Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

samedi 15 février 2025

JE (texte de chanson)

  


JE

Ça pense et ça dit Je depuis plus de six mille Ans et au moins mille fois par jour sans savoir Qui ou Quoi est ce Je qui s’oublie en jouant et veut se retrouver maintenant 


Je suis rien 

Je suis tout 

C’est par delà bien et mal 

Ça a le goût d’un Rien du tout


Plus de mien 

Plus de tien 

Cette vision radicale  

Me fait renaître partout 


Je suis vide 

Je suis plein 

Et mon vide est plein d’amour 

Et mon amour il est sans fin 


Et j’ai faim 

Soif toujours 

Quand j’embrasse le destin

C’est comme un doux baiser divin 


Je ne suis pas ici ce que je parais êtrE là-bas c’est un secret ouvert car par icI point de visage un grand ouvert sans âge et qui dit oui à tout cet univers …


Je suis rien 

Je suis tout 

C’est par delà bien et mal 

Ça a le goût d’un Rien du tout


Plus de mien 

Plus de tien 

La vie à la verticale 

Me fait renaître partout 


Je suis vide 

Je suis plein 

Et mon vide est plein d’amour 

Et mon amour il est sans fin 


Et j’ai faim 

Soif toujours 

Quand j’embrasse le destin

C’est comme un doux baiser divin 


Quand les yeux pleurent Je ne pleure pas quand le Cœur souris Je ne souris pas 

Quand mon âme est Blessé Je ne gémis pas Je est un autre un autre même un autre moi Moi Moi Moi-même

dimanche 9 février 2025

Stage de 9 jours : Retour à Soi par les deux grandes voies







 « J’ai eu la chance de partager ce retour à soi de neuf jours avec neuf autres belles fleurs en éclosion. 

Le fait est que la voie de la connaissance n’est pas opposée à celle du senti, les deux sont complémentaires et passer par l’une, par exemple les sensations, peut permettre de révéler une vérité simple qui était voilée par une apparente résistance dans le corps. C’est ce que tu nous amène à faire merveilleusement bien, avec justesse et douceur, et beaucoup d’humour. Tu proposes de nombreux exercices, que tu appelles jeux, et c’est ainsi qu’ils sont ressentis. Plus que ça, une harmonie s’est créée dans le groupe et les moments partagés ensemble étaient très agréables. J’ai personnellement senti très fort que nous n’étions qu’un, sur le chemin du retour vers soi, vers l’amour. Merci ! »

samedi 8 février 2025

Mettre fin au malaise de Neo.

Mettre fin au sentiment de séparation. 
Prochain satsang dimanche 9/02/25 à 19h30 sur place et par zoom. (No de réunion 830 899 8788) 

A maintenant frère et sœur de lumière 


 

 

lundi 3 février 2025

La sortie de l'album Éclosions sur les plateformes musicales


Depuis le 1er Juin 1998, une expérience décisive, unitive et transfiguratrice, a mit ma vie de plus en plus et plus ou moins maladroitement au service de ce que j'appelai alors l'Intelligence. Dés lors, avec mes maigres capacités, je n'ai eu de cesse, de partager au travers de divers moyens habiles ou supports l'évidence que, sous notre couche de conditionnements nous sommes déjà la paix, la joie et l'amour que nous cherchions dans le monde.

Le désir d'honorer la Présence redécouverte passa notamment par une créativité inédite et des chansons qui finirent par donner naissance à un album de 14 titres auto-produit et sorti en 2005. Je n'avais aucun désir de faire carrière sur scène ni de promouvoir ce disque réalisé avec l'aide de mon talentueux ami arrangeur et flûtiste Phillippe Joulié. Mais aujourd'hui que la musique est dématérialisée, et en réécoutant récemment les 14 titres, je me suis dit que nombre d'entre eux pouvait peut-être te toucher. En effet, ces chansons viennent pour la plupart directement de cet espace ouvert en chacun de nous qui ne veut rien et ne sait rien. Elles ont été réalisés avec grand soin et de jolis moyens orchestraux, notamment guitares, batterie, piano à queue et un quatuor à cordes de l'opéra de Paris pour plusieurs chansons. Et, ils ont pour la plupart d'entre elles seul objet de célébrer notre vraie nature. Je me suis dit que c'était dommage de ne pas aller au bout de ce désir de partage. Voici donc 20 après un lien par lequel vous pouvez découvrir, re-découvrir et télécharger ces chansons sur la plateforme musicale de ton choix : https://artists.landr.com/055905844570

Belle écoute à toi et à la joie de se retrouver au prochaines rencontres en ligne ou sur place.

