Que faire pour me rendre compte que je suis en train de rêver, de vivre une vie d’illusion ? Que faire pour sortir du rêve de la séparation ? Que faire pour sortir définitivement du cercle vicieux des conflits et de la souffrance ?
Par exemple se poser avec une extrême urgence la question qui suis-je ?
Tout dans le rêve est le Rêveur cosmique, le Rêveur de tout ce qui est. Si vous posez la question au sein du rêve ce que c’est que la nature de ce rêve, ou à n’importe quelle chose ce que c’est, nous allons pouvoir revenir au rêveur et nous réveiller du rêve.
La question qui suis-je est que question incroyablement puissante. Posée avec sincérité elle vous mènera jusqu’à la source de votre être.
Disons que dans votre rêve vos êtes un trader à New York. Si le trader se pose la question, bon c’est peu probable mais sait-on jamais, « Qui suis-je » ? Que se passera-t-il ? Si le réveil a lieu qui va se réveiller ? Le trader ? Non bien sûr que non ? Qui alors ?
Par cette analogie du rêve nous comprenons que jamais personne ne s’éveille. La personne ne peut se déclarer éveillée. Ce serait un peu comme si le trader du rêve se déclarait éveillé ! Non, il est juste un personnage dans le rêve. Ce qui se réveille c’est la Conscience. Il n’y a jamais d’illumination personnelle.
De la même façon si nous investiguons pour savoir qui nous sommes vraiment en nous posant la question qui suis-je ? Nous allons tomber sur quelque chose de totalement inattendu, frais, nouveau.
La chose la plus importante à comprendre est que nous pouvons remonter à la source de qui nous sommes par n’importe quel biais, pensée, émotion, perception, expérience.
Considérez le ciel infini avec des nuages le traversant. Le ciel est comme le Soi, la Conscience. Et les nuages sont comme les pensées ou les émotions. Il n’y aurait pas de nuages sans le ciel, c’est impossible. Et le ciel n’intervient en rien dans la course de nuages. Elles se meuvent librement dans le ciel. Le ciel ne juge pas les nuages. Le mental conditionné est comme le ciel croyant qu’il est un nuage. Il a oublié sa propre nature est s’est pris pour un nuage. Il passe d’une expérience à une autre et est complètement agité parce qu’il ne connaît pas sa vraie nature.
Quand nous croyons être un corps, nous sommes en réalité toujours la Conscience infinie s’imaginant rétrécie dans une forme minuscule appelée un corps.
Voyez la beauté de la réalisation de ce que vous êtes vraiment. Au moment de la réalisation, le ciel réalise soudain « je suis le ciel et j’étais le ciel tout le temps et croyais cependant être un nuage.
Comment le ciel aurait-il pu réaliser sa vraie nature de ciel sans les nuages ? C’est cela la beauté d’être en vie avec tous nos problèmes. C’est paradoxalement au travers de la réalisation de ce que nous ne sommes pas que nous en venons à réaliser notre vraie nature.
Voyez la beauté de ces retrouvailles avec vous-même.
Le ciel qui s’était pris pour les nuages soudain réalise qu’il avait toujours été le ciel. Le ciel n’aurait jamais pu réaliser qu’il était le ciel s’il n’y a avait pas eu les nuages. N’importe quelle pensée ou sensation peut, si elle est pleinement explorée et sentie nous révéler la Présence dont elle est issue, le Soi, comme n’importe quelle partie d’un rêve est toujours l’expression du Rêveur.
Nous pouvons découvrir toute apparition comme une simple apparition au sein de la Conscience, comme le rêve de la Conscience.
Finalement tout semble exister de façon dense, et matérialiste, parce que nous ne regardons pas vraiment. Si nous voulons vraiment savoir qui nous sommes, nous devons mener une investigation profonde et sincère pour voir si les choses sont vraiment telles que nous prétendons qu’elles sont. Si nous voulons vraiment savoir ce qu’est une pensée, nous allons nécessairement nous éveiller. Plus nous arrêtons de regarder, plus la pensée semble vraie, réelle, dense, dotée de vérité et de pouvoir. Moins nous regardons la pensée, plus elle est crue comme étant vraie, plus nous lui faisons confiance pour gouverner notre vie, et plus nous rétrécissons et plus elle grandit et semble s’imposer à nous.
C’est comme avec les ombres, plus nous nous retirons de la lumière, plus l’ombre grandit. C’est exactement ce que nous faisons avec toutes nos histoires ; elles prennent des proportions hallucinantes parce que nous nous en éloignons, nous les tenons à distance.
