Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 16 janvier 2025

Le Shin jin mei, par Maître Sosan, texte fondamental de la non dualité du Bouddhisme Ch'an (5e siècle)


Texte fondamental de la Non-Dualité (V ème siècle AC)
Par Maître Sosan (Bouddhisme Ch’an)


C’est le texte le plus ancien du Ch’an, œuvre du 3e patriarche chinois Sosan, mort en 606. Dans le Shin jin mei, Sosan étudie la nature profonde de l’esprit et transmet la moelle de l’enseignement de Bodhidharma et d’Eka, l’essence du zen : ni choix, ni rejet ; pas de dualité ni de discrimination ; réaliser l’unité est la voie.


Il suffit d’éviter de choisir.
Si vous êtes libre de la haine et de l’amour,
elle apparaît en toute clarté.


S’en éloigne-t-on de l’épaisseur d’un cheveu,
un gouffre sépare alors le ciel et la terre.
Si vous voulez la trouver,
Ne tentez pas de suivre ni de résister.


La lutte entre le pour et le contre,
voilà la maladie du cœur !
Ne discernant pas le sens profond des choses,
vous vous épuisez en vain à pacifier votre esprit.


Perfection du vaste espace,
il ne manque rien à la Voie, il n’y a rien de superflu.
En recherchant ou en repoussant les choses,
nous ne sommes pas en résonance avec la Voie.


Ne pourchassez pas le monde soumis à la causalité,
ne vous perdez pas non plus dans un vide de phénomènes !
Si l’esprit demeure dans la paix de l’Unique,
cette dualité disparaît d’elle-même.


En cessant d’agir pour trouver la tranquillité,
celle-ci ne sera qu’un surcroît d’agitation.
Recherchant le mouvement ou le repos,
comment pourrions-nous connaître l’Unique ?


Quand on ne comprend pas la non-dualité de la Voie,
le mouvement et le repos sont faux.
Si vous repoussez le phénomène, il vous engloutit ;
si vous poursuivez le vide, vous lui tournez le dos.


À force de paroles et de spéculations,
nous nous éloignons de la Voie.
Coupant court aux discours et aux réflexions,
il n’est point de lieu où nous ne puissions pénétrer.


Revenir à la racine, c’est retrouver le sens ;
courir après les apparences, c’est s’éloigner de la Source.
Dans l’instant, en retournant notre regard,
nous dépasserons le vide des choses du monde.


Si le monde paraît changer,
c’est à cause de nos vues fausses.
Inutile de rechercher la vérité,
abandonnez seulement les vues fausses.


Ne vous attachez pas aux vues duelles,
veillez à ne pas les suivre.
À la moindre trace de bien ou de mal,
l’esprit s’embrouille dans les complexités.


La dualité n’existe que par rapport à l’Unité ;
ne vous attachez pas à l’Unité.
Pour un esprit qui ne fabrique pas,
les dix mille choses sont inoffensives.


Si une chose ne nous trouble pas, elle est comme inexistante ;
si rien ne se produit, il n’y a pas d’esprit.
Le sujet disparaît à la suite de l’objet ;
l’objet s’évanouit avec le sujet.


L’objet est objet par rapport au sujet ;
le sujet est sujet par rapport à l’objet.
Si vous désirez savoir ce que sont ces deux entités,
sachez qu’à l’origine elles sont vides de substance.


Dans ce vide unique, les deux se confondent
et chacune contient les dix mille choses.
N’essayez pas de distinguer le subtil du grossier ;
comment prendre parti pour ceci contre cela ?


L’essence de la grande Voie est vaste ;
il n’y a rien de facile, rien de difficile.
Les vues restreintes sont hésitantes et méfiantes ;
plus on pense aller vite, plus on va lentement.


Si nous nous attachons à la grande Voie, nous perdons la justesse ;
dans l’intention, nous nous engageons sur un chemin sans issue.
Laissez-la aller et toutes choses suivront leur propre nature ;
l’essence ne se meut pas ni ne demeure en place.