Paix et amour,

Dan 

vendredi 24 janvier 2025

Dieu nous murmure sans cesse



 Pour ceux qui chercheraient Dieu ou le Soi ou quoique ce soit d’ailleurs, écoutons ce que Dieu nous murmure sans cesse :

« Le « je suis » en toi est ma présence dans ton cœur. »


Dieu nous dit sans cesse : « Ne me cherche pas là dehors, dans la fantasmagorie du monde et des expériences. Je suis déjà ici et maintenant en toi. 


Sous aucune forme particulière, certes.


Mais Je suis ta simple et évidente expérience d’être. 


Chacun d’entre nous pouvons reconnaître que nous sommes en train d’être. En ce moment tu es en train d’être n’est-ce pas ?


Or, ce sentiment d’être qui n’est pas un sentiment mais plutôt une évidence n’est-il pas le même être que celui de Dieu ? Lorsque Moïse demande à la lumière qui lui enjoint de libérer le peuple d’Israël du joug des égyptiens « qui es-tu », Elle répond : « Je suis ce qui est » ou selon les versions « Je suis Je suis ». 

Or, peut-il y avoir plusieurs êtres en train d’être ? Est-ce que nous pouvons faire l’expérience d’une multitude d’êtres ? Non. Nous ne faisons jamais que l’expérience en nous-mêmes d’un seul être. 

Et de fait, il n’y qu’un seul être en train d’être. Il n’y a qu’un Dieu. Même les religieux fanatiques hurlent cette vérité. Peu de gens comprennent le sens profond de cela ou l’interprètent dans un sens particulier.


Comme disent les musulmans dans la première partie de leur profession de foi : « Il n’y a de Dieu que Dieu ». Au fond il n’y a qu’une seule Conscience et tout est une expression d’aune seule et même Conscience 


Il n’y a que le Un apparaissent dans et en tant que tout ceci. 


Et Tu es Cela.


Tat Tvam Asi 

jeudi 16 janvier 2025

Le Shin jin mei, par Maître Sosan, texte fondamental de la non dualité du Bouddhisme Ch'an (5e siècle)


Texte fondamental de la Non-Dualité (V ème siècle AC)
Par Maître Sosan (Bouddhisme Ch’an)


C’est le texte le plus ancien du Ch’an, œuvre du 3e patriarche chinois Sosan, mort en 606. Dans le Shin jin mei, Sosan étudie la nature profonde de l’esprit et transmet la moelle de l’enseignement de Bodhidharma et d’Eka, l’essence du zen : ni choix, ni rejet ; pas de dualité ni de discrimination ; réaliser l’unité est la voie.


Il suffit d’éviter de choisir.
Si vous êtes libre de la haine et de l’amour,
elle apparaît en toute clarté.


S’en éloigne-t-on de l’épaisseur d’un cheveu,
un gouffre sépare alors le ciel et la terre.
Si vous voulez la trouver,
Ne tentez pas de suivre ni de résister.


La lutte entre le pour et le contre,
voilà la maladie du cœur !
Ne discernant pas le sens profond des choses,
vous vous épuisez en vain à pacifier votre esprit.


Perfection du vaste espace,
il ne manque rien à la Voie, il n’y a rien de superflu.
En recherchant ou en repoussant les choses,
nous ne sommes pas en résonance avec la Voie.


Ne pourchassez pas le monde soumis à la causalité,
ne vous perdez pas non plus dans un vide de phénomènes !
Si l’esprit demeure dans la paix de l’Unique,
cette dualité disparaît d’elle-même.


En cessant d’agir pour trouver la tranquillité,
celle-ci ne sera qu’un surcroît d’agitation.
Recherchant le mouvement ou le repos,
comment pourrions-nous connaître l’Unique ?


Quand on ne comprend pas la non-dualité de la Voie,
le mouvement et le repos sont faux.
Si vous repoussez le phénomène, il vous engloutit ;
si vous poursuivez le vide, vous lui tournez le dos.


À force de paroles et de spéculations,
nous nous éloignons de la Voie.
Coupant court aux discours et aux réflexions,
il n’est point de lieu où nous ne puissions pénétrer.


Revenir à la racine, c’est retrouver le sens ;
courir après les apparences, c’est s’éloigner de la Source.
Dans l’instant, en retournant notre regard,
nous dépasserons le vide des choses du monde.


Si le monde paraît changer,
c’est à cause de nos vues fausses.
Inutile de rechercher la vérité,
abandonnez seulement les vues fausses.


Ne vous attachez pas aux vues duelles,
veillez à ne pas les suivre.
À la moindre trace de bien ou de mal,
l’esprit s’embrouille dans les complexités.


