LE CRI DU CŒUR de laure Sénégas
Je comprends maintenant que cette inspiration
N’était pas autre chose que la voix de la voie
Et que sans le savoir, je m’étais engagée
Par ce retournement vers la vérité
Par une force mystérieuse, des voiles sont tombés
Et une partie du linge a été purifiée
Immergeant tout mon être par ce grand nettoyage
Dans un bain d’amour vers l’indifférencié
Sans maître pour me guider, confondue d’ignorance
Je n’ai pas su regarder ni non plus reconnaître
Que je touchais du doigt ma véritable essence
Consumant toute croyance dans la présence de l’Être
En plein cœur de l’épreuve, par un manque d’attention
J’ai quitté ce présent, j’ai quitté la bonne heure
De retour dans le temps, oh ! quelle malédiction !
Toute entière aspirée dans des enfers sans nom
Après des heures de lutte, me sentant condamnée
L’abandon fut total, j’ai alors tout lâché
Et touchée par la Grâce, je me suis retrouvée
Ici et maintenant, éternel présent
Sans plus de résistance, les voiles sont tombés
Il n’en resta qu’un seul, celui de la mariée
Où tout n’est qu’évidence, unique réalité
Les noces furent consommées dans une sublime danse
Aucun mot ne saura à lui seul exprimer
Toute la beauté, la joie et la paix merveilleuse
De ne voir que le Soi partout en toute chose
Qui n’est fait que du même, d’une unique substance
Les portes s’étaient ouvertes et se sont refermées
En recouvrant mes yeux d’obscurité immonde
Et cherchant un moyen pour m’extirper de l’ombre
M’éloignant par là même de ma nature profonde
Et grâce aux témoignages de ceux qui avant moi
Par l’investigation et vigilance sans faille
Ont su se libérer et connaître le Soi
J’ai retrouvé la foi, redressé le gouvernail
Merci à tous les maîtres qui m’ont enseignée
Que l’on peut demeurer dans cet espace de joie
Et qu’il n’y a que l’Être et que l’on ne peut chercher
Ce qui éternellement a toujours été
Ceci est ma prière, je veux sortir du rêve
Je veux me libérer de mes chaînes illusoires
Même s’il faut pour cela abandonner la foi
Afin de révéler ce que je suis déjà
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