Nan Yar
L'investigation du Soi selon Ramana Maharshi
L'invitation de Ramana Maharshi à vous poser la question : "qui suis-je ?" est considérée comme son enseignement le plus important. Vous pouvez trouver la quintesssence de cet enseignement dans un petit livre intitulé "Qui suis-je ?" (Nan Yar), un des deux seuls livres qu'il n'ait jamais écrit en prose. Vous y trouverez ses instructions données à un disciple posant des questions ayant trait à la réalisation du Soi. Cet écrit expose clairement l'enseignement de Ramana Maharshi et sa méthode concrète d'investigation du Soi (Self Inquiry).
Ce que l'on nomme le mental n'est qu'un ensemble de pensées. La pensée "je" est la première qui s'élève dans la Conscience.
"Ce qui s’élève dans ce corps en tant que ‘je’ est le mental. Si
l’on s’interroge d’où émerge en premier lieu la pensée ‘je’ dans
le corps, on découvrira que c’est du Cœur. C’est là la source
du mental. Même en pensant continuellement ‘je, je’, on sera
conduit à cet endroit. La pensée ‘je’ est la première de toutes
les pensées qui apparaissent dans le mental. Ce n’est qu’après sa
naissance que les autres pensées s’élèvent. En d’autres termes, ce
n’est qu’après l’apparition du premier pronom personnel que
le deuxième et le troisième pronom apparaissent ; en l’absence
du premier, le deuxième et le troisième ne peuvent exister. " (Nan Yar)
Si l'on continue l'investigation par la question : "Qui suis-je ?" d'une manière radicale et jusqu'à boutiste, toutes les autres pensées se dissolvent. La pensée "je" finit également pas se dissoudre, laissant la place au Soi non-duel, notre véritable nature. Les fausses identifications du Soi avec ses modulations dans la forme, telles que le corps et le mental se dissipent, et notre nature de Conscience sans forme et sans âge est réalisée.
Lorsqu'on demande à Ramana Maharshi : "Comment le mental peut-il devenir tranquille ?" Il répond Par l’investigation « Qui suis-je ? ». La pensée « Qui
suis-je ? » détruira toutes les autres pensées, et, semblable au bâton qu’on utilise pour remuer le bûcher, elle sera, elle aussi,
finalement détruite. C’est alors que surviendra la réalisation
du Soi.
Évidemment, qu'au cours de cet auto questionnement, "qui suis-je ?" de nombreuses autres pensées vont émerger et la tentation sera grande de le suivre et de s'y identifier.
Mais, nous dit Ramana : Si vous vous demandez à chaque fois : « À qui cette pensée est-elle venue ? », la réponse sera : « À moi ». Si vous poursuivez alors l’interrogation « Qui suis-je ? », le mental retournera à sa source et la pensée qui venait de surgir s’évanouira.
C'est là qu'il s'agit d'être pleinement vigilant et, pour qu'au lieu de les suivre, se reposer avec constance la question : "À qui se présentent-elles ?". C'est grâce à cette investigation permanente, cette remise en question radicale et continue de l'apparent questionneur, que le mental va finir par s'établir dans sa source.
Ainsi, quand le mental demeure dans le Cœur, le ‘je’, origine
de toutes les pensées, s’évanouit, et le Soi toujours présent
resplendit. Quoi que l’on fasse, on doit le faire sans le ‘je’ de
l’ego. Si l’on agit de telle manière, on s’apercevra que tout est
de la nature de Shiva (Dieu).
La question "qui suis-je" trouve son importance dans le fait qu'elle incite le questionneur d'aller explorer la source du prétendu questionneur qui semble poser la question. Car la source de tout questionnement - et de toute spéculation - est in fine la pensée crue qu'il y a un "je" qui pose la question.
C'est pour cela que cette simple question : "qui suis-je ?" peut éventuellment déboucher sur la question clé, "y a-t-il un vraiment un "je", auteur des pensées et des actes, ou est-ce que ce "je" apparent n'est qu'une autre forme pensée, simple perception apparaissant et disparaissant dans la Conscience ?
Pour ma part, plutôt que la question "qui suis-je", je préfère poser la question qu'est-ce que cela qui est conscient ? La question "qui" peut sembler d'emblée suggérer qu'il y a quelqu'un à trouver. C'est également ainsi que Rupert Spira, un grand pointeur contemporain l'entend. Au lieu de demander "qui pose la question", je préfère interroger en ces termes : "Qu'est-ce que cela qui est conscient de la question ?" ou "quelle est la nature de cela qui est conscient de la question ?". Mais l'important est que le pointeur soit opérant pour vous.
Ce que vous découvrez à la fin de l'investigation, est une Présence silencieuse qui contient beaucoup plus que ce qui est connu, elle est le fondement de tout ce qui est connu, mais elle est également au-delà du connu. Si l'investigation du "Qui suis-je?" part toujours d'une sorte de dissonance et de déséquilibre au cœur de notre vie, elle trouve son aboutissement par la dissolution dans la Présence silencieuse du "je suis".
Si cette résorbtion dans la Présence est instantanée, l'approche peut se faire de façon graduelle. Chaque résorption dans la Présence accueille de nouvelles zones d'ombre, de nouveaux angles morts et fait émerger une plus grande lucidité qui permet de s'établir progressivement dans la Présence silencieuse que nous sommes.
Qui veut changer le monde ? Qui voudrait tomber amoureux ? Qui aimerait avoir plus d'argent, un quotidien plus facile, un corps plus robuste, un travail plus intéressant, être plus jeune, plus sain, avoir un mental moins agité, des émotions plus positives ? Une entité qui semble séparée, mais qui en réalité n'est qu'une simple construction du langange et de la sociéte, une simple perception, apparaissant disparaissant au sein de la Présence silencieuse que je suis. Quand cela est clairement réalisé, la croyance en un moi séparé, un ego se dissolvent et les problèmes et les souffrances qui vont avec, également.
Et comme Ramana Maharshi et Sri Nisargadatta Maharaj ne cessaient de le répéter :
"Votre propre réalisation du Soi est le plus grand service que vous pouvez rendre au monde."
Explorez avec ferveur, investiguez avec constance et posez-vous sans relâche la question des questions : "Qui suis-je ?"...
Ce en quoi se dissout la question et les réponses est la Réponse.
Quelle est la nature de cela qui est conscient de ces mots, des perceptions, des pensées ?
C'est la Conscience qui se rappelle à elle-même au cœur du rêve.
Ce en quoi se dissout la question et les réponses est la Réponse.
Quelle est la nature de cela qui est conscient de ces mots, des perceptions, des pensées ?
C'est la Conscience qui se rappelle à elle-même au cœur du rêve.
Belles éclosions à tous et à toutes...
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
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