Écoutez la nature des choses et vous serez en accord avec la Voie,
libre et délivré de tout tourment.
Lorsque nos pensées sont fixées, nous tournons le dos à la vérité ;
nous nous embrouillons et sombrons dans le malaise.


Ce malaise fatigue l’âme :
à quoi bon fuir ceci et rechercher cela ?
Si vous désirez suivre le chemin du Véhicule unique,
N’ayez aucun préjugé contre les objets des six sens.


Quand vous ne les repousserez plus,
alors vous atteindrez l’illumination.
Le sage ne poursuit aucune tâche ;
le sot s’entrave lui-même.


Les choses sont dépourvues de distinctions ;
c’est notre attachement qui leur en confère.
Vouloir comprendre et utiliser l’Esprit,
n’est-ce pas là le plus grand de tous les égarements ?


L’illusion engendre tantôt le calme, tantôt le trouble ;
l’illumination détruit tout attachement et toute aversion.
Toutes les oppositions
viennent de la pensée.


Rêves, illusions, fleurs de l’air,
pourquoi s’exténuer à vouloir les saisir ?
Gain, perte, vrai et faux
disparaissent en un instant.


Si l’œil ne dort pas,
les rêves s’évanouissent d’eux-mêmes.
Si l’esprit ne se prend pas aux différences,
les dix mille choses ne sont qu’une unique Réalité.


En nous donnant au mystère des choses en leur réalité unique,
nous oublions le monde de la causalité.
Lorsque toutes les choses sont considérées avec équanimité,
elles retournent à leur nature originelle.


Ne cherchez pas le pourquoi des choses :
vous éviterez ainsi de tomber dans le monde des comparaisons.
Lorsque la tranquillité se meut, il n’y a plus de mouvement ;
Lorsque le mouvement s’arrête, il n’y a plus de tranquillité.


Les frontières de l’Ultime
ne sont pas gardées par des lois.
Si l’esprit est illuminé par l’identité,
toute activité cesse en lui.


Une fois les doutes balayés,
la vraie confiance luit, forte et droite.
Rien à retenir,
rien à se remémorer.


Tout est vide, rayonnant et lumineux par soi-même :
n’épuisez pas les forces de votre esprit.
L’Incomparable n’est pas mesurable par la pensée,
la Connaissance est insondable.


Dans la Réalité telle qu’elle est,
il n’y a ni autrui ni soi-même.
Si vous désirez vous y accorder,
une seule parole possible : non-deux !


Dans la non-dualité, toutes choses sont identiques,
il n’est rien qui ne soit en elle.
Les visionnaires en tous lieux
y ont accès ainsi.


Le principe est sans hâte ni retard ;
un instant est semblable à des milliers d’années.
Ni présent ni absent
et cependant partout devant vos yeux.


L’infiniment petit est comme l’infiniment grand,
dans l’oubli total des objets.
L’infiniment grand est pareil à l’infiniment petit,
lorsque l’œil n’aperçoit plus de limites.


L’existence est la non-existence,
la non-existence est l’existence.
Tant que vous ne l’aurez pas compris,
vous demeurerez agités.


Une chose est à la fois toutes choses,
toutes choses ne sont qu’une chose.
Si vous pouvez seulement saisir cela,
il est inutile de se tourmenter au sujet de la connaissance parfaite.


L’esprit de confiance est non duel ;
ce qui est duel n’est pas l’esprit de confiance.
Ici les voies du langage s’arrêtent,
car il n’est ni passé, ni présent, ni futur.


