Puis-je rester dans la Présence consciente ?
Q : Comment puis-je rester dans la Présence consciente ?
R : Le désir de demeurer à tout jamais dans la Présence est l'envers de la peur résultant de la croyance que tu pourrais en sortir. Le désir et la peur sont le pile et la face de la même réalité Une et indivisible. Réalise simplement que tu es la Présence consciente dans laquelle cette peur et ce désir se manifestent. L'expérience, quelle qu'elle soit, agréable ou désagréable, extatique ou horrible, apparaît et disparaît. Elle change constamment, elle module sans cesse. Aucune expérience ne dure éternellement. Tout passe. Mais toi, Présence consciente, toi qui en est conscient, ne change pas, ne va pas et ne vient pas avec l'expérience. Tu demeures le Même, inaffecté par les expériences transitoires qui te traversent. Tu es une non expérience.
Q : Mais comment ne pas vouloir être cela ?
R : Mais comment ne pas l'être ? Peux-tu être ce que tu n'es pas ? N'es tu pas ce que tu es maintenant ? N'es-tu pas conscient d'être conscient maintenant ?
Q : Si, ça oui. Je me sais être conscient d'être conscient. Mais...
R : Mais ça ne suffit pas ? La recherche de cette Présence constitue paradoxalement le voilement de la Présence à elle-même. Il faut voir cela sur le vif. Voir, ressentir. Directement. Et non pas le penser. Ici on ne fait que s'amuser à lever des voiles, à détricoter des mécanismes, à constater des cercles vicieux. Mais lorsque l'auto-illusionnement tombe, lorsqu'on émerge de l'hypnose, on réalise comme au sortir d'un rêve, qu'on n'avait jamais été réellement emprisonné dedans. La Présence consciente, ce que tu es vraiment n'est pas une expérience à proprement parler, mais ce en quoi toutes les expériences naissent et meurent. Par conséquent, plus tu la recherches comme une expérience à acquérir ou à atteindre, plus tu t'en éloignes.
Q : Je vois que j'ai fait fausse route, c'est sûr. Mais après où aller ?
R : Interroge-toi : dans quelle direction devrais-je aller pour me rapprocher de ce que je suis déjà ? Vois que quelle que soit la direction, dés que tu en prends une, tu t'éloignes du cœur de ton être. Toute direction est fausse, tout chemin est éloignement. Rends-toi compte que tu ne seras jamais plus que ce que tu es maintenant. Tu ne seras jamais plus proche de toi que Ici et Maintenant. Là, il y a un arrêt. Ce stop est auspicieux ! Nulle part où aller, nulle issue favorable ou défavorable. Un total sentiment d'impuissance. Reste avec ça. C'est cela qui est vraiment contenu dans ta question de départ. Ta question de départ suggère que ce qui est là maintenant ne suffit pas, n'est pas déjà complet. C'est ce que te disent tes croyances. Mais si tu les remets en question de façon directe et sincère avec un questionnement radical, par exemple un pourquoi poussé jusqu'au bout, tu seras contraint à un inéluctable "je en sais pas". Le mental épuisé, en réalisant sa propre inaptitude à trouver le bonheur est réduit au silence. Et, dans cet espace de non savoir, c'est la peur de l'impuissance qui se révèle, la peur de ne rien être. C'est ça que tu dois ressentir, pleinement, jusqu'au bout. Tu laisses ce sentiment d'impuissance, cette émotion ultime se déployer librement en toi, puis se dissoudre. Cette dissolution expose alors, avec encore plus d'éclat, la plénitude de ta vraie nature. Et là, ce que tu es, le silence et la complétude de ta vraie nature se révèlent vraiment, au-delà des mots.
R : Interroge-toi : dans quelle direction devrais-je aller pour me rapprocher de ce que je suis déjà ? Vois que quelle que soit la direction, dés que tu en prends une, tu t'éloignes du cœur de ton être. Toute direction est fausse, tout chemin est éloignement. Rends-toi compte que tu ne seras jamais plus que ce que tu es maintenant. Tu ne seras jamais plus proche de toi que Ici et Maintenant. Là, il y a un arrêt. Ce stop est auspicieux ! Nulle part où aller, nulle issue favorable ou défavorable. Un total sentiment d'impuissance. Reste avec ça. C'est cela qui est vraiment contenu dans ta question de départ. Ta question de départ suggère que ce qui est là maintenant ne suffit pas, n'est pas déjà complet. C'est ce que te disent tes croyances. Mais si tu les remets en question de façon directe et sincère avec un questionnement radical, par exemple un pourquoi poussé jusqu'au bout, tu seras contraint à un inéluctable "je en sais pas". Le mental épuisé, en réalisant sa propre inaptitude à trouver le bonheur est réduit au silence. Et, dans cet espace de non savoir, c'est la peur de l'impuissance qui se révèle, la peur de ne rien être. C'est ça que tu dois ressentir, pleinement, jusqu'au bout. Tu laisses ce sentiment d'impuissance, cette émotion ultime se déployer librement en toi, puis se dissoudre. Cette dissolution expose alors, avec encore plus d'éclat, la plénitude de ta vraie nature. Et là, ce que tu es, le silence et la complétude de ta vraie nature se révèlent vraiment, au-delà des mots.
Q : C'est doux et paisible...
R : Résister est douloureux. Ressentir est toujours d'une douceur incroyable. Lorsque tu ressens pleinement, personne ne ressent. Il y a juste ressenti. Ressentir est non duel. Dans le Ressenti silence, le cherché et le chercheur s'effondrent dans la Présence consciente, d'où ils avaient émergé en tant que simples surimpositions, simples perceptions. Tu te rends compte qu'il n'y a que la Réalité Une et indivisible de la Conscience. Les questions et les réponses se résorbent dans le même espace de connaissance, sans forme et sans limites.
La Présence consciente n'est pas devant toi comme un objet qui pourrait être connu, ressenti, perçu, saisi. Ce n'est pas une chose qui peut être atteinte ou perdue plus tard ou ailleurs. C'est une non chose (No thing en anglais, ce qui signifie également rien). C'est ce que tu es déjà, en permanence. C'est ce par quoi tu vois, entends, comprends, expérimentes. On pourrait dire que la Présence Consciente est derrière, en arrière plan, c'est par elle que tout est perçu mais elle ne peut être perçue elle-même. C'est elle qui nous voit, nous saisit, nous ressens. Ce que nous croyons être, un corps, et un esprit logé dans le corps ou lié au corps ne sont que perceptions apparaissant disaparissant au sein de cette Présence en arrière plan que nous sommes. En réalité, bien sûr il n'y a ni devant ni derrière. Ce ne sont que des notions duelles qui naissent et meurent au sein de la vacuité consciente.
Q : Merci ...
R : Merci ...
Q : Merci ...
R : Merci ...
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
Extraits de la Kéna Upanishad (Kena signifie "ce par quoi") dans la traduction de Martine Buttex (108 Upanishad), que je recommande chaudement aux amoureux de la Vérité éternelle, il est dit :
1-2. "Il est l'oreille derrière l'oreille, l'esprit derrière l'esprit, le discours derrière le discours, la vitalité derrière la vitalité, et le regard derrière le regard. En vertu de cela, les sages qui ont renoncé au monde, parviennent à l'immortalité.
1-3. L'œil ne peut l'atteindre, ni la parole, ni le mental, et nos ne connaissons pas sa nature. De ce fait, nous ne savons pas comment délivrer un enseignement à son sujet. Car cela est différent du connu mais également de l'inconnu. Voici en leurs propres termes comment les anciens nous ont enseigné à Son sujet.
1-4. Cela qui n'est pas exprimé par la parole, mais dont le monde est l'expression, sache que cela seul est Brahman, et que n'est pas Brahman ce à quoi les humains rendent un culte ordinairement.
1-5. Cela qui n'est pas pensable pour le mental, mais dont le mental est la réflexion, sache que cela seul est Brahman, et que n'est pas Brahman ce à quoi les humains rendent un culte ordinairement.
1-6. Cela qui n'est pas visible pour l'œil, mais par quoi l'homme se rend compte de l'activité de sa vue, sache que cela seul est Brahman, et que n'est pas Brahman ce à quoi les humains rendent un culte ordinairement.
1-7. Cela qui n'est aps audible pour l'oreille, mais par quoi l'homme se rend compte de l'activité de son ouïe, sache que cela seul est Brahman, et que n'est pas Brahman ce à quoi les humains rendent un culte ordinairement.
1-8. Cela qui n'est pas inhalé avec le souffle, mais par quoi le souffle est inhalé, sache que cela seul est Brahman, et que n'est pas Brahman ce à quoi les humains rendent un culte ordinairement.
11-1. Si tu penses : "Je connais bien Brahman, maintenant", c'est que tu n'as pas compris que bien peu de la vraie nature de Brahman. Ce que tu connais de Sa forme, de même que cette forme que tu te figures à propos des divinités, est également bien peu. Tu dois donc poursuivre ton enquête, sur la nature de Brahman.
11-2. Je ne pense pas que je connais le Brahman, je ne pense pas non plus qu'il m'est inconnu. Je le connais et ne le connais pas, tout à la fois. Celui parmi nous qui connaît cette vérité paradoxale, connaît Brahman, mais pas celui qui pense bien le connaître, ou ne pas du tout le connaître.
11-3. Celui qui pense ne pas le connaître, celui-ci Le connaît. Et celui qui pense Le connaître, celui-là ne le cpnnaît pas. Les vrais connaisseurs pensent qu'on ne peut jamais le connaître parfaitement (en raison de son infinitude), tandis que l'ignorant pense qu'il le connaît bien.
11-4. Dés lors que Brahman est perçu comme le Soi intérieur reconnaissable à travers tous les états de conscience, Il est connu réellement, et cette connaissance mène à l'immortalité. À travers son propre Soi, on acquiert la force intérieure, et à travers la connaissance on atteint l'immortalité.
11-5. En cette vie-ci, si on le réalise, il y a alors accomplissement parfait. Si on ne le réalise pas, la perte (karmique) est importante. Ayant réalisé la présence de Brahman, en tout être vivant, et s'étant libéré des chaînes qui le retenaient au monde, le sage devient immortel (...)
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