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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mercredi 13 octobre 2021

Jésus était porteur d’un message non duel

 

Grâce à la découverte des manuscrits de la mer morte, une bibliothèque gnostique ensevelie dans les sables de Nag Hammadi en 1945, et grâce à l’intelligence éveillée d’êtres comme Émile Guillabert et ses amis du groupe Métanoia, qui n’ont cessé de traduire et surtout commenter l’Évangile de Thomas, nous réalisons qu’en Occident nous avons également eu un grand éveillé pointant vers la possibilité de nous éveiller chacun - chaque UN - à la vie éternelle dans cette vie-ci, de redécouvrir notre vraie nature, et faire un avec le Père : C’est en effet le cœur du message non duel de Jésus, qui ne diffère évidemment en rien de celui des grandes traditions spirituelles authentiques non duelles comme celle des Upanishad, du Tao, du Bouddhisme, du Zen ou du Soufisme. 

Et, si l’Église ne reconnaît pas cet Évangile comme authentique, c’est sans doute parce que cette Vérité atemporelle qui remet en cause le message messianique de Moise ferait de l’ombre à une institution désireuse de préserver son pouvoir. Ce message non duel était également trop radical à l’époque de Jésus comme on peut le lire dans l’Évangile de Jean :


32 « Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; »


65 « Et il ajouta : C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. »

66 « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui. »


———


Émile Guillabert : 


« Comprendre la fonction théophanique est d'une importance capitale afin d'éviter les pièges de la dualité. L'incarnation, telle que la définissent les dogmes officiels, maintient la dualité : on ne peut être à la fois homme et Dieu et transcender la dualité. En revanche, lorsque la créature s'efface, ou mieux se rend transparente, ce n'est plus Dieu qui est regardé par la créature ; c'est Dieu même qui dans et par son regard à elle se regarde et se contemple lui-même. Dans la création, Dieu se manifeste comme pour détourner de lui et inviter à le chercher à l'extérieur. C'est ainsi qu'il se voile. Pour triompher de l'épreuve du voile, le chercheur doit parvenir à voir en celui qui n'est plus sous l'empire du mental, le miroir où il peut lui-même se contempler dans sa Réalité ultime. S'il se laisse prendre au visible, autrement dit, si l'image devient objet d'investissement, alors il confond incarnation et théophanie.

Lorsque nous lisons les Évangiles non plus dans l'optique de l'Incarnation ou de la Rédemption mais dans celle de la Théophanie, les paroles deviennent opérationnelles dans le sens de la révélation ou de la manifestation divine. Le Père et moi sommes un, qui m'a vu a vu le Père, dit Jésus. Voyant Jésus, comme il convient de le voir, c'est le Père inengendré que nous voyons. Autrement dit, grâce à la forme humaine de Jésus, nous percevons l'Inengendré dans la mesure où cette forme humaine joue le rôle du miroir. Cependant, elle ne peut jouer ce rôle de miroir que si nous sommes transparents pour l'accueillir :

'quand vous verrez

 celui qui n'a pas été engendré de la femme, prosternez-vous sur votre visage,

et adorez-le : 

c'est celui-là, votre Père (log 15).'

Le secret de la transparence, Jésus nous le révèle : Celui qui boit à ma bouche sera comme moi ; moi aussi, je serai lui, et ce qui est caché lui sera révélé (log 108). Le préambule de l'Évangile selon Thomas nous prévient qu'il s'agit d'un message caché : Voici les paroles cachées Jésus le Vivant a dites et qu'a transcrites Didyme Judas Thomas. L'identité entre Jésus et Didyme Judas Thomas  s'est réalisée parce que celui-ci a bu à la bouche de Jésus, ce qui lui a permis de percevoir et de contempler en Jésus  l'inengendré. Précisons tout de suite que la fonction théophanique n'est pas seulement liée à la vision comme pourrait le laisser croire l'image du miroir. Elle peut s'exercer également par les autres moyens de perception. Jésus prends soin de nous dire : Je vous donnerai ce que l'œil n'a pas vu, et ce que l'oreille n'a pas entendu, et ce que la main n'a pas touché, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme (log 17). Le soufisme continue la grande voie théophanique : ...Mon serviteur ne cesse de s'approcher de moi... jusqu'à ce que je l'aime ; et lorsque je l'aime, je suis l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main avec laquelle il empoigne, le pied sur lequel il marche. Pour que la révélation ait lieu, il faut que le mental personnel est abdiqué.

Alors seulement le miroir que représente Jésus permet à celui qui se perçoit dans ce miroir de découvrir sa Réalité ultime. Les conditionnements du savoir, de l'avoir, du vouloir et du pouvoir sont des obstacles à la découverte essentielle : Celui qui connaît le Tout, s'il est privé de lui-même, est privé du Tout (log 67). Parce qu'il était vide - quand le disciple est désert, il sera rempli de lumière (log 62)- Didyme Judas Thomas n'a pas perçu en Jésus une personne, mais il s'est vu comme dans un miroir, il s'est vu comme il était c'est-à-dire l'Unique, l'Incomparable. »


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