Mise en pratique du Shin jin mei dans un jeu de révélation dans cette vidéo issue de ma chaîne YouTube :






————
Cette traduction française par Jean Bouchart D’Orval du Sin Sin Ming est inspirée de la belle version de L. Wang et J. Masui (revue par le professeur P. Demiéville du Collège de France) telle qu’elle apparaît en pages 205-209 de l’ouvrage Tch’an – Zen : Racines et floraisons, numéro 4 de la nouvelle série de la collection Hermès, éditions Les Deux Océans, Paris, 1985. Certains passages ont été empruntés à la traduction de Daniel Giraud dans Seng Ts’an : Hsin Hsin Ming, traité de spiritualité Ch’an du VIe siècle, éditions Arfuyen, Paris, 1992, ISBN 2-908825-19-8.

dimanche 29 décembre 2024

Prendre goût à la volonté de Dieu selon Maitre Eckhart

 


« Vous aimeriez peut-être me demander :

Comment puis-je savoir que quelque chose est de la volonté de Dieu ? La réponse est simple : si pendant un seul instant ce n’était pas la volonté de Dieu, alors cela n’arriverait  pas non plus; tout ce qui est l’est par sa volonté. 


Si tu prends goût à la bonté de Dieu quoiqu’il t’arrive ou ne t’arrive pas, tu es véritablement comme dans un royaume céleste. Mais tous ceux qui désirent autre chose que ce que la volonté de Dieu désire sont toujours dans la plainte et le malheur : ils endurent toutes sortes choses de violences et d’injustices, et ils souffrent sans cesse. Et il est juste qu’il en soit ainsi, car ils se comportent comme Judas qui vendit Notre-Seigneur. Ils aiment Dieu pour quelque chose qui n’est pas Dieu, et dès qu’ils ont obtenu la chose qu’ils désiraient, ils oublient Dieu. »


Extrait du sermon 41 (Celui qui la Justice) 

mardi 24 décembre 2024

Le sens profond de Noël

 


 Aujourd’hui nous fêtons la naissance d’un certain Jésus qui est le grand enseignant de l’Ici Maintenant. Comme Ramana Maharshi et Nisargadatta Maharaj, Jésus fut le prophète longtemps dévoyé du Je suis, du Soi, de ce qui en nous ne change pas. 

« Avant qu’Abraham ne fut Je suis. » 


Ainsi, Noël est bien le moment de se rappeler à notre vraie nature atemporelle qui imprègne toute perception et toute expérience. Reconnaître sa vraie nature pour tout aimer. 


Et, comme disait Angélus Silésius : 


« Le Christ serait-il né mille fois à Bethléem,

s’il ne naît pas en toi,

c’est en vain qu’il est né.


Il faut qu’en toi Dieu naisse.

Christ serait-il né mille fois à Bethléem,

S’il ne nait pas en toi,

Tu restes mort à jamais. »


Et toujours dans le « Voyageur Chérubinique » :


« Insensé l’être humain qui va boire à la mare et oublie la fontaine qui jaillit chez lui ! »


Un autre mot pour Joyeux Noël serait : Joyeux Maintenant, ou reconnais que Tu es l’éternel maintenant … Sans cette reconnaissance, cette fête est vidée de son sens véritable. 


Alors joyeux Noël à toi mon ami (e) 



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NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporel pour laisser éclore les émotions bloquées, ou le stage 
de 9 jours, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com 

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, et qui ont lieu également par Zoom (gratuit) écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.



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lundi 23 décembre 2024

Le goût de l’être

 


La Conscience par laquelle fut connu le goût de ton premier baiser est la même Conscience que celle qui connaît les pensées et les impressions sensorielles que ces mots suscitent. 

C’est la même Conscience en toi et en moi. Une seule Conscience impersonnelle. Cette reconnaissance a un goût unique : le goût de l’être …

vendredi 20 décembre 2024

Le double aspect de l’éveil

L’eveil ne consiste pas à retrouver un Royaume intérieur de paix pour se couper du monde, des autres et des émotions inconfortables. L’éveil c’est vivre notre vie humaine à partir de notre reconnaissance divine et donc inclure le monde, les autres, les émotions désagréables et tout le panel des possibles expériences dans cet espace de paix imperturbable que Je suis réellement. C’est entrer entrer en relation avec les autres et le monde à partir de cette paix, et me reconnaître en toute forme et en toute expérience. 

