Comme il est dit dans l’Ashtavakra Gita il n’y a qu’un seul domaine où la pensée positive est valable, c’est dans la reconnaissance par la pensée de ce que nous sommes déjà :
1.11. Si l'on se pense libre, on est libre et si l'on se croit attaché, on est attaché. Ici, cet adage est vrai : "Le penser, c'est l'être"
Shankara, un des pères fondateurs de l’Advaïta Vedanta, disait également dans Vivekaducūdamani (le fleuron de la discrimination) : « Réalisant ton Soi propre le plus intérieur, le temoin de la buddhi (intelligence et connaissance tout à la fois) comme de ses modifications, et retournant constamment à la pensée positive « Je suis Cela », conquiers cette identification avec le non-soi (le faux je, le mental).
Il s’agit effectivement d’opérer ce retournement de la conscience à 180 degrés depuis ce qui est perçu vers ce qui perçoit.
Il invite aussi à répéter avec dévotion la reconnaissance : « Je suis Brahman ».
Comme on dit en anglais : « Fake it until you make it ». (Fais semblant jusqu’à ce que tu réussisses).
Quand nous prenons la posture du Soi, de la Présence non localisée, de cet espace de non savoir éveillé à Lui-même, le monde et les expériences commencent à valider ce point de vue qui est le seul qui soit ultimement réel puisque c’est un point de vue sans point de vue.
La pensée positive ultime est donc de reconnaître l’identité entre moi et le père, Atman et Brahman.
C’est l’enseignement Kataphatique de la plus haute spiritualité. Ramana Maharshi disait parfois : « Tu es le Soi, ou plus simplement « Sois », ou « demeure-là ».
La pensée positive a été bien galvaudée depuis avec les confusions et même inversions nées avec la fausse spiritualité du New Age et les relents de pensée positive contemporaine.
Dans le premier cas la pensée positive sert à revenir à la maison où , il n’y a rien de personnel, où je ne possède rien, ne sait rien, ne veut rien. C’est un retour à l’être impersonnel et atemporel que je suis de toute éternité.
Dans le deuxième, on tourne l’attention vers l’avoir, vers l’accumulation de biens et d’expériences favorables pour la personne en valorisant l’avidité de l’ego illusoire, renforçant ainsi le sentiment de séparation et ultimement la souffrance.
bonjour dan :)
RépondreSupprimerpour la vision sans tête, le retour peut t'il se faire aussi souvent que nous le souhaitons ?
merci !