La question qui tue

La question qui tue

Vous êtes très nombreux à me demander pourquoi je pose très souvent la question : tout irait très bien si seulement ?

Si aucune réponse ne vient, c'est soit que Vous êtes complètement coupé de Vous-même, soit pleinement réalisé.

Ainsi, cette question un peu pernicieuse, permet de juste prendre la température - par un angle légèrement différent que d'habitude - pour voir si la compréhension est complète, si la dissolution de l’idée d’être une personne séparée soumis au temps et à l’espace est une énième idée crue ou un vécu direct.

Car, s’il reste en vous le moindre sentiment que les choses pourraient aller mieux plus tard que Maintenant et ailleurs qu’Ici, c’est évidemment qu’il y a encore identification au personnage qui se nourrit de l'espoir de s'accomplir dans la durée illusoire. 

Cette question est au contraire formulée pour appâter l’ego, pour le faire sortir du bois. Car, c'est seulement quand l'ego est pleinement vu pour ce qu'il est vraiment, que la corde est reconnue dans le serpent comme dans la fameuse histoire des Védas.

Cette question est un peu une question épine qui permet de faire éclater la baudruche de nos prétentions à savoir.

Elle permet en effet, au travers de la réponse donnée, de révéler l’intensité du sentiment de manque qui indique à son tour, de façon précise, la distance imaginaire qui vous sépare de qui vous êtes réellement.

Et, même si vous croyez savoir qui vous êtes vraiment vraiment, dés qu’il y a le moindre élan pour répondre à la question : « tout irait très bien si seulement », c’est que le processus alchimique de reconnaissance que sur un plan profond, toute la manifestation est une expression de Vous, n’est pas terminé, c'est que la réalisation de votre vraie nature n’est pas effective, c'est que vous êtes encore en train de rêver, de vous prendre pour ce que vous n'êtes pas ultimement.

Cette question nous invite donc à laisser tomber les belles phrases toutes faites sur l'éveil, la spiritualité de pacotille, tous ces concepts non duels à la mords-moi le nœud. 

Cette phrase est là pour vous faire descendre de votre nuage spirituel, pour que vous puissiez commencer l'œuvre alchimique de transformation de la boue en or comme disait Baudelaire, au cœur de la vie et du quotidien, Ici et Maintenant.

Elle nous invite à constater ce qui est là dans l'instant, à nous mettre complètement en jeu et ramène à une humilité sans personne de humble.

Cette question et sa réponse éventuelle nous invitent à faire corps avec le ressenti de l'instant, à ne la plus le fuir, mais à se laisser toucher, déborder, submerger par l'émotion.

La réponse à cette question débouche sur une invitation à sentir la vie plutôt qu’à penser la vie.

Cette question nous invite à réaliser que nous mettons l’accent sur la pensée et le temps plutôt que sur l’Atemporelle Présence dans laquelle sensation de manque, la pensée et le temps et tout l'univers apparaissant et disparaissent. 

Et, l’incroyable miracle, est que, en sentant l’apparent manque, en faisant pleinement l’unité avec l'impression de carence, c’est toujours la Plénitude que Vous êtes déjà, qui se révèle. 

D'où ce Jeu de Révélation qui m'est venu et que j'ai appelé : "Du sentiment de manque à la Plénitude" dont vous pouvez voir quelques possibilités sur ma chaîne YouTube. Ces vidéos sont présentées dans cet article en liens directs. 

Un jeu de Révélation est un Jeu pour révéler ce que Vous êtes déjà : Je suis ce que je cherche. (Voir vidéo ci-dessous).

Sauf que, en vous mettant totalement en jeu, au travers d'un jeu de révélation, ce n'est pas seulement le mental et les croyances qui sont mis en jeu (comme dans ma vidéo ci-dessus), c'est tout le corps aussi avec ces couches de mémoire, vous donnant ainsi l'occasion d'explorer pleinement l'impression de séparation qui ne se niche pas que dans les croyances mais surtout dans le corps. 