L’éveil a toujours un double aspect : paix et amour.

Nisargadatta Maharaj, un de mes maîtres posthumes, disait :

« Quand je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse. Quand je vois que je suis tout, c’est l’amour. Entre les deux ma vie s’écoule »



Se libérer de l’illusion du libre arbitre


 

lundi 16 décembre 2024

La méditation suprême

 C’est quand l’ego illusoire se dissout que la Présence de notre véritable nature se révèle dans toute sa splendeur. 

L’ego n’est pas une entité consciente seulement un ensemble de croyances et d’impressions sensorielles nous disant qu’il y a plus de paix de joie et d’amour dans une expérience plus tard que maintenant et ailleurs qu’ici ..

Dans cette méditation suprême, l’attente d’un plus tard se dissout avec grâce et révèle ta vraie nature de conscience illimitée et sans âge déjà présente. Tu retrouves le bonheur que Tu et surtout Tu l’éprouves directement. 



jeudi 21 novembre 2024

Louanges à notre vraie nature

 Quelques louanges à la source de la part des amis du dernier stage de 9 jours. 

Depuis 20 ans que je partage ce stage de 9 jours je m’émerveille chaque fois lorsque je découvre la façon singulière et unique dont chaque participant va évoquer en mots la re dé couverte de sa vraie nature.

Lors du dernier stage nous en avons fait un petit exercice poétique étonnant que vous pouvez découvrir en cliquant sur la vidéo ci-dessous :



mardi 19 novembre 2024

Les deux stades de l’eveil

 




Il ne s’agit pas ici d’avoir un corps mental parfait ni de se conformer à un modèle de comportement idéal humain. L’éveil n’est pas un conte de fées pour la personne. L’éveil consiste à reconnaître la source de la plénitude en nous-même puis de l’exprimer d’une façon qui sera forcément singulière, toutes choses étant égales par ailleurs, c’est à dire au mieux de nos capacités. 


Le premier stage de l’éveil est la réalisation que je ne suis pas un corps mental limité mais la présence consciente illimitée et sans âge. 


Mais ensuite commence un processus sans fin d’imprégnation de cette reconnaissance dans le cœur, le corps pour se déployer en relation avec les autres et le monde. Nos divers comportements finissent par s’harmoniser progressivement avec cette reconnaissance. Il s’agit également dans ce processus d’embrasser tous nos résidus de séparation tel qu’ils se manifestent encore dans le corps, sous forme d’égrégores énergétiques, de schémas de réactivité, de zones de contraction, puis d’accueillir affectueusement toutes ces zones d’ombre en faisant l’unité tactilement. Cela se fait de plus en plus aisément parce que nous savons que, désormais, ces angles morts n’ont plus réellement le pouvoir de nous empêcher d’être pleinement la présence consciente et accueillante. 

L’éveil n’est pas un acquis.

 


En parlant de l’éveil on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’une sorte d’eureka qui une fois gouté directement nous accompagne à tout jamais, un peu comme la connaissance que 2 + 2 = 4 que l’on emporte désormais avec soi comme une chose définitivement acquise et sur laquelle il n’y a plus besoin de revenir. 


Et, si nous considérions plutôt l’éveil comme une simple reconnaissance de ce qui est déjà pleinement là et même une sorte de bouton de fleur se déployant en une perpétuelle éclosion, emplie de notre lumière qui elle-même vient d’une source lumineuse infinie et impersonnelle dont elle n’est pas séparée ?

As-tu besoin de temps ?

 


Si tu penses avoir besoin de temps pour être plus en paix que tu ne l’es déjà c’est que tu es en train de rêver. 

