussi surnaturels

Comment ne pas voir un clin d’œil de l’éternel 

Comment ne pas vouloir un replay

La quête du bonheur 

Ces instants désirables 

Que tu cherches de tout cœur 

Dans les joies périssables 

Est une fantaisie 

Pure tromperie 

Il suffit que ton cœur

S’ouvre à l’inconnaissable 

Car la source du bonheur 

Est ton être véritable 

Quelle ironie 

Tu es l’infini 

Mais comment ne pas se laisser prendre dans le drame 

Pourquoi diable avoir vendu à nouveau notre âme 

Pour un rêve si doux qu’on ne croit plus au hasard 

Pour un rêve qui toujours se transforme en cauchemar 

Pour un rêve si doux qu’on ne croit plus au hasard 

La quête du bonheur 

Ces instants désirables 

Que tu cherches de tout cœur 

Dans les joies périssables 

Est une fantaisie 

Pure tromperie 

Il suffit que ton cœur

Soit vraiment vulnérable 

Car la source du bonheur 

Est ton être véritable 

Quelle ironie 

Tu es l’infini 

Comme toutes les couleurs sont d’une seule et même lumière 

Comme toutes les vagues dansent sur la même mer 

Tu prends des formes infinies 

Parfois si tendres parfois amères

Tu me fais voir la beauté du mystère

La quête du bonheur 

Ces instants désirables 

Que tu cherches de tout cœur 

Dans les joies périssables 

Est une fantaisie 

Pure tromperie 

Il suffit que ton cœur

S’ouvre à l’inconnaissable 

Car la source du bonheur 

Est ton être véritable 

Quelle ironie 

Tu es l’infini 

Comme toutes les couleurs sont d’une seule et même lumière 

Comme toutes les vagues dansent sur la même mer 

Tu prends des formes infinies 

Parfois si tendres parfois amères

Et me fait voir que Je suis la Vie 

La langue sert à montrer ses propres limites

L’impression de dualité semble parfois être façonné par le langage qui nous enferme dans des concepts étriquées. Quand bien même la langue pointerait vers sa propre destitution, elle demeure un fragment de ce vers quoi elle pointe et ne peut en tant que telle révéler le mystère qui la transcende.

Mais la pensée la plus haute est tout de même celle qui pense ses propres limites. C’est la grandeur de la pensée  que de pouvoir penser sa propre folie des grandeurs, sa propre prétention démiurgique à trouver ce que l’on cherche réellement : la paix et la joie. 

 Ramana Maharshi disait que le concept vrai (Je suis le Soi) servait à se défaire des faux concepts (je suis une personne séparée)  telle une épine sert momentanément à enlever une épine enfoncée dans la chair, mais qu’après on devrait jeter l’épine guérisseuse et donc le concept non duel qui nous a permis de nous délivrer du faux concept pour ne pas se blesser avec. 

Car comme le dit l’Isha Upanishad : « S’identifier au Sans Forme nous fait tomber dans la torpeur »!

La non dualité de notre vraie nature peut parfois paradoxalement se révéler par le langage s’il expose ses propres limites et se joue de lui même, de sa propre absurdité, avec humour, avec tendresse, un humour avec un grand A.

Voici une petite perle non duelle de Jean Tardieu (1903-1995). 

Il est connu surtout comme auteur de théâtre qui s’intéresse à “la comédie du langage”, dans lesquelles il met eu jour les absurdités de nos conventions langagières. Il poursuit cette recherche avec le même humour dans son œuvre poétique. 

LE MÔME NÉANT 

(Voix de marionette, voix de fausset, aiguë, nasillarde, cassée, cassante, caquetante, édentée)

Quoi qu’à dit ?

- A dit rin.

Quoi qu’a fait ?

- A fait rin.

À quoi qu’a pense ?

- A pense à rin.

Pourquoi qu’a dit rin ?

Pourquoi qu’a fait rin ?

