Le refoulement de l'Être
Nous prétendons souffrir de toutes sortes de refoulements. Freud insistait presque de façon obsessionnelle sur le refoulement sexuel et interprétait toutes les actions humaines au travers de ce filtre. Même l'expérience mystique relaté par son ami, l'écrivain Romain Roland, auprès d'un sage indien (correspondance) fut expliquée par Freud au travers de ce filtre réducteur. Cette vision a pu apporter un certain nombre d'éclairages à une époque où à Vienne et ailleurs en Occident l'énergie sexuelle était particulièrement taboue et bloquée, mais à un moment donné on en mesure également les limites. Celui qui refoule sa colère et donc sa violence finit également par exploser au grand jour et j'en sais quelque chose. Le refoulement de nos chocs émotionnels comme incrustés dans la mémoire de la peau, des organes et des cellules nous font parfois zigzaguer dans nos vies comme des zombies hagards et sans boussole. Nous pouvons également souffrir du refoulement de notre créativité, d'un besoin de reconnaissance, de souffrances indicibles, d'un besoin inassouvi d'amour ou d'un besoin de tendresse et de tant et tant de choses.
Il est fort intéressant d'éclairer nos refoulements et d'en devenir pleinement conscient. Notre santé émotionnelle et mentale en dépend en grande partie. Nos relations avec nous-mêmes, les autres et le monde découlent en grande partie de ces prises de conscience successives qui sont l'étoffe de la véritable sagesse. Car au fond c'est toujours la Vérité qui guérit.
Cependant, de tous les refoulements, celui qui est la racine de tous les autres refoulements et qui cause le plus de dégâts dans nos vies est incontestablement le refoulement de notre être véritable. C'est celui dont tout le monde ou presque souffre mais que personne ou presque ne remarque. In fine toute souffrance vient toujours de la non reconnaissance de ce que nous sommes vraiment.
On peut être obsédé par son âge et regretter sa jeunesse ou un événement qui a eu lieu dans le passé et passer le reste de sa vie à défaire et refaire mille fois le scénario. On peut se stresser à propos d'un espoir que quelque chose change dans l'avenir et construire des arborescences de pensées d'une complexité incroyable à propos de ce désir. Mais au final c'est toujours de l'oubli de l'éternelle Présence que nous sommes dont nous souffrons.
On peut être en apparence dérouté, désespéré ou fasciné par l'image de son visage dans le miroir, dans sa pensée ou la pensée imaginée des autres, mais c'est toujours de l'espace vacant et conscient au-dessus de nos épaules, l'ouverture sans visage dont nous sommes réellement nostalgiques.
On peut croire que notre vie dépend de la réussite d'un certain nombre de choses et tenter de la maintenir dans les sillons de l'ambition et les arcanes du pouvoir, mais c'est toujours notre carapace et notre besoin de nous protéger et donc le manque de vulnérabilité et d'authenticité qui nous pèsent.
On peut se gaver d'érudition et de savoirs à tous les niveaux de l'existence et croire que cela nous donnera un sentiment de sécurité infaillible, mais en fin de compte c'est toujours dans le non savoir que vibre le chant de la tranquillité profonde.
On peut avoir la femme la plus sexy, des enfants adorables, le parcours intellectuel le plus profond, la maison de ses rêves, pratiquer le yoga et la méditation, avoir le psy le plus pertinent, le Guru le plus irrévérentieux, des amis formidables, un métier passionnant, une santé de fer, cependant, à un moment donné on rencontre inéluctablement le phénomène de la satiété que même les économistes connaissent.
Celui qui possède tout ce dont rêve les autres Hommes devra tôt ou tard faire face au vide immense de l'insipidité d'une vie basée sur la pensée bien plus que le ressenti de l'instant. Car dans l'avoir c'est toujours l'Être qui nous manque.
Celui qui possède tout ce dont rêve les autres Hommes devra tôt ou tard faire face au vide immense de l'insipidité d'une vie basée sur la pensée bien plus que le ressenti de l'instant. Car dans l'avoir c'est toujours l'Être qui nous manque.
"Un seul être nous manque et tout est dépeuplé" disait le poète* romantique dans sa plainte égotique.
L'être nous manque et tout est dépeuplé nous dit le Jnani* dans son invitation à voir que nous sommes déjà la complétude que nous prétendons chercher dans les choses et les expériences.
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
* De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : "Nulle part le bonheur ne m'attend."
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Lamartine : extrait du poème L'Isolement)
* Jnani est le mot qui désigne en Inde l'être réalisé qui a la connaissance (jnana). Sri Maharaj Nisargadatta, Ramana Maharshi ou Atmananda Krishna Menon par exemple pour ne citer que trois d'entre ceux qui m'inspirent le plus du siècle dernier.
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
DQue DdDme font ces vallons, c
merci
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