La méditation ultime : Être conscient d’être conscient

 Quand nous focalisons notre attention sur les pensées, les sensations et les perceptions toujours changeantes, il semble que l’accès à la Conscience soit fermé.

Il n’en est jamais rien. La Conscience que nous sommes ultimement est disponible 24/h/24 et 7j/7. 

La preuve : chaque fois que vous vous posez sincèrement la question suis-je conscient d’être conscient, ou devenez sincèrement intéressé par cela qui connaît votre expérience plutôt que cela qui est connu, vous vérifiez la permanence de la Présence et l’omniprésence de la Conscience.

Même quand vous êtes momentanément attentif aux objets apparaissant dans la Conscience, la Conscience n’est jamais réellement voilée. Elle semble l’être, comme la corde semble être un serpent ou comme le Père Noël semble être un personnage réel, ou comme le scénario du film vous accapare au point de sembler réel. 

Que votre expérience soit neutre, extatique ou terriblement difficile, il vous est toujours possible de reconnaître que chaque expérience -impermanente par nature - est soutenue par une conscience infinie et omniprésente qui rayonne d’une paix, d’une joie, d’un amour et d’une liberté inconditionnés. 

Le jour où j’ai découvert que la paix que je suis ne pouvait m’être ôtée par aucune expérience de ce monde ni d’aucun autre monde fut une renaissance, ma véritable naissance.

Au début de cette investigation du Soi, il vous semblera que l’accès au Soi est plus facile lorsque l’expérience semble agréable ou neutre, mais avec le temps, si le désir de libération est sincère et absolu, il vous sera possible de reconnaître votre vraie nature de paix et de plénitude en plein deuil ou dans une situation très confrontante. 

Être conscient d’être conscient n’est peut-être pas très sexy pour le mental mais c’est l’ultime méditation. Il n’y a pas de méditation plus efficace ni de voie plus directe. Aucun effort, aucun chemin, aucun changement du contenu de l’expérience n’est requis. Vous n’avez nulle part où aller, juste demeurer en tant que vous même, en tant que cette Présence que vous êtes déjà pleinement. 

Et, même s’il vous semble que vous pourriez être plus présent que vous ne l’êtes déjà, ce désir d’être plus présent apparaît également comme une simple expérience qui va et vient dans la Présence consciente que vous êtes déjà. 

La seule chose que vous ne pouvez pas ne pas être c’est être, être la Présence consciente. 

Alors comme le disait Ramana Maharshi : 

Sois ! 

La Présence que Tu es est éternellement libre

 Les talibans au pouvoir en Afghanistan depuis plus d’un an ont à nouveau imposé le recouvrement total du visage des femmes. C’était prévisible et le mépris des femmes et la discrimination a leur égard n’a depuis cessé de croître  de façon délirante et psychopathique au point de leur interdire l’accès à l’éducation, à ceci ou à cela. Que la lumière soit avec vous femmes opprimées du monde entier. 

Comme ces croquis le montrent, il y a une infinité de façons de voiler votre visage aux autres.

Toutefois, quelle que soit l’obsession des uns et des autres à voiler le visage de la personne, jamais l’Espace de la Présence ne peut être voilé pour Vous-même. 

Vous pouvez contraindre l’individu, lui imposer des pass sanitaires ou vaccinaux ou toutes sortes de discriminations de genre ou raciales, vous pouvez enfermer un corps en prison, mais jamais au grand jamais vous ne pouvez emprisonner la Présence, car à bien regarder, il n’y a pas et il n’y a jamais eu de quatrième mur de votre côté. C’est l’expérience étonnante qu’a fait un être condamné à une très longue peine aux États Unis en lisant l’enseignement de Douglas Harding de la Vision Sans Tête, en pratiquant ces merveilleuses expériences pour se rappeler à sa vraie nature sans forme et sans âge de paix, de joie et d’amour. Le livre qui témoigne de cette redécouverte s’intitule Ambercherle.

Dans le livre de Douglas Harding Le Procès de L'Homme Qui Disait qu'il était Dieu, le héros est emprisonné et jugé pour blasphème, à une époque où le blasphème est un crime capital. A tous ses accusateurs, l'accusé apparaît évidemment comme un simple être humain qui prétend à tort être Dieu. Mais l'accusé fait remarquer que lorsqu'il porte son attention sur ce qu'il est pour lui-même - en tant que Première Personne du Singulier du Présent - il n'est pas un homme. Il est Dieu. Parmi les nombreux témoins appelés à témoigner contre lui il y a son gardien qui confirme au procureur qu'il a bien vu l'accusé « en prison ». Si l'accusé était vraiment Dieu comme il le prétend, alors, en convient le gardien, personne ne pourrait le contenir entre les quatre murs de sa cellule. Car Dieu est infini. Evidemment, en tant que troisième personne le prisonnier est bien enfermé dans sa cellule. Mais pour sa défense le prisonnier montre à la cour un dessin qui prouve que, en tant que Qui il est vraiment - Première Personne du Singulier du Présent - il n'est pas dans cette cellule de prison : la cellule de prison est en Lui. Comme vous pouvez le voir sur le dessin, le Prisonnier n'est pas contenu dans sa cellule - le mur le plus proche manque. De ce côté de la cellule, l'Un Infini, Transparent n'est pas en prison. lncontenable, il s'est échappé -- avant même d'être emprisonné. Cet Un - et Celui-là seul - est absolument et inconditionnellement, libre.
Mon ami en prison savoure cette Liberté inconditionnelle. Et vous ?

Ce à partir de quoi Vous regardez, est toujours un espace grand ouvert, transparent et éveillé à Lui-même. 

Et à 0 cm de vous-même Vous êtes la liberté même.