La Chandogya Upanishad
La Chāndogya Upaniṣad (environ vie siècle av. J.-C.) est l'une des plus anciennes Upanishad majeures faisant partie du groupe des douze Upaniṣhad msjeures. Le texte comprend huit chapitres composés chacun de plusieurs versets. Cette Upanishad a été commentée entre autres par Adi Shakara (Viiie siècle).
Son contenu principal évoque le sacrifice védique, le yajna. Le premier chapitre parle de l'Udgitha, un chant à utiliser pendant ce rite qui serait sans ses sons comparable à la mantra Om. De nombreux hymnes védiques pour l'harmonie entre le cosmos et les humains se retrouvent dans le Chandogya Upanishad.
Ce qui nous intéresse particulièremment ici c'est l'identité de l'Atman et du Brahman, c'est à dire l'unité fondamentale entre l'âme individuelle et le Soi, qui est abordé au 3e chapitre et surtout le 5ème chapitre qui contient le fameux enseignement de Uddalaka Aruni à Shvetaketu, contenant le célèbre Mahavakya * "tat tvam asi": « Tu es Cela ».
Voici cet extrait qui est la fine fleur de l'enseignement non duel des Védas : L'Advaïta Vedanta, qui signifie la non dualité (Advaïta) de l'aboutissement des Védas (Vedanta).
"Lorsque Svetaketu eut douze ans, il fut envoyé auprès d’un maître, avec lequel il étudia jusqu’à ce qu’il eût vingt-quatre ans. Après avoir appris tous les Védas, il revint chez lui, plein d'orgueil, dans la croyance qu’il possédait une instruction achevée, et fort porté à la critique. Son père lui dit :
— Svetaketu, mon enfant, tu es si plein de ton savoir, et si porté à la critique, as-tu demandé cette connaissance grâce à laquelle nous entendons ce qui ne se peut entendre, percevons ce qui ne se peut percevoir, et savons ce qui ne peut être su ?
— Quelle est cette connaissance, monsieur ? demanda Svetaketu.
Son père répondit :
— De même que par la connaissance d’un bloc d’argile on connaît tout ce qui est fait d’argile, la différence n’étant que dans le nom, mais la vérité étant que tout est argile — de même, mon enfant, est cette connaissance, telle que, la possédant, nous connaissons tout.
— Mais assurément, ces maîtres vénérables qui m’ont instruit sont ignorants de cette connaissance ; car s’ils la possédaient, ils m’en auraient fait part. Veuillez donc, monsieur, me la donner, cette connaissance.
— Apporte-moi un fruit de l’arbre nyagrodha.
— En voici un, monsieur.
— Brise-le.
— Il est brisé, monsieur.
— Qu’y vois-tu ?
— Quelques graines, monsieur, excessivement petites.
— Brises-en une.
— Elle est brisée, monsieur.
— Qu’y vois-tu ?
— Rien du tout. Le père dit :
— Mon fils, cette essence subtile que tu n’y perçois pas, c’est dans cette essence même que se tient l'être de l’énorme arbre nyagrodha. Dans ce qui est cette essence subtile, tout ce qui existe a son soi. C’est là le Vrai, c’est là le Soi, et toi, Svetaketu, Tu es Cela.
— Je vous en prie, monsieur, dites-m’en davantage.
— Soit, mon enfant, répondit le père. Et il dit :
— Mets ce sel dans l’eau et viens me trouver demain matin.
Le fils fit ce qui lui avait été dit. Le lendemain matin, le père dit :
— Apporte-moi le sel que tu as mis dans l’eau.
Le fils le chercha, mais ne put le trouver ; car le sel, bien entendu, s’était dissous. Le père dit :
— Goûte l’eau de la surface du récipient. Comment est-elle ?
— Salée.
— Goûtes-en du milieu. Comment est-elle ?
— Salée.
— Goûtes-en du fond. Comment est-elle ?
— Salée.
Le père dit :
— Jette l’eau, et reviens alors auprès de moi.
Le fils le fit ; mais le sel n’était pas perdu, car le sel existe à jamais.
Alors le père dit :
— De même, ici, dans ce corps qui est tien, mon fils, tu ne perçois pas le Vrai ; mais il y est en réalité. Dans ce qui est l’essence subtile, tout ce qui existe a son soi. C’est là le Vrai, c’est là le Soi, et toi, Svetaketu, tu es Cela.
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Lorsque cet enseignement n'est pas seulement pour vous une compréhension intellectuelle ou philospohique mais une vérité vivante de chaque instant, vous ne croyez plus en la séparation et, il n'y a plus d'impression de séparation avec quoi que ce soit dans l'univers ni dans le champ infini des expériences humaines.
Vous pouvez alors dire à toute perception et à à toute expérience : "Je suis le Sans Forme qui prend la forme de cette expérience-ci".