Pourquoi qu’a pense à rin ?

- À’xiste pas. 

Monsieur Monsieur, 1951, recueilli dans le Fleuve caché (Éditions Gallimard)

Aucun effort pour être

 Tous les êtres cherchent une seule et même chose : le bonheur permanent. 

Le bonheur comprend la paix, la plénitude, la joie, l’amour , la liberté. 

Nous croyons vouloir telle ou telle chose, telle ou telle relation, telle ou telle expérience. Mais si nous obtenions exactement les expériences vers lesquelles pointent tous nos désirs inavouables, et que nous n’obtenions pas la paix, la joie, l’amour et la liberté permanentes qu’elles semblent devoir nous apporter, les désirerions nous vraiment ?

Bien sûr que non. 

Connaissez-vous une expérience susceptible de générer le bonheur permanent ? Moi non et ce n’est pas faute d’avoir essayé à maintes reprises comme vous j’imagine. 

 Ce n’est évidemment pas possible car le bonheur qui semble être généré par la réalisation d’un désir ne vient pas de l’objet obtenu mais de la cessation momentanée de la tension inhérente au désir. 

Tout effort visant à générer un bonheur plus grand que ici maintenant révèle une tension tournée vers un plus tard illusoire.

Toute effort visant à obtenir plus de bonheur plus tard que maintenant génère une tension inutile dans le corps. 

L’invitation de la Vie est inexorablement de re dé couvrir que ce que je désirais de tout mon être ne m’a en réalité jamais manqué. 

Je me souviens d’avoir été littéralement transpercé  

et métamorphosé par cette phase de Nisargadatta Maharaj, tirée de son livre d’entretiens « Je suis » (I am That) : « Au lieu de désirer ce que vous n’avez pas désirez ce que vous avez ».

Il n’y a aucun effort à faire pour cesser de désirer que les choses soient différentes de ce qu’elles sont. 

Il n’y a aucun effort pour cesser d’attendre que les autres pensent et agissent différemment. 

Il n’y a aucun effort à faire pour arrêter de juger, de comparer, de justifier, de condamner. 

Il n’y a aucun effort à faire pour arrêter de se prendre pour un individu séparé, auteur des pensées et des actes. 

Il n’y a aucun effort à faire pour arrêter de faire comme si, aucun effort pour s’arrêter de s’auto-illusionner, de s’identifier à des pensées.

Il n’y a aucun effort à faire pour cesser de croire qu’une pensée est ultimement réelle. 

Il n’y a aucun effort à faire pour constater que Cela qui constate n’apparaît pas et ne disparais pas avec ce qui est constaté. 

Il n’y a aucun effort à faire pour cesser de croire que Je ne suis pas déjà réalisé. 

Aucun effort à faire pour être. 

Donne-moi une raison de vivre ?

 

Q : Es-tu capable de me donner la preuve irréfutable qu'il y a une raison valable de notre existence ?

R : C’est toi qui va la trouver. Car tu es la preuve même. N’es-tu pas en train d’être ? 

Tu ne vas quand même pas faire dépendre ton existence du fait de te conformer à une autorité extérieure ?

La vie est sans pourquoi. 

Elle est sa propre cause. 

Angélus Silésius dans un diptyque le formula merveilleusement  (Le Voyageur Chérubinique) :

« La rose est sans pourquoi. Elle ne demande pas qu’on la regarde. Elle fleurit d’être en sa fleur. »

Le mental ne peut expliquer la vie. Il te faut donc re-dé-couvrir en toi-même ce qui précède le mental, l’avant toute chose. 

Pour re dé couvrir Cela, il te faut faire refluer l’attention jusqu’à sa source silencieuse vers le simple sentiment d’être, « je suis », dépouillé de tout savoir, de toute identification à « je suis ceci » ou « je suis cela »; lorsque ce Je suis brille de toute son évidence tu sentiras la preuve toi-même, tu l’éprouveras dans ton cœur. 

