La Conscience que nous sommes se connaît toujours. Comment pourrait elle ne pas se connaître Elle-même. Car connaissance ou conscience est sa nature véritable. La preuve et c’est peut être la seule qui s’éprouve vraiment, tu es en train d’être n’est-ce pas ? Et tu es conscient ! L’être en train d’être est conscient. Et si je te pose la question es tu conscient d’être cette conscience en train d’être, tu feras peut-être une petite pause puis inévitablement tu répondras oui je suis conscient d’être.
Alors que se passe-t-il ? Nous pourrions dire que la Conscience semble parfois oublier qu’elle se connaît déjà, comme si elle se connaissait sans le savoir, sans vraiment se reconnaître. Comme lorsque l’on regarde un film au cinéma en oubliant momentanément que c’est un film tant on est identifié au scénario et aux personnages.
La Conscience est consciente des objets apparaissant en elle mais semble oublier qu’elle est également consciente d’Elle-même.
C’est comme si le désir de la Conscience de se goûter Elle-même au travers d’un objet avait le pouvoir apparent de voiler la simple expérience d’être, le je suis, masquer momentanément le fait qu’elle se connaît déjà parfaitement Elle-même !
Bien sûr chaque fois qu’un objet est atteint, il y a une accalmie relative liée à l’acquisition de l’objet désiré. La Conscience a une furtive reconnaissance d’Elle-même et le bonheur est brièvement goûté.
L’erreur que nous faisons est de croire que le bonheur vient de l’objet acquis. Cette erreur est la cause de notre retour dans l’hypnose et dans la roue du samsara, où nous ne cessons de passer du désir à la crainte et nous expérimentons souffrance et conflits.
Quand nous réalisons que c’est en réalité la dissolution momentanée du désir de l’objet (qui est en réalité une tension) qui révèle la paix omniprésente en arrière plan, le désir de trouver la paix dans le monde et les expériences cesse.
Cela demande sans doute une grande sensibilité et maturité pour comprendre et surtout sentir la nature même de l’attente, et réaliser directement comment l’espoir, et désir d’autre chose que ce qui est donné dans l’expérience sont en réalité la cause du voilement de notre vraie nature de paix et de joie omniprésentes.
Nous cessons simplement de nous voiler la face ou plutôt de croire que nous pourrions voiler l’espace ouvert de notre vraie nature.
On appelle parfois cette détente éveil, satori, réalisation, vision sans tête, retour au Soi, retournement la conscience.
En réalité c’est bien sûr simplement notre pure expérience d’être qui se révèle. L’être qui redevient conscient de Lui-même. Dans ce « retournement de la Conscience » sur Elle-même, il n’y a soudain ni sujet ni objet puisque l’objet et le sujet ne font plus qu’UN.
Et il est réalisé qu’il en a toujours été ainsi.
Ceci n’est pas une expérience extraordinaire, mais elle peut être suivie d’effets secondaires parfois étonnants, puisque cette reconnaissance peut occasionner un relâchement de nombreuses tensions dans le corps précédemment en place pour recréer en temps réel l’illusion d’ un moi séparé. Cela peut engendrer une réorchestration énergétique momentanée importante voire impressionnante dans la corps. Mais cette reconnaissance peut aussi avoir lieu sans tambours ou visions extatiques, comme une simple vaguelette qui se détend et coule dans les profondeurs océanes de la conscience.
Ramana Maharshi nous rappelle que "Le Soi est déjà réalisé, il ne s'agit pas de l'atteindre. Tout ce qui est nécessaire est de se débarrasser de l'idée fausse que nous ne l'avons pas réalisé".
Il a également dit: "Votre nature véritable est le Brahman. Vous n'avez pas à atteindre le Brahman, vous êtes le Brahman. Tout ce que vous avez à faire est de vous débarrasser des voiles qui recouvrent votre véritable nature".
La Conscience que nous sommes est déjà et toujours potentiellement éveillée.
Actualise-ton potentiel et remémore Toi de qui Tu es, sans la mémoire.
Quand ? Maintenant
Où ? ICI …
Que la paix et l’amour soient en Toi sœur ou frère de lumière …
Amor Fati
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