Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

samedi 15 juin 2024

Qui étais-tu avant de naître ?


Si tu veux savoir qui tu es, non pas d’un savoir qui est dérivé de la pensée mais directement de la source, de la vérité, pose-toi d’abord les véritables questions. 

Les questions profondes au sujet de qui tu es vraiment sont de véritables clés non duelles pour te permettre de te désidentifier de ce que tu crois être et de remonter à rebours le fil d’Ariane du Soi. 

« Qui étais-tu avant de naître est une telle question ». 

Là le mental bugge et se dissout dans « l’avant toute chose », dans le silence de l’être qui ne peut être trouvé ou perçu comme l’on trouve ou perçoit une pensée, un concept, une image, une sensation ou une perception. 

Maître Eckhart dans son merveilleux sermon « La pauvreté en esprit » nous invite à être « dans le même état de volonté que celui dans lequel nous étions avant de naître », « être dans le non savoir », « être sans rien posséder »….

Nisargadatta demandait souvent : « qui étiez-vous avant que l’ovule de votre mère et le spermatozoïde de votre père ne se rencontrent »? .

Si Donald Trump (c’est la photo de ses parents ci-dessus ) se la posait, il aurait sans doute un peu plus de mal à s’extirper d’une vision purement physicalisme même si certains de ses adorateurs le comparent à Jésus. Mais peut-être qu’en se posant cette question dans un instant d’intense lucidité il glisserait dans un profond samadhi ? Le silence omniprésent en lui se réaliserait alors Lui-même. C’est peu probable mais au fond qui sait ? Car la perche est tendue en permanence en chacun de nous et notre nature véritable est toujours disponible, 24/24 et 7j/7.

Dans la tradition zen c’est le même genre de clé non duelle qui s’invite lorsque la question koan : « Quel est ton visage originel » se pose …Un koan est un questionnement qui ne peut être résolu par le mental linéaire et un moyen pour le maître de couper l’herbe sous les pieds des réponses fondées sur la mémoire ou la pensée. On en a dénombré plus de 1700 dans la tradition zen. Et le plus réitéré et célèbre d’entre eux est sans aucun doute celui-ci : Quel visage avais-tu avant de naître ? Ou avant que tes parents ne naissent ? Ou quel est ton visage originel ?

On peut aussi mener l’investigation du Soi au travers du questionnement rendu célèbre par Ramana Maharshi : qui suis-je ? Ou le formuler de façon légèrement différente : Qu’est-ce qui est conscient de mon expérience ?

Puis à la réponse du mental à cette question, par exemple, « moi », « la présence » ou « Dieu », tout de suite après formuler une deuxième question, essentielle elle, à laquelle on ne répond pas cette fois-ci, et que l’on laisse en suspend : « D’où vient cette présence » ? Ou « qu’elle est la source de Dieu ou de moi » selon ce qui a été répondu à la première question. 

L’art de l’auto-questionnement demeure dans le fait de demeurer avec la question, sans y répondre. C’est l’art suprême du chercheur spirituel : amener la pensée jusqu’à sa propre limite, penser l’impensable, et accepter la non réponse. Là le mental abdique dans la source dont il avait émergé. 

À nouveau le silence et la paix de la conscience nous est révélé en arrière plan de toute expérience mais également comme étant au final la substance unique de toute expérience. 

Il n’y a qu’à demeurer là. Là où nous n’avons jamais cessé d’être sauf en imaginaire. 

C’est cela que l’on nomme « atma vichara » et qui est souvent traduit par investigation du Soi mais qui surtout « demeurer dans le Soi ». 

Reconnaître que « Tu es déjà ce que tu cherches »

C’est là l’enseignement le plus direct après la transmission silencieuse. « Sois » disait parfois Ramana Maharshi à une personne suffisamment mûre pour entendre cette parole. 

Alors frère et sœur de lumière, sois sciemment la lumière de la conscience que Tu es déjà, et par laquelle toute expérience est connue. La lumière de la connaissance que tu es est inaltérable, immuable, paix, joie et amour. 

Amor Fati 

Prochain Satsang en direct par zoom ce dimanche 16 juin à 20 h. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire