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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

lundi 7 avril 2025

Que signifie "Je choisis tout" de Thérèse de Lisieux



Ces mots, simples et puissants de Thérèse de Lisieux, ne viennent pas de la volonté qui veut maîtriser mais du cœur ouvert qui embrasse toute expérience. Dans la lumière non-duelle, ce “tout” ne se divise pas. Il n’y a pas d’un côté le plaisir, de l’autre la douleur ; d’un côté l’éveil, de l’autre l’ombre. Tout surgit en Toi, comme des vagues dans l’océan de l’Être.


« Je choisis tout », c’est l’abandon tendre à la totalité de l’expérience - joie, doute, extase, fatigue, dans la confiance que rien n’est hors de l’Amour. C’est la fin du combat. La fin du tri. La fin de l’idée qu’il faudrait être ailleurs, autrement, plus ceci ou moins cela. C’est une offrande silencieuse : « Que Ta volonté soit la mienne, car il n’y a jamais eu deux volontés. »


Choisir tout, c’est s’incliner devant la Vie telle qu’elle est, sans résistance, sans préférence, dans la paix douce de ce qui accueille chaque instant comme un battement du Cœur unique.

Choisir tout, c’est ne plus faire la guerre à ce qui est. C’est entendre, dans chaque souffle, la voix de l’Un qui se décline en mille formes sans jamais se diviser.


Jean Klein disait : « L’acceptation n’est pas quelque chose que vous faites, c’est ce qui est là quand l’observateur disparaît. »


Dans ce regard libre de choix personnel, dans cette vision sans tête présente maintenant et toujours, tout est déjà accueilli.

Même ce qui semble résister est aimé — car l’amour véritable ne trie pas, il étreint.

Ce que vous êtes n’a pas besoin que quoi que ce soit change. Ce que vous êtes est déjà parfait, tel que c’est.

Alors, « je choisis tout » devient une reconnaissance, non d’un pouvoir personnel, mais d’un consentement du cœur - le oui nu de la Présence à elle-même.


Il n’y a plus rien à fuir, plus rien à retenir. Comme disait Nisargadatta Maharaj : « La sagesse me dit que je ne suis rien. L’amour me dit que je suis tout. Et entre les deux, ma vie s’écoule. »


Et dans ce courant de vie nous découvrons que même l’apparente séparation était un geste d’amour - l’amour jouant à se perdre, pour mieux se retrouver.


Alors merci, petite Thérèse, non pour avoir choisi ce qui te plaisait, mais pour avoir tout embrassé dans le feu doux de ton offrande. Et nous aussi, ici et maintenant nous pouvons dire - sans savoir comment : 

Oui.

À tout. 

À rien.

À Cela.

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