Les moments de crise dans la vie sont toujours auspicieux.
N’oublions pas que bien que l’Apocalypse évoque dans le livre de l’Apocalypse des visions terrifiantes, la fin des temps et la fin d’un monde ce terme signifie en réalité étymologiquement révélation de Dieu et a été emprunté au grec apocalypsis. C'est l'effondrement de ce qui n'est pas et la révélation de ce qui est.
C’est également pour cela que dans mon dernier double album de chansons, Sat Songs (Chants de l’Absolu) le 3ème titre qui évoque la fin du monde s’intitule “The End of the End” (la fin de la fin) c’est à dire la fin de l’idée illusoire qu’il pourrait y avoir une fin à ce qui n’a pas de commencement et non pas The End of the world (la fin du monde).
On peut envisager la fin d’un monde, comme le notre, par exemple, qui est en train de s’effondrer de toutes parts, notamment sur le plan des grands équilibres naturels, et disparaître dignement. Une peu comme les musiciens de l’orchestre sur le Titanic qui jouèrent jusqu’à la fin, en révérant cette blague cosmique avec amour et paix puisque nous avons reconnu notre vraie nature infinie. C’est en tout cas l’invitation de cette chanson et de ce texte.
Quelle que soit la crise que l’on traverse l’expérience de la perte d’un être cher, une séparation, une faillite économique, la maladie physique ou psychique, la dépression, une injustice, la prison, la nuit noire de l’âme, le désespoir, celle-ci a en elle les féconds ferments de la renaissance.
La crise est comparativement pour la chrysalide l’avènement du papillon.
La crise est ce qui augure d’une véritable métamorphose, d’un changement radical de point de vue, d’un changement de paradigme, du basculement de la conscience sur Elle-même, engendrant la reconnaissance de notre vraie nature.
Soyons reconnaissant pour toutes ces crises que nous traversons et qui à chaque fois nous ouvre sur un plus vaste que nous-mêmes, sur un l’Incommensurable-Incomparable qui éclaire et imprègne toute expérience.
Rendons grâce à la crise lorsqu’elle survient.
Amor Fati
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