Le sens de la Vie c’est la Vie elle-même. La Vie se reconnaissant Elle-même. 

Ta question et ton apparent désarroi vient d’une simple erreur identitaire. 

Tu n’es pas Guy Bailey posant cette question. C’est la Vie même qui à travers toi cherche à se reconnaître pleinement, pour qu’elle se manifeste en plénitude en toi. 

Ce questionnement te fera coïncider avec ton véritable toi-même en dissolvant l’impression d’être la personne que tu crois être. 

Être conscient d’être conscient est la méditation suprême qui répond silencieusement à toutes mes interrogations.

Voyage Immobile

Voyage immobile ( Texte de chanson)

 Il faut jamais s’en faire 

Car tous ceux qui s’en font 

Voient le monde à l’envers 

Veulent avoir raison 

Leur vie est un enfer 

Leur nectar un poison 

Leur voyage un calvaire 

À la place des yeux 

Découvre le tabou 

Toi tu n’as pas deux yeux 

Mais un œil qui voit tout 

L’œil unique amoureux 

L’œil de Dieu et qui joue 

À la vie ce grand jeu

Si tu oses enfin voir 

À partir de l’absence 

Tu seras la Présence 

Derrière le pouvoir 

Illusoire se révèle 

La beauté de l’impuissance 

C’est un voyage sans bagages inutiles 

C’est un voyage sur le fil, immobile 

C’est un voyage à deux 

Puis à trois puis à quatre 

Pour le pire le meilleur 

Un immense théâtre

Un huis clos de douceur 

Sans aucun simulacre 

Un voyage sans acteur 

C’est un sacré voyage 

Un voyage sacré 

Que chacun d’entre nous 

Semble faire et pourtant 

Un voyage sur le fil 

Sur le fil de l’instant 

Fait de rien qui fait tout 

Toi aussi tu croiras 

Tout choisir comme moi 

Pour te perdre et te retrouver 

Toi aussi tu croiras 

À la vie à la mort à l’amour 

Avant de t’éveiller

À la Lila 

C’est un voyage sans bagages inutiles 

C’est un voyage sur le fil, immobile

Le temps des métamorphoses

 

Le Temps des Métamorphoses

Je me souviens du premier regard 

De l’Ouvert et de sa candeur 

J’ai cru voir en toi un avatar

Comme une Présence

En accord majeur 

Comme une simple évidence 

Avec l’âge on n’efface qu’un peu

La tendresse du souvenir 

Quand bien même il semble être un aveu 

De notre impuissance à pleinement sentir 

Cette mèche en nous qui reprend feu 

À la moindre étincelle de désir 

Il n’est jamais trop tard pour un élixir d’amour pour un bain de jouvence 

Se détendre à rebours 

Revenir en enfance 

Danser ivre avec l’éternel retour 

Il y a un temps parfait 

Un temps à l’eau de rose

Pour découvrir le secret 

Des métamorphoses de l’osmose

  

Nos chemins de croix ne sont

Au fond que délivrance 

Traverser le mur du son 

Se fait en silence et en cadence 

Quand ça nous lance 

dans le sens inverse de nos préférences

Il n’est jamais trop tard pour un élixir d’amour pour un bain de jouvence 

Vivre sa vie à rebours 

S’offrir un goût d’évidence 

Danser ivre avec l’éternel retour 

Il n’est jamais trop tard pour un nouveau détour quoi que tu en penses 

Il n’est jamais trop tard pour éprouver l’amour en toute circonstance 

Chaque instant s’offre avec volupté 

À chaque âge ses doux plaisirs 

Le plus grand d’entre eux est de sentir 

C’est entrer ici dans l’éternité 

Pour ne jamais plus en finir

Je lézarderai ma chrysalide 

Pour m’envoler dans la Lumière 

Je battrais des ailes dans le vide 

Et toute poussière redeviendra poussière