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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mercredi 26 septembre 2018

Le chemin même est illusion


Le chemin même est illusion


Au début vous entendez parler d’une autre perspective, d’une perspective non duelle qui transcende tout ce que vous appelez la réalité. 

On vous dit qu’en plus cet espace de présence et de plénitude se trouve en vous-même. Que vous l’êtes ! Comment ne pas être bouleversé par une telle information ?

Cette bonne nouvelle d’une vie sans souffrance est alléchante et vous vous mettez à désirer l’éveil. Cela d’autant plus que l’on vous informe que cette réalisation n’est nullement réservée à quelques rares modèles pour l'humanité comme Jesus, Bouddha, Ramana ou quelques autres rares élus défrayant la chronique de l’histoire humaine.

Ce message non duel vous ressasse qu’en plus, lorsque la vie est vécue de façon non duelle, il n’est plus possible de souffrir ni d’être en conflit avec quoi que ce soit.

C’est très attrayant pour l’ego. L’ego a diverses  représentations de ce qu’est l’éveil et du bénéfice qu’il peut en tirer. Cela donne inexorablement lieu à un imaginaire d’un genre nouveau, exotique, palpitant, dit spirituel.

En tant qu’imaginaire, être sans ego fait vibrer l’ego. L'ego a trouvé un nouvel objet à désirer, un nouvel eldorado à atteindre, une nouvelle occupation, un nouveau jouet : L'éveil. La recherche de l'éveul. Ce n’est plus une énième histoire d’amour, la fondation d’une famille, un nouveau travail plus intéressant, l'achat d'une maison ou d'une voiture, c'est le passionnant chemin de l'éveil à sa vraie nature !

On vous dit que pour le réaliser, vous devez invariablemement retourner à la source de ce par quoi tout est perçu. Et, en retournant l’attention à 180 degres vers ce qui semble percevoir vous découvrez, ô stupeur, grands dieux, une absence, une absence de moi, et à la place de cette idée saugrenue, vous trouve rien, une infinie vacuité, mais emplie de Présence, d'une Présence sans contenu, d'une Présence sans défintion, d'une Présence sans forme et absolument impersonnelle.

Puis, s’il y a l’élan pour explorer et investiguer sans à priori, encore et encore, chaque fois que nécessaire, cette prétendue personne séparée ou toute impression de séparation, pour vérifier, qu’effectivement, il n’y a pas de moi séparé et, que de surcroit, il n’y a en jamais eu, la fixation sur l’éveil se dissout.

Le désir de s’éveiller tombe alors progressivement parce que ce désir est vu comme une simple erreur de perspective, une impossibilté logique. Cette prise de conscience laisse alors place à une paix immense. 

Cette paix - paradoxalement - n’est pas le résultat de la recherche mais se révèle lorsque la recherche est vue elle-même comme illusion et se dissout d’elle-même, par manque d’intérêt. 

Cette paix inconditionnée était en réalité déjà présente. Mais du fait de l’obsession de l’éveil et de la fixation sur un certain nombre de mémoires vécues ou d’histoires à propos de l’éveil, elle n’était pas réalisée. 

La sensation d’être un moi séparé s’efface de plus en plus au fil des jours et l’idée d’un éveil définitif et salvateur, sorte de miracle de grâce inondant une personne particulière se délite.

La Présence éveillée est déjà là.

Le fait de réaliser qu’il n’y a personne au contrôle, pas d’auteur des pensées ni des actes dissout le désir de l’éveil, car il est réalisé qu’il n’y a personne qui ne peut l’atteindre, ni le perdre.

Tout cet imaginaire de l’éveil n’est vu que comme un ensemble de pensées, c’est à dire des perceptions transitoires apparaissant-disparaissant dans la Présence sans forme et sans âge que Vous êtes ici et maintenant.

À un moment donné même cette histoire de l’éveil peut être vu comme un autre conte de fées. Au final vous réalisez que le désir de l’éveil est de la même nature que la mélodie sucrée et faussement enchanteresse (bien que très jolie je trouve) de « un jour mon prince viendra ... » de la Belle au bois Dormant de Walt Disney.

Quand tout ça a été pleinement vu sous toutes ces coutures, et que l’on est revenu à la maison que l’on n’avait en réalité jamais quitté, il est possible qu’une réflexion de ce genre émerge :

"Nous faisons semblant d’avoir perdu le paradis pour la simple joie de le retrouver."

Je vous souhaite de tout mon cour de réaliser l'illusion du chercheur et de la recherche, et de réaliser que Vous êtes déjà ce que vous cherchez.

Namasté


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