Cette photo n’est pas facile à comprendre si on n’est pas initié à la pédagogie de la vision sans tête.
En effet dans une photo on s’intéresse généralement à ce que l’on voit tandis que dans une photo en vision sans tête on s’intéresse à ce qu’on ne voit pas mais qui est plus ou moins subtilement suggéré.
Une photo ou un dessin en vision sans tête nous invite à ramener le regard depuis ce qui est perçu vers ce qui en nous regarde.
Plutôt que le selfie qui portraiture la troisième personne, notre apparence dans le miroir, faites donc des photos l’occasion de pointer vers vôtre vraie nature, des photos du Self, du Soi.
Nous sommes invités à redevenir conscient de « ce par quoi » tout est perçu.
Kena en sanscrit signifie « Ce par quoi ».
La Kena Upanishad est donc l’Upanishad de « Ce par quoi ».
Il y est enseigné que :
« Ce n’est pas ce que l’œil voit mais ce par quoi l’œil voit, tel est le Brahman et non cela qu’on honte comme tel. »
Depuis la nuit des temps toute spiritualité authentique nous invite dans toutes les cultures à opérer ce retournement.
Le retour ne ment pas.
Ramène ton regard à ma source du regard en toi et vois ce que JE vois.
Telle est l’invitation atemporelle et universelle de toute spiritualité authentique pour réaliser que Je suis ce cherche. La paix la joie l’amour et la liberté que je cherchais au travers d’expériences dans le monde est en réalité ma nature profonde, la nature profonde de cette Vision Sans Tête, ce Grand Ouvert qui aime de façon inconditionnelle toute forme toute créature et toute expérience.
Par quoi ces mots et phrases sont ils perçus dans l’expérience directe, sans faire référence à la mémoire ?
Une tête et deux petits yeux, une conscience et donc une personne séparée ?
Ou un grand espace ouvert, sans nom, sans forme et sans âge, mystérieux, transparent, vide et plein, éveillé à Lui-même, qui dit Oui à tout ce qui se présente ?
Le satsang est le lieu sans lieu où l’on pointe inlassablement vers cette réalisation.
Amor Fati
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