En remettant en question la Réalité de ton rêve, en te posant par exemple la question : « qui-suis je », il se pourrait bien que ton rêve cesse, laissant place à Celui qui rêve tout ça. Et, même si le rêve semble continuer, il est désormais connu pour ce qu’il est vraiment c’est à dire une expression du Rêveur que Tu es ultimement. Cette connaissance ou reconnaissance change complètement la donne. Le rêve étant vous même, l’illusion de séparation cesse et le sentiment de manque de dissout. L’apparente tragédie est transmutée en divine comédie. Le sérieux se transforme en une abyssale légèreté. La paix et la joie inhérentes à ta vraie nature s’éprouvent. 

Tu ne sais peut être pas qui tu es mais tu sais que tu es. Tu reconnais que tu es Cela qui est, être, et ce Sans Forme joue à être toute forme et désormais sans s’identifier à la forme. 


La Réalité est toujours vide d’attentes et de peurs, belle, paisible, et inconditionnellement accueillante. 


Que veux-tu vraiment ?


Une vie de faux semblants, ou la vie réelle ?


L’apparent confort ronronnant d’une fausse sécurité affective, où tu laisses les pensées te dire où se trouve le Royaume, toujours plus tard que maintenant, toujours ailleurs qu’ici, une vie de procrastination, ou renouer avec le Réel, ici maintenant ?


La question demeure  : As-tu vraiment besoin de temps pour réaliser que Tu es Cela en quoi ça et par quoi tout est connu et ultimement Cela dont toute perception et expérience sont faites ?

Tu es le silence

 


La quiétude qui règne en amont des étiquettes et des définitions, en amont des perceptions… 

Être conscient de cette imperturbable et atemporelle tranquillité est la clé. 


C’est là où se trouve la joie. Sois conscient que tu es déjà cette quiétude et vis à partir d’elle. 


Ce silence est ta vraie nature, le royaume dont parle les évangiles, le bonheur que tu cherchais dans le monde, les expériences et les accomplissements personnels de toutes sortes.


Cette douce quiétude est le paradis même. Dans ce silence vibre une paix, une joie, une liberté et un amour inconditionnels. 


Laurent de la résurrection dans ses « Maximes spirituelles » de la fin du 17e siècle nous rappelait qu’il n’y a pas besoin d’aller à l’église pour rencontrer Dieu et qu’il suffit de pratiquer la présence par la retraite silencieuse dans le cœur.


Paix et amour 

vendredi 25 octobre 2024

Satsang en présentiel et par zoom dim 27/10 à 19h30

  


Satsang par zoom ET en présentiel ce dimanche 27 octobre à 19h30 Numéro de réunion : 830 899 8788

Chercher c’est souffrir. Explorer c’est voir, sentir goûter, aimer. 

Cessons de chercher le bonheur plus tard que maintenant et ailleurs qu’ici. Explorons ensemble et re dé couvris notre vraie nature de paix de joie et d’amour.

mercredi 16 octobre 2024

L’éveil de Hui Neng

 L’histoire de l’éveil de Hui Neng est extraordinaire. Cette vidéo-ci relate son éveil et son invitation non duelle bien plus extraordinaire encore que toute histoire

« Retourne-toi le secret est là »








Chercher c’est souffrir

 


Satsang par zoom ET en présentiel ce dimanche 27 octobre à 19h30 Numéro de réunion : 830 899 8788

Chercher c’est souffrir. Explorer c’est voir, sentir goûter, aimer. 

Cessons de chercher le bonheur plus tard que maintenant et ailleurs qu’ici. Explorons ensemble notre vraie nature de paix de joie et d’amour.

mardi 15 octobre 2024

La réalité de l’illusion.



Même quand nous croyons voir un serpent nous ne voyons jamais que la corde. La corde est l’unique réalité dont l’illusion - le serpent - est fait. Le serpent n’est jamais qu’une surimposition imaginaire sur la corde. Le serpent n’a aucune réalité en lui-même. La réalité du serpent est la corde.

Le chemin spirituel est toujours un chemin de dépouillement. La saddhana est un désapprentissage continuel. Nous apprenons à désencombrer le regard afin de reconnaître la corde dans le serpent, reconnaître Dieu en toute forme, toute expérience et en toute créature. 