Cette pratique fait notamment remonter les croyances transparentes et les émotions enfouies comme vous pouvez le constater, ce qui permet ainsi en même temps qu'un retour au non savoir, à l'Être, au Soi, au Sans Forme de votre vraie nature, un nettoyage énergétique du corps et une guérison des mémoires traumatiques.

Après 21 ans d'accompagnement et 7 ans d'accompagnement non duel, il me semble pouvoir affirmer que l'un des principaux freins à l'éveil à notre vraie nature est la peur d'exprimer nos peurs les plus profondes et d'avouer nos désirs inavouables.  L'empêchement apparent de l'éveil est toujours un déni de ce qui se présente.

Sous prétexte de vouloir paraître spirituel, et de prétendre être ceci ou cela, de connaître par avance les réponses dans leur forme conceptuelle ou intellectuelle, vous avec perdu la connexion avec ce qui vous travaille vraiment au fond des tripes. Or votre souffrance cachée, votre désir inavouable, vos rêves oubliés, vos émotions enfouies, sont paradoxalement toujours la porte les plus directes vers Vous-même.

Comme l'enseigne le merveilleux texte des 112 stances du Vijnana Bhairava Tantra, toute perception, toute expérience, même les plus extrêmes sont la porte sans porte (expression de la voie du zen) vers Vous-même.

Cette question épine et l'éventuelle réponse vous fait passer à la moulinette, vous fait passer par le programme lavage-essorage. Très efficace. 

C'est une façon un peu tantrique d'investiguer sur notre vraie nature et dont la question "pourquoi" répétée de façon radicale et jusqu'à boutiste pour pousser l'ego dans ses retranchements finit toujours par déboucher sur le fameux "je ne sais pas". Et le Non Savoir Vous reconnecte directement à votre vraie nature.

C'est mon expérience intime et également celle de Jean Klein, Ramana Maharshi, Stephen Jourdain, cités ci dessous, Nisargadatta Maharaj et j'en passe...

L'immense découverte à faire, la seule qui mérite véritablement d'être faite, est de comprendre qu'on ne sait RIEN - ultime et exquise délivrance ! ....Eh oui, l'ultime percée, c'est cela : la masse entière de nos opinions, de nos convictions, de nos croyances intellectuelles nous faisant l'aveu de son strict néant. Et quid du moi solidaire de cette hallucination géante ? Hallucination lui aussi. (Stephen JOURDAIN)

Question : Je ne sais rien, et je voudrais que vous me disiez quelque chose. Maharshi : Vous savez que vous ne savez rien. Découvrez ce qu'est cette connaissance. Cela est la Libération.

Le moment où vous dites : " je ne sais pas" est crucial. A ce moment-là, toute l'énergie qui était projetée de façon excentrique vous revient de façon concentrique, et il se produit un arrêt total. C'est dans cet arrêt total qu'il y a le "je suis". Jean KLEIN .- Transmettre la Lumière .- ed. du Relié.

Et, "comme par hasard", quand vraiment Vous ne savez pas et que toutes les prétentions à justifier votre apparent sentiment de manque ont été totalement consumées, il ne reste que ce que Vous êtes réellement :

Présence sans forme, sans âge et sans définition, Paix, Lumière, Joie sans objet, complétude.

Et, le plus beau c'est que Cela se reconnaît en direct. Merci à tous ces amis formidables pour leur honnêteté exemplaire, qui tout en étant déjà ur un chemin spirituel et ayant connaissance de la non dualité ont accepté de jouer le Jeu jusqu'au bout (voir les vidéos).

Par honnêteté, j'entends ici leur acceptation de se rendre complètement vulnérables, de simplement sentir ce qui se présente au lieu de spéculer dessus. Car en cette non matière, qu'est notre vraie nature et l'Éveil, il n'y a que l'honnêteté qui prévaut. 

Merci à eux car ils nous inspirent. Ce sont eux les héros anonymes de l'humanité, ce sont eux les éclaireurs, ce sont eux les véritables passeurs de lumière.

Amor Fati

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com 

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, ou aux stages de we ou aux retraites de 9 jours, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.