Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mardi 19 novembre 2024

Les deux stades de l’eveil

 




Il ne s’agit pas ici d’avoir un corps mental parfait ni de se conformer à un modèle de comportement idéal humain. L’éveil n’est pas un conte de fées pour la personne. L’éveil consiste à reconnaître la source de la plénitude en nous-même puis de l’exprimer d’une façon qui sera forcément singulière, toutes choses étant égales par ailleurs, c’est à dire au mieux de nos capacités. 


Le premier stage de l’éveil est la réalisation que je ne suis pas un corps mental limité mais la présence consciente illimitée et sans âge. 


Mais ensuite commence un processus sans fin d’imprégnation de cette reconnaissance dans le cœur, le corps pour se déployer en relation avec les autres et le monde. Nos divers comportements finissent par s’harmoniser progressivement avec cette reconnaissance. Il s’agit également dans ce processus d’embrasser tous nos résidus de séparation tel qu’ils se manifestent encore dans le corps, sous forme d’égrégores énergétiques, de schémas de réactivité, de zones de contraction, puis d’accueillir affectueusement toutes ces zones d’ombre en faisant l’unité tactilement. Cela se fait de plus en plus aisément parce que nous savons que, désormais, ces angles morts n’ont plus réellement le pouvoir de nous empêcher d’être pleinement la présence consciente et accueillante. 

L’éveil n’est pas un acquis.

 


En parlant de l’éveil on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’une sorte d’eureka qui une fois gouté directement nous accompagne à tout jamais, un peu comme la connaissance que 2 + 2 = 4 que l’on emporte désormais avec soi comme une chose définitivement acquise et sur laquelle il n’y a plus besoin de revenir. 


Et, si nous considérions plutôt l’éveil comme une simple reconnaissance de ce qui est déjà pleinement là et même une sorte de bouton de fleur se déployant en une perpétuelle éclosion, emplie de notre lumière qui elle-même vient d’une source lumineuse infinie et impersonnelle dont elle n’est pas séparée ?

As-tu besoin de temps ?

 


Si tu penses avoir besoin de temps pour être plus en paix que tu ne l’es déjà c’est que tu es en train de rêver. 

En remettant en question la Réalité de ton rêve, en te posant par exemple la question : « qui-suis je », il se pourrait bien que ton rêve cesse, laissant place à Celui qui rêve tout ça. Et, même si le rêve semble continuer, il est désormais connu pour ce qu’il est vraiment c’est à dire une expression du Rêveur que Tu es ultimement. Cette connaissance ou reconnaissance change complètement la donne. Le rêve étant vous même, l’illusion de séparation cesse et le sentiment de manque de dissout. L’apparente tragédie est transmutée en divine comédie. Le sérieux se transforme en une abyssale légèreté. La paix et la joie inhérentes à ta vraie nature s’éprouvent. 

Tu ne sais peut être pas qui tu es mais tu sais que tu es. Tu reconnais que tu es Cela qui est, être, et ce Sans Forme joue à être toute forme et désormais sans s’identifier à la forme. 


La Réalité est toujours vide d’attentes et de peurs, belle, paisible, et inconditionnellement accueillante. 


Que veux-tu vraiment ?


Une vie de faux semblants, ou la vie réelle ?


L’apparent confort ronronnant d’une fausse sécurité affective, où tu laisses les pensées te dire où se trouve le Royaume, toujours plus tard que maintenant, toujours ailleurs qu’ici, une vie de procrastination, ou renouer avec le Réel, ici maintenant ?


La question demeure  : As-tu vraiment besoin de temps pour réaliser que Tu es Cela en quoi ça et par quoi tout est connu et ultimement Cela dont toute perception et expérience sont faites ?

Tu es le silence

 


La quiétude qui règne en amont des étiquettes et des définitions, en amont des perceptions… 

Être conscient de cette imperturbable et atemporelle tranquillité est la clé. 


C’est là où se trouve la joie. Sois conscient que tu es déjà cette quiétude et vis à partir d’elle. 


Ce silence est ta vraie nature, le royaume dont parle les évangiles, le bonheur que tu cherchais dans le monde, les expériences et les accomplissements personnels de toutes sortes.


Cette douce quiétude est le paradis même. Dans ce silence vibre une paix, une joie, une liberté et un amour inconditionnels. 


Laurent de la résurrection dans ses « Maximes spirituelles » de la fin du 17e siècle nous rappelait qu’il n’y a pas besoin d’aller à l’église pour rencontrer Dieu et qu’il suffit de pratiquer la présence par la retraite silencieuse dans le cœur.


Paix et amour