Comme le rappelait Huang Po : « Les gens ignorent la réalité dont l’illusion est faite ».

Après l’éveil le rêve se poursuit mais l’illusion t’émerveille. 

Et ça ça change la donne. 

Je ne sais peut être pas qui Je suis mais désormais Je sais que Je suis Je suis et que toute perception est fait du même être que moi. 

L’éveil c’est ne plus surimposer à l’évidence d’être une forme, une image ou un concept quelconque.

Maître Eckhart disait : « L’œil par lequel je vois Dieu et l’œil par lequel Dieu me voit, est un seul et même œil, une seule et même vision, une seule et même vision, un seul et même amour. 

Rendez-vous au prochain satsang ce dimanche 27 Octobre à 19h30 par zoom (gratuit) et en présentiel.

Numéro de réunion 830 899 8788

Amor Fati 



mercredi 25 septembre 2024

Tu ne peux jamais te quitter Toi-même …

 


Réfléchis bien à cela : 

Même quand tu voudrais être plus présent que tu ne l’es déjà, tu dois reconnaître que ce désir apparaît dans la Présence. Au moment même où tu reconnais que tu avais oublié la Présence, c’est justement là qu’elle se révèle avec encore plus d’acuité. Car c’est la Présence qui constate l’identification passagère et erronée à son propre contenu.

Rien ne peut apparaître en dehors de la Présence. Rien n’est jamais apparu en dehors de la Présence. De même, toute expérience a toujours lieu maintenant, dans l’éternel maintenant. Toute perception apparaît toujours dans la Présence, est connu par cette Présence et est ultimement fait de la Présence puisque apparaissant à 0 cm d’Elle. 

Quand tu dis que parfois tu n’es pas conscient, ou que tu sembles parfois ne pas être la Conscience, cette apparente absence de quelque chose doit nécessairement être constatée par quelque chose, non ? 

Que serait ce quelque chose sinon la Conscience Elle-même ? La nature de la Conscience n’est-ce pas justement d’être le témoin de toute expérience ? 

Tu ne peux te quitter Toi-même. Quoique tu penses, quoique tu fasses, quoique tu exprimes, quoique tu expérimentes, tu ne peux pas ne pas être, tu ne peux pas cesser d’être en train d’être la présence de la Conscience. 

Comme disaient Parménide et Krishna dans la Baghavad Gîta : « Ce qui est ne cesse jamais d’être ». 

Formulons-le autrement : Quoique la pensée pense, quoique le corps fasse, quoique la bouche dise, quelle que soit ce qui survient au corps mental, Toi pure Conscience tu demeures conscient et détaché de tout ça ! Détaché ET en totale intimité avec toute l’étendue de l’expérience. 

 Il se peut que les pensées disent qu’il te manque quelque chose, mais Toi, pure Conscience, illimitée et sans âge, ne manque jamais de rien. Tu es toujours la pure vacuité accueillant toute chose. Cette reconnaissance-là est source d’une paix et d’une joie inconditionnées. 

Tu réalises que Tu es le bonheur que tu cherches. Il est vu que le véritable Bonheur ne vient pas du monde mais d’une simple reconnaissance de ta véritable nature, de la redécouverte de la conscience atemporelle en toi. 

lundi 23 septembre 2024

Comment être plus conscient ?

Quand un étudiant demanda au maître zen Suzuki Roshi : « Comment puis je être plus conscient », il répondit :

Qui est ce « je » dont vous parlez et où est-il localisé ? 


Comme la nature de notre véritable « je » nous est voilé tant que nous ne prenons pas le temps de pleinement en explorer la nature réelle, la paix, la joie et l’amour qui sont des qualités qui lui sont inhérentes nous semblent également cachés ou inaccessibles sauf en de rares instants et pendant de courtes périodes. 


