Pourquoi est-ce que je demande si souvent de terminer cette phrase : “Tout irait très bien si seulement” ?
Parce qu’il est évident que l’éveil à ta vraie nature passe par le senti de ce à quoi tu résistes, par le fait de ne rien rejeter comme étant séparé de toi.
Et, chaque fois qu’il y aura l’élan de continuer cette phrase, c’est qu’il y a encore en toi l’illusion qu’une expérience pourra te donner la paix et la joie que tu cherches, et qui est en réalité déjà présente.
Cette phrase amène donc l’ego à sortir du bois, si l’on puis dire et, c’est déjà une belle mise en vulnérabilité. Il ne s’agira alors pas de le dézinguer comme le loup, mais au contraire de l’embrasser pleinement, c’est à dire faire l’unité avec, tactilement, sensoriellement, vibratoirement, être avec sans la pensée.
Tout ce à quoi tu résistes persistes. Tout ce que tu embrasses s’efface et révèle l’espace de ta vraie nature qui est sans traces.
Se révèle alors comme par magie ce que justement l’on cherchait, une présence consciente, sans forme et sans âge, la simple plénitude d’être qui se révèle être paix, joie et amour inconditionnés.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait jamais eu autre chose que cette Présence en vérité. Il semble que le plomb se soit transformé en or au cours de ce processus alchimique du senti. Et c’est vrai mais sur un plan profond bien sûr, le plomb était déjà de l’or. La souffrance c’est toujours de l’amour qui se cherche, qui cherche à se révéler pleinement. Et le senti, qui est purement non duel opère comme un Neti Neti alchimique qui dissout tout ce qui n’est pas ultimement Réel pour révéler l’Un que Tu es. Tat Tvam Asi comme le dit la grande sentence de la Chandogya Upanishad. Cela Tu l’es.
Pour s’éveiller au Soi il nous faut donc faire l’unité avec la résistance, c’est à dire avec ce qui nous inquiète, nous attire ou nous repousse, nous fait peur ou nous dégoûte. Il s’agit de repérer encore et encore notre fonctionnement et nos diverses stratégies égotiques, et faire l’unité avec elles, avec toutes nos zones d’ombre et nos angles morts, là où en définitive il y a affirmation, prétention à savoir, sérieux, sentiment d’appropriation, qui occasionnent contraction et lourdeur dans le corps.
Pour s’éveiller à sa vraie nature, sentir la résistance est la voie la plus directe. En chemin vers soi-même tout ce à quoi l’on résiste va nécessairement se manifester, et il ne s’agira pas de vouloir s’en séparer. Tout doit être goûté, savouré, senti, aimé jusqu’à la dernière goutte et révéler la quintessence de l’Être.
Dan avec Mériem montrent en vidéo ce processus, avec par exemple les 8 premières minutes de https://youtu.be/466TZJCHGTQ
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