Comme il est écrit dans l’Ashtavakra Gita ; « Comme une vague qui bout et s’évapore et seulement de l’eau, toute la création projeté par le Soi est seulement le Soi. Considérez un vêtement ; Il n’est fait que de fils. »
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Quand nous prêtons vraiment attention, toute création se révèle comme une manifestation de la conscience. Nous prenons nos pensées pour argent comptant et c’est pour cela que nous ne savons pas qui nous sommes. D’où viennent les pensées et où vont elles ? Trouvez ce lieu ! Si nous pouvons trouver la source d’une seule pensée, quelle que soit cette pensée, nous trouverons ce dont tout l’univers est fait. Que ce soit une pensée de tristesse, de joie, de jalousie ou de dépression. Remontez juste à la source de cette pensée, et à la source de cette pensée nous réalisons la source de tout comme notre Soi comme le Rêveur cosmique. Nous voyons la forme et le nom du vêtement mais en réalité, si nous allons plus profond, nous découvrons que tout est fait de fils. L n’y a pas de vêtement. Et il n’y a pas de fils non plus, ce ne sont que fibres, molécules, atomes… Et soudain nous voyons qu’il n’y a rien dans nos mains et nous nous dissolvons. S’il n’y a rien là-bas il n’y a rien ici non plus. C’est le moment que nous attendions, être libéré de ce moi.
Donc il s’agit de devenir intime avec toutes ces situations difficiles dans notre vie qui semblent entretenir le sentiment de séparation. Plus nous pénétrons avec une attention sans choix ces diverses situations, plus elles s’arrêtent d’apparaître comme un serpent, et on découvre que ce n’était qu’une corde.
Lorsque nous éclairons un objet ou une situation avec la lumière de notre conscience nous ne pouvons qu’accepter ce qui là. Puis nous commençons à voir que c’est impermanent, que cela va et vient.
Puis nous découvrons que le sujet qui perçoit et fait de la même substance que ce qui est perçu. Tout se fond dans la même Conscience. Ça c’est profondément libérateur. Tant que nous croyons à l’objectivité de l’objet, que nous lui projetons une sorte de substance indépendante par la pensée crue, cette reconnaissance ne peut avoir lieu. Nous nous sentons séparés.
Nous n’avons pas forcément réglé le problème, nous ne sommes pas forcément moins prétentieux, nous n’avons pas forcément libéré toutes nos émotions négatives, mais nous avons découvert que ce que nous sommes est depuis toujours libre du problème. La Conscience s’est reconnue en nous. Nous avons reconnu notre véritable nature éveillée de Présence consciente. Je suis la mère de toutes choses.
Nous croyons que le monde est réel. Plus vous désirez une chose, plus vous renforcez la chose. Si vous désirez de l’eau dans un désert, nous verrons un mirage ou une oasis. Plus le désir est fort plus le monde apparaît comme réel.
Le monde est maintenu par notre ignorance parce que nous pensons qu’il y a là quelque chose à saisir ou à rejeter, à gagner ou à perdre.
Quand nous réalisons qu’il n’y a rien de séparé et donc rien à perdre ni à gagner, le monde « disparaît », le rêve s’arrête.
Ashtavakra Gita :
De moi le monde se déploie et en moi il se dissout,
Comme un bracelet fondu en or,
Un pot s’émiettant en argile,
Une vague se résorbant dans l’océan.
Je m’adore moi-même
Que Je suis merveilleux,
Je ne peux mourir.
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