Les satsang, les rencontres de we ou de 9 jours ainsi les séances individuelles sont autant d’occasions de nous rappeler à notre nature de présence et conscience sans limites et san âge, dans laquelle tout apparaît et disparaît, par laquelle toute expérience est connue et ultimement dont toute expérience est faite. 


Amor Fati 


Contact : adnnn1967@gmail.com

vendredi 20 septembre 2024

L’art de la discrimination

 


La pure sensation d’être imprègne toutes nos expériences. Cette simple reconnaissance que Je suis est la clé qui déjoue l’impression d’être quelqu’un enfermé dans un sac de peau et d’os et qui ouvre la porte vers l’Absolu. 

Ultimement il sera réalisé - par personne - qu’il n’y avait en réalité jamais eu de porte. C’est pour cela que la tradition zen parle de la porte fantôme. 

Rumi le formulera poétiquement en s’écriant : « J’ai tant frappé à ta porte vérité. J’ai cogné et cogné, jusqu’au sang. Un jour la porte s’est ouverte et j’ai réalisé que j’avais frappé de l’intérieur. 

Mais tant que l’on se croit être quelqu’un, que l’on semble être emprisonné dans son propre imaginaire, l’invitation à ramener l’attention depuis l’expérience objective vers cela qui en a conscience, vers cela qui perçoit, vers Je suis, semble être un pointeur extrêmement efficient pour déconstruire l’identification de « je suis » à ce qu’il n’est pas, un corps mental, une personne séparée, à ceci ou cela. Ce retour à Je suis, à discriminer entre l’essentiel en nous (ce qui est toujours présent) et le transitoire est une invitation présente dans beaucoup de traditions authentiques.

Partir de « je suis untel » pour arriver au pur « Je suis », cette pure sensation d’être, est, il est vrai, une apparente concession à la dualité, à l’idée qu’il y ait quelqu’un, mais finalement également un enseignement ou un « non enseignement » plein de compassion. Car certes nous partons de l’irréel pour révéler le Réel, et de notre état habituel d’ignorance, mais toujours pour, in fine, dé - cou -  vrir la Vérité. 

C’est l’intelligence la plus haute : l’art de la discrimination qui consiste comme le formulait Jésus dans les évangiles à séparer le bon grain de l’ivraie. 

Séparer le Je suis de ce qui ne lui est pas essentiel : pensées, sensations  perceptions. Et « séparer » n’est pas ici un faire, mais comme une subtile distillation née d’une simple reconnaissance qui ne demande aucun effort. 


dimanche 15 septembre 2024

Au début était le non temps …

 


Au début était le non temps ? Et ce début c'est Maintenant ! C'est vous !


La réalisation de qui je suis vraiment ne peut intervenir que maintenant. 


Elle ne peut donc pas être le fruit d'un effort ou d'une pratique s'établissant dans la durée illusoire. 


La réalisation de ce qui est déjà là se fait spontanément lorsque se dissout l'identification à une entité séparée qui désire la réalisation.


La voie la plus directe est donc invariablement d'aller «  à rebours » de ce qui est perçu ou désiré.


Dans la Kena Upanishad il est dit : « Parfois une âme intrépide en quête d'immortalité s'est retournée vers elle-même et s'est trouvé. »


Toute tradition spirituelle authentique nous invite irrévocablement au retournement du regard depuis les objets perçus vers cela qui en nous perçoit. 


Ramana Maharshi invitait au Nan Yar, l'investigation du Soi par le simple questionnement : "qui suis-je ?"


Au lieu d'essayer d'atteindre la paix et le bonheur de votre véritable nature dans les perceptions, dans les choses, ramenez l'attention à 180 degrés vers la source de l'attention, vers la source d'où nait ce désir d'être complet. 


C'est si simple.


Mais le dire ou le lire 1000 fois ne vous fera pas sortir de l'auberge du rêve personnel.


C'est une sorte de geste intérieur qui s'accomplit sans personne pour l'accomplir. 


