Question - Réponse (échange de mails)
Question : "Merci pour tous vos textes et vidéos.
En totale résonance avec votre façon de partager ce qui est.
Une question demeure et vous aurez peut être la réponse:
Cela fait 20 ans qu'il a été vu ce que je suis vraiment, vraiment. Depuis
le retour dans l'évidence se fait fréquemment, mais il n'y a pas de
stabilisation dans un retour sans "effort". La question est donc la suivante : la stabilisation est-elle encore un idéal illusoire à défaire? ou bi, pour ce qui est de votre expérience directe, la stabilisation est-elle une réalité et le voile illusoire est-il immédiatement vu comme tel?
Merci d'avance."
Réponse : Merci pour votre mail.
Dans mon expérience directe, lorsque j'interroge, non pas les pensées et la mémoire, mais ce que je suis vraiment, atemporelle présence sans forme, il n'y a simplement pas de place pour de telles questions.
C'est le mental qui croit en la durée, et qui fait sans cesse des comparaisons qui voudrait arriver quelque part, s'accomplir ou s'établir.
Tous ces concepts n'intéressent absolument pas ce que je suis vraiment qui ne manque de rien et rayonne comme paix et plénitude absolues.
En même temps, si vous voulez dire par établissement dans la Présence ne plus jamais avoir la moindre identification passagère au corps mental, je crois bien que c'est une idéalisation. La mémoire du corps est puissante et des situations nouvelles sont toujours susceptibles d'en révéler certaines.
Comment savoir ? Qui saurait ?
N'avoir plus de croyances à propos de la séparation est une chose. Ne plus éprouver le moindre sentiment de séparation dans le corps en une autre. Et, c'est plutôt dans le corps que se nichent les conditionnements sous forme de méoires et de conditionnements. D'où l'importance d'une démarche d'exploration corporelle et émotionelle, une approche sur le senti pour pouvoir faire l'expérience de l'unité avec toutes les expressions dont on se croit ou se sent encore séparé.
Tant qu'il y a des préférences ou un sentiment de manque, la recherche doit être poursuivie. L'investigation sur le Soi ou l'expérience de l'unité (senti direct) avec le manque doivent être une exploration directe et une "pratique" quotidienne, à tous les étages de la vie, surtout au sein des zones d'ombre inavouables qui ne manqueront pas de ressurgir dés que l'on prétend être arrivé quelque part ou simplement de savoir à nouveau.
Entre comprendre intellectuellement et vivre intensément ce message éternel, il y a une distance abyssale que seule une mise en vulnérabilité absolue pourrait combler.
Et, s'il y a chez vous l'impression de séparation, vous ne pouvez qu'investiguer chaque fois qu'un sentiment de manque apparaît.
Tant qu'il y a l'impression de devoir faire quelque chose pour être ce que vous êtes déjà, c'est que la recherche continue. Quand l'impression de devoir chercher vous lâche, il y a une libération qui n'empêche par contre nullement l'exploration, qui elle, est infinie. Mais vous le faites sans but, par jeu, sans enjeu, par résonance, et par amour, et pas pour être aussi éveillé qu'un tel, améliorer l'image de vous même ou faire plaisir à votre père ou à votre maître.
Invitation :
Tout irait très bien si seulement j'étais établi dans la Présence !
Pourquoi ? Parce que x.
Pourquoi x ? Parce que y.
Pourquoi y ? Parce que z.
Pourquoi z ? Parce que t.
Pourquoi t ? Réponse : Je ne sais pas. Plénitude absolue d'être sans savoir et sans vouloir.
Dans mon expérience, il y a encore des émotions et des brefs instants d'apparence de voilement qui sont tout de suite vus ou sentis. Comme si cela se faisait tout seul. Sans personne pour le faire. Donc ce n'est plus du tout un sujet de préoccupation. Ça se fait à son rythme. Chaque expérience de vie étant nouvelle, elle peut entrer en résonance avec de vieilles zones peu ou pas explorées.
Comme le disait Ramana Maharshi dés que la réalisation a lieu, on arrête le moteur (croire à une entité séparée) mais le paquebot avec ses conditionnements continue encore pendant un temps assez long à avancer. Et personne ne peut prédire l'arrêt du paquebot.
Ici le masque de la personne peut apparaître avec ses nécessaires idiosyncrasies au sein de l'espace si besoin est. Il est su qu'il apparaît en moi et pas moi en lui.
C'est un jeu conscient. Soyons joueurs. Mettons nous en jeu. Tout simplement. Rendons nous vulnérables. Chaque fois que nous prétendons avoir atteint un niveau ou franchi un seuil, c'est qu'il y a une peur à explorer.
Soyons simplement honnêtes. Et soyons conscients que c'est parce que nous sommes déjà le Soi que nous pouvons discriminer entre le réel et l'irréel et transcender l'illusion d'être une personne.
Je ne vous connais pas mais d'après ce que vous dites, là où en êtes, il me semble que le jnana yoga a fait son travail. Vous pouvez bien sûr continuer à faire le neti neti (ni ceci ni cela) en réalisant que chaque perception qui apparaît n'est pas plus ce que Vous êtes réellement que les pixels d'un film apparaissant sur un écran.
Mais je vous suggérerais plutôt d'aller vers le senti direct des tensions corporelles et des émotions.
Je vous invite à faire un Skype ensemble pour faire concrètement l'expérience de l'unité avec ce qui semble encore, si tel est le cas, vous restreindre ou créer un manque.
La stabilisation en tant que projet est une idée transitoire apparaissant au sein de ce qui ne change pas. Réalisez que cela qui constate l'absence de stabilisation n'est pas instable et le tour est joué.
La réalisation est toujours disponible maintenant. Si la stabilisation est un projet, c'est que vous fuyez quelque chose ici et maintenant. Réalisez-le et sentez tactilement, sensoriellement, vibratoirement( sans pensées, sans jugements, sans comparaisons, sans commentaires), ce que cela fait que de ne vouloir être établi et de ne pas pouvoir l'être (désir et résistance).
Sentir est non duel. Personne ne sent. La personne est absente lorsqu'il y a pur senti. Puis, réalisez que celui qui sent (l'apparent sujet) et cela qui est senti (l'apparent objet) sont tous deux faits de la même substance, de la même Présence, de la même Conscience, de la même Vacuité. Se révèle, au-delà de toute forme et de toute perception votre vraie nature sans forme et sans âge.
Sentir est non duel. Personne ne sent. La personne est absente lorsqu'il y a pur senti. Puis, réalisez que celui qui sent (l'apparent sujet) et cela qui est senti (l'apparent objet) sont tous deux faits de la même substance, de la même Présence, de la même Conscience, de la même Vacuité. Se révèle, au-delà de toute forme et de toute perception votre vraie nature sans forme et sans âge.
VOUS ÊTES LE SANS FORME PRENANT TOUTE FORME.
Belles éclosions à vous
NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
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