Dés qu'il y a une forme que vous ne pouvez embrasser et reconnaître comme étant une expression de vous-même, mon invitation est de vous servir de ce sentiment ou ou de cette croyance de séparation comme une bûche pour rallumer avec encore plus d'acuité le feu de la Présence sans forme et sans âge que Vous êtes déjà. Comment ? En vous rendant totalement vulnérable et en jouant à un Jeu de Révélation, qui opère comme une investigation sur le Soi à rebours du faux sentiment de manque vers Ce que vous êtes déjà, lla Réalité Ultime, l'Absolu, le Soi, Conscience pure et atemporelle.
Pour que cette réalisation ne demeure pas simplement intellectuelle, ou confinée à des instants de méditation ou de partage de la Présence non duelle en satsang, je vous invite à mettre tous vos sentiments de séparation en jeu pour réaliser que Vous êtes déjà la Plénitude que vous croyez devoir chercher dans les expériences plus tard que Mainteant et ailleurs qu'ici.
L'invitation est de regarder les vidéos présentant ces jeux de Révélation sur ma chaîne youTube, puis, de prendre votre courage à deux mains et de vous lancer dans l'âbime sans fond du jeu de Révélation Vous-même.
Vous n'avez rien à perdre car Vous n'êtes rien de perceptible ni de concevable. Vous n'avez rien à gagner car Vous êtes déjà tout. En mettant en jeu le plomb de votre sentiment de séparation, vous réaliserez ce qui ne peut ni être atteint ni se perdre, l'or à jamais présent de la paix inconditionnée de votre être, la Plénitude non duelle.
Ces Jeux de Révélation sont au cœur des rencontres de week end de partage de la Présence non duelle que je propose et des accompagnements non duels sur skype ou chez moi. En 20 ans d'accompagnement je n'ai jamais vu un être incapable de transmuter en lui-même le plomb d'un sentiment de séparation en l'or de la Plénitude par le biais du sentir. Sentir est non duel. Lorsque Vous sentez, vous ne pensez pas, vous faites l'unité avec ce qui se présente, sans jugements, sans commentaires.
Mettez vous totalemnt en Jeu. Le Jeu en vaut la chandelle. L'éveil à votre vraie nature mais surtout l'approndissement et la propagation de l'évidence non duelle dans le cœur et l'environnement est à ce prix.
La première vidéo du dernier stage de Nantes propose une pratique méditative pour révéler le sens profond de la phrase "Je suis Cela" de la chandogya Upanishad. Et la suite propose des explorations pratiques par le biais de Jeux de révélation.
Belles éclosions à tous
Amor Fati
* Les quatre mahāvākyas sont les « grandes paroles » ou « déclarations fondamentales » tirées des Upaniṣads qui sont censées les résumer1. Elles affirment l'identité profonde entre l'homme et la totalité, identité qui sera l'un des fondements de l'hindouisme. Le mot sanskrit mahāvākya est composé de mahānt (grand, vaste, éminent) et de vākya (parole, propos, déclaration).
Le Sukarahasya Upanishad (XII) énumère ainsi les quatre mahâvâkya :
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- Prajnānam Brahma : La conscience est le Brahman. (Aitareya Upanishad, V.3):
- Aham Brahma asmi : Je suis le Brahman. (Brihadāranyaka Upanishad, I.4.10):
- Tat tvam asi : Tu es Cela. (Chhāndogya Upanishad, VI.8.7)
- Ayam ātmā Brahma : Cet atmân est le Brahman. (Māndûkya Upanishad, II)
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Les quatre mahāvākya énoncent une seule et même équation. D'un côté, il y a l'ātman, le principe de la conscience individuelle (dont le moi pensant n'est que la manifestation éphémère et toujours changeante). De l'autre, il y a le Brahman, le principe de la totalité (que la pensée ne peut concevoir mais seulement indiquer). La nature précise de cette identité entre ātman et Brahman fera par la suite l'objet d'explorations minutieuses et d'inlassables débats, dont les retombées, sous forme de courants parallèles et de systèmes successifs, contribueront elles-mêmes à l'élaboration de ce que l'on appelle aujourd'hui l'hindouisme.
Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.
Eckhart TOLLE :
RépondreSupprimer« …Sois davantage intéressé par ton état intérieur en toutes circonstances que par ce qui se passe au niveau de la situation extérieure :
Que se passe-t-il en moi en cet instant ?
Quel est mon état intérieur à ce moment ?
C’est toujours le principal.
Traiter les situations extérieures, quoi qui se passe, ce qui résulte de telle ou telle situation, cette personne est d’accord avec moi ou n’est pas d’accord avec moi, toutes ces choses sont secondaires.
Si tu peux ramener ton attention principalement sur ce qui se passe en toi en tel instant précis – rien n’est plus important que ton état de conscience maintenant. Ce n’est pas le monde extérieur ; il n’est jamais plus important que ton état de conscience.
Mais on en perd le sens et l’on croit que certaines situations extérieures sont plus importantes que sa conscience, son état de conscience… ».
Cet enseignement, cette discipline est une hygiène de vie ...
un chemin de conscience et de responsabilité ...
un chemin de paix .... et donc ...
d'amour ...
L'amour est partout ...
... et la première de ses sources est à l'intérieur de nous ...