Méditation ramenant votre vraie nature de Présence non duelle

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Avant toute perception, je suis, vous êtes, nous sommes déjà là. Avant toute préférence, avant tout désir, avant toute peur, avant toute sensation, avant toute émotion, avant toute pensée, avant tout ce que l’on observe par le biais des 5 sens, nous sommes déjà là.

Tout se qui se manifeste à nous prend place dans une Conscience déjà présente, qui précède tout ce qui se manifeste.

Or cette qualité de conscience et de présence en chacun de nous et qui précède toute perception n’est en général pas remarquée. Nous sommes tellement habitués à mettre l’accent sur ce qui est perçu, sur les formes, sur ce qui peut être compris, atteint, saisi, manipulé, que nous ne remarquons pas cela qui est conscient de tout ceci.

Nous sommes victimes d’une sorte de distraction fondamentale qui nous voile la source de la perception, notre véritable nature.

Je vais essayer de partager avec vous la Conscience que nous sommes déjà.

Pour cela il n’y a rien à faire, rien à accomplir. C’est une simple invitation à constater ce qui est déjà présent.

Lorsqu’on entend ce message « Vous n’avez rien à faire » pour la première fois, le premier réflexe du mental est de paniquer. Le mental en effet est tout le temps en train de faire, de produire des pensées, des traductions en mots ou en concepts. Le mental n’a cesse d’étiqueter, de condamner, de justifier, d’expliquer, de comprendre, de comparer, de conclure. La hantise du mental est de ne pas savoir. Le mental est programmé pour faire entrer chaque expérience dans une case, dans un mot dans un concept.

Alors quand il entend ce message, « il n’y a rien à faire », il a tendance à se rebeller. Et de produire des pensées du style : « mais comment ne rien faire ? ». « Et si je ne fais rien, qui va s’occuper de mon travail, prendre soin de ma famille ? » Qui va piloter ma vie ? »

Ici, il n’est ni question de faire quelque chose ni de ne rien faire, mais simplement de constater qu’avant toute chose nous sommes déjà présents.

Présents à ce qui se manifeste dans l’environnement dit extérieur : les couleurs, les sons, odeurs, les formes, la situation globales, les interactions avec cet environnement, et également à l’environnement dit intérieur où se trouvent les sensations corporelles, éventuellement des émotions ou des sentiments, et enfin aux pensées qui nous traversent.

Être présent à ce qui se passe en nous et autour de nous ne demande aucun effort. Car en réalité nous sommes déjà cette Présence conscience. C’est juste que ce n’est pas remarqué.

Tout effort, pensée ou action prennent place en ce que nous sommes déjà. Tout jugement, toute tentative de comprendre, tout questionnement prennent place en ce que nous sommes déjà.

Par exemple vous êtes conscient de ces paroles qui viennent d’être lues.

Puis, la pensée « j’entends ces paroles » surgit. Mais en réalité la pensée « j’entends » n’entend rien. Avant même l’apparition de la pensée « j’entends ces paroles », une écoute était déjà présente. Et, cette Présence aux sons et aux paroles lues n’est pas personnelle. Elle n’est pas l’écoute de quelqu’un, elle est simple écoute, sans préférences pour ce qui apparaît.

Il y a en nous une Présence impersonnelle, qui n’a aucune préférence pour ce qui apparaît en elle et qui n’exprime jamais aucun manque, aucun désir ni aucune peur. Elle est simplement là, comme une Présence témoin sans forme et sans âge.

Tout apparaît en cette conscience. Mais cette Conscience ne peut elle-même être perçue. Elle n’a pas de forme, ni de localisation, ni de durée. Elle est consciente d’elle-même, non pas comme un objet qu’elle pourrait percevoir. Mais consciente d’être. Consciente d’être consciente. 

Vous êtes conscient d’être conscient ? Maintenant ! N’est-ce pas ?

Pour découvrir qui nous sommes vraiment nous devons procéder de façon négative. Le mental ne peut désigner que des choses, des concepts. Or ce que nous sommes précède ces choses et ces concepts. Nous ne pouvons donc pas formuler qui nous sommes. Simplement réaliser ce que nous ne sommes pas.

Nous pouvons donc être attentifs à tout ce qui apparaît, pour réaliser que pour que cela puisse se manifester, nous devons déjà être là. C’est la seule chose que nous ne pouvons pas ne pas être. Être présent à ce qui est, peut importe ce qui se manifeste.

Dés que quelque chose est perçu ce n’est pas ce que nous sommes vraiment. Mais simplement quelque chose qui prend place en nous.

Cela qui est conscient de ces paroles, cet espace de présence conscience n’est jamais séparé de ce qui est écouté. Vous ne pouvez trouver dans l’expérience directe aucune frontière, aucune limite entre un dedans et un dehors. Un moi qui écoute et des paroles qui sont écoutés.

C’est seulement dans un deuxième temps que la pensée « c’est moi qui écoute » apparaît et semble diviser l’expérience directe toujours Une en un observateur et quelque chose qui est observé, en un sujet et un objet, en  une personne et un ensemble de paroles.

Si on s’identifie à cette pensée alors on voile momentanément l’Espace de Présence dans lequel cette pensée apparaît et disparaît.

Je Vous souhaite un très bel été et de réaliser que quoi que vous pensiez ou fassiez, quelle que soit votre expérience du moment, Vous êtes la Présence dans laquelle tout ceci apparaît et disparaît. Tout apparaît et disparaît EN Vous et EN tant que Vous.

Amor Fati

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