Ce que vous lisez en ce moment n'est pas perçu par quelqu'un. Ces mots et phrases, ce fond blanc, entre les lettres, tout apparaît dans un espace sans personne.


C'est mystérieux et merveilleux ! Cet espace est votre intimité toujours présente, dans laquelle toute perception et toute expérience prennent place .


Bien qu'il n'y ait jamais eu de séparation entre ce qui apparaît au sein de l'espace et l'espace conscient vous devez reconnaître directement que vous êtes l'immuabilité atemporelle de cet espace sans Forme. 


Connectez vous à la sensation je suis et réalisez que même "je suis" prend place en vous...


Là où vous pensiez trouver un observateur personnel, un moi séparé au centre de l'expérience, il n'y a qu'une vacuité sans limites et sans âge.


Derrière le regard il n'y a personne qui regarde mais un pur espace de vacuité comme nous le révèle les expériences de la Vision sans Tête de Douglas Harding.


Quelle est la nature de cette absence, qui révèle une Présence silencieuse et impersonnelle ?


Cette Présence a-t-elle des désirs ou des peurs ? Manque-t-elle de quelque chose ? A-t-elle le besoin de s'accomplir pour être ce qu'elle est déjà ?


Est-ce que tout n'apparaît pas déjà en elle et en tant qu'elle ?


N'est il pas évident ici et maintenant que toute idée de devenir prend place en etre atemporelle Présence que vous n'avez jamais cessé d'être, sauf en imaginaire ?


Ce que vous êtes n'est ce pas au fond cette atemporelle Présence font vous ne pouvez rien dire ?


N'êtes-vous pas cet éternel maintenant ? Le même maintenant dans lequel vous lisez ce texte maintenant, le même Maintenant au sein duquel vous vous êtes réveillé ce matin ou couché hier soir, le même maintenant dans lequel vous êtes né, et dans lequel toute naissance et mort ont pris place même celle de l'univers manifesté ?


Ne vous expérimentez vous pas au plus intime de vous-même comme étant cette Présence absolue, immuable, silencieuse, sans limites, dans laquelle l'espace, le temps et l'univers manifesté apparaissent et disparaissent ?


L'invitation que je partage est de vivre votre vie à partir de cette évidence de ce que vous êtes vraiment. 


Ce n'est pas vivre la tête dans les nuages, et se couper de la réalité du quotidien. Bien au contraire. Si vous consentez de vivre à partir de ce que vous êtes vraiment, vous vous  enracinez dans le ciel de la réalité en laissant chaque nuage quelle que soit sa forme, apparaître en tant que vous même.

partition du monde à la perfection...


L'atemporelle Présence arrête soudain de se penser comme faisant partie du temps.


Vous vivrez une extraordinaire intimité avec chaque perception dans le chaos même du quotidien. 


Votre vie aura un sens et  une saveur inconcevables. 


Une bière ou une salade est autrement plus savoureuse que lorsqu'elle est goûtée depuis l'espace de l'atemporelle Présence que depuis l'illusion d'être une personne.


Une émotion résonne tout autrement que lorsqu'elle est laissée libre d'appropriation.


Une caresse n'a pas la même sonorité lorsque vous laissez la vibration libre d'histoires.


Une maladie grave ne se vit pas de la même manière lorsqu'elle apparaît en vous et en tant que cette atemporelle Présence jouant la partition du monde à la perfection...


Arrêtons de croire que nous pouvons sortir du maintenant comme si nous pouvions scier les barreaux d'une prison imaginaire.


Il y a juste à réaliser à quel point la pensée nous entraîne sans cesse vers un semblant de mieux plus loin qu'ici et plus tard que maintenant. 


Et lorsque nous nous identifions à la pensée, vous sentez immédiatement une contraction énergétique, une lourdeur dans le corps, comme un truc qui sonne faux...


L'amour est l'évidence de cette non séparation entre l'atemporelle Présence que vous êtes et la danse des perceptions, l'écoute silencieuse et la symphonie des impressions.