Nous avons peur de les rencontrer vraiment, alors nous nous rétrécissons et eux se gonflent comme des baudruches.
Si nous nous rapprochons de l’ombre et commençons à la regarder vraiment elle va disparaître en nous. Si nous rencontrons directement ce que nous percevons, sans laisser le mental se surimposer dans l’expérience directe, nous nous sentons disparaître dans chaque expérience. Tout s’expérimente comme le Soi, comme une modulation de la Présence que je suis.
L’éveil ce n’est pas transcender le monde, c’est disparaître dans le monde. C’est être si intime avec chaque chose que nous disparaissons en faveur du monde et le monde en nous. C’est vraiment embrasser et embraser chaque chose, chaque perception, chaque situation. C’est ainsi que nous pouvons dire que nous lâchons le corps et le mental et réalisons que nous sommes le Soi infini et sans âge.
Comme il est écrit dans l’Ashtavakra Gita ; « Comme une vague qui bout et s’évapore et seulement de l’eau, toute la création projeté par le Soi est seulement le Soi. Considérez un vêtement ; Il n’est fait que de fils. »
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Quand nous prêtons vraiment attention, toute création se révèle comme une manifestation de la conscience. Nous prenons nos pensées pour argent comptant et c’est pour cela que nous ne savons pas qui nous sommes. D’où viennent les pensées et où vont elles ? Trouvez ce lieu ! Si nous pouvons trouver la source d’une seule pensée, quelle que soit cette pensée, nous trouverons la source tout l’univers est fait. Que ce soit une pensée de tristesse, de joie, de jalousie ou de dépression, osez remonter juste à la source de cette pensée, et à la source de cette pensée nous réalisons la source de tout comme notre Soi, comme le Rêveur cosmique.
Nous voyons la forme et le nom du vêtement mais en réalité, si nous allons plus profond, nous découvrons que tout est fait de fils. Il n’y a pas de vêtement. Et, il n’y a pas de fils non plus, ce ne sont que fibres, molécules, atomes… Et soudain nous voyons qu’il n’y a rien dans nos mains et nous nous dissolvons. S’il n’y a rien là-bas il n’y a rien ici non plus. C’est le moment que nous attendions, être libéré de ce moi.
Donc il s’agit de devenir intime avec toutes ces situations difficiles dans notre vie qui semblent entretenir le sentiment de séparation. Plus nous pénétrons avec une attention sans choix ces diverses situations, plus elles s’arrêtent d’apparaître comme un serpent, et on découvre que ce n’était qu’une corde.
Lorsque nous éclairons un objet ou une situation avec la lumière de notre conscience nous ne pouvons qu’accepter ce qui là. Puis nous commençons à voir que c’est impermanent, que cela va et vient.
Puis nous découvrons que le sujet qui perçoit et fait de la même substance que ce qui est perçu. Tout se fond dans la même Conscience. Ça c’est profondément libérateur. Tant que nous croyons à l’objectivité de l’objet, que nous lui projetons une sorte de substance indépendante par la pensée crue, cette reconnaissance ne peut avoir lieu. Nous nous sentons séparés.
Nous n’avons pas forcément réglé le problème, nous ne sommes pas forcément plus ceci ou cela, nous n’avons pas forcément libéré toutes nos émotions négatives, mais nous avons découvert que ce que nous sommes est depuis toujours libre du problème. La Conscience s’est reconnue en nous. Nous avons reconnu notre véritable nature éveillée de Présence consciente. Je suis la mère de toutes choses.
Nous croyons que le monde est réel. Plus vous désirez une chose, plus vous renforcez la chose. Si vous désirez de l’eau dans un désert, nous verrons un mirage ou une oasis. Plus le désir est fort plus le monde apparaît comme réel.
Le monde est maintenu par notre ignorance parce que nous pensons qu’il y a là quelque chose à saisir ou à rejeter, à gagner ou à perdre.
Quand nous réalisons qu’il n’y a rien de séparé et donc rien à perdre ni à gagner, le monde « disparaît », le rêve s’arrête.
Ashtavakra Gita :
De moi le monde se déploie et en moi il se dissout,
Comme un bracelet fondu en or,
Un pot s’émiettant en argile,
Une vague se résorbant dans l’océan.
Je m’adore moi-même
Que Je suis merveilleux,
Je ne peux mourir.
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