La dualité n’existe que par rapport à l’Unité ;
ne vous attachez pas à l’Unité.
Pour un esprit qui ne fabrique pas,
les dix mille choses sont inoffensives.


Si une chose ne nous trouble pas, elle est comme inexistante ;
si rien ne se produit, il n’y a pas d’esprit.
Le sujet disparaît à la suite de l’objet ;
l’objet s’évanouit avec le sujet.


L’objet est objet par rapport au sujet ;
le sujet est sujet par rapport à l’objet.
Si vous désirez savoir ce que sont ces deux entités,
sachez qu’à l’origine elles sont vides de substance.


Dans ce vide unique, les deux se confondent
et chacune contient les dix mille choses.
N’essayez pas de distinguer le subtil du grossier ;
comment prendre parti pour ceci contre cela ?


L’essence de la grande Voie est vaste ;
il n’y a rien de facile, rien de difficile.
Les vues restreintes sont hésitantes et méfiantes ;
plus on pense aller vite, plus on va lentement.


Si nous nous attachons à la grande Voie, nous perdons la justesse ;
dans l’intention, nous nous engageons sur un chemin sans issue.
Laissez-la aller et toutes choses suivront leur propre nature ;
l’essence ne se meut pas ni ne demeure en place.


Écoutez la nature des choses et vous serez en accord avec la Voie,
libre et délivré de tout tourment.
Lorsque nos pensées sont fixées, nous tournons le dos à la vérité ;
nous nous embrouillons et sombrons dans le malaise.


Ce malaise fatigue l’âme :
à quoi bon fuir ceci et rechercher cela ?
Si vous désirez suivre le chemin du Véhicule unique,
N’ayez aucun préjugé contre les objets des six sens.


Quand vous ne les repousserez plus,
alors vous atteindrez l’illumination.
Le sage ne poursuit aucune tâche ;
le sot s’entrave lui-même.


Les choses sont dépourvues de distinctions ;
c’est notre attachement qui leur en confère.
Vouloir comprendre et utiliser l’Esprit,
n’est-ce pas là le plus grand de tous les égarements ?


L’illusion engendre tantôt le calme, tantôt le trouble ;
l’illumination détruit tout attachement et toute aversion.
Toutes les oppositions
viennent de la pensée.


Rêves, illusions, fleurs de l’air,
pourquoi s’exténuer à vouloir les saisir ?
Gain, perte, vrai et faux
disparaissent en un instant.


Si l’œil ne dort pas,
les rêves s’évanouissent d’eux-mêmes.
Si l’esprit ne se prend pas aux différences,
les dix mille choses ne sont qu’une unique Réalité.


En nous donnant au mystère des choses en leur réalité unique,
nous oublions le monde de la causalité.
Lorsque toutes les choses sont considérées avec équanimité,
elles retournent à leur nature originelle.


Ne cherchez pas le pourquoi des choses :
vous éviterez ainsi de tomber dans le monde des comparaisons.
Lorsque la tranquillité se meut, il n’y a plus de mouvement ;
Lorsque le mouvement s’arrête, il n’y a plus de tranquillité.


Les frontières de l’Ultime
ne sont pas gardées par des lois.
Si l’esprit est illuminé par l’identité,
toute activité cesse en lui.


Une fois les doutes balayés,
la vraie confiance luit, forte et droite.
Rien à retenir,
rien à se remémorer.


Tout est vide, rayonnant et lumineux par soi-même :
n’épuisez pas les forces de votre esprit.
L’Incomparable n’est pas mesurable par la pensée,
la Connaissance est insondable.


Dans la Réalité telle qu’elle est,
il n’y a ni autrui ni soi-même.
Si vous désirez vous y accorder,
une seule parole possible : non-deux !


Dans la non-dualité, toutes choses sont identiques,
il n’est rien qui ne soit en elle.
Les visionnaires en tous lieux
y ont accès ainsi.


Le principe est sans hâte ni retard ;
un instant est semblable à des milliers d’années.
Ni présent ni absent
et cependant partout devant vos yeux.


L’infiniment petit est comme l’infiniment grand,
dans l’oubli total des objets.
L’infiniment grand est pareil à l’infiniment petit,
lorsque l’œil n’aperçoit plus de limites.


L’existence est la non-existence,
la non-existence est l’existence.
Tant que vous ne l’aurez pas compris,
vous demeurerez agités.


Une chose est à la fois toutes choses,
toutes choses ne sont qu’une chose.
Si vous pouvez seulement saisir cela,
il est inutile de se tourmenter au sujet de la connaissance parfaite.


L’esprit de confiance est non duel ;
ce qui est duel n’est pas l’esprit de confiance.
Ici les voies du langage s’arrêtent,
car il n’est ni passé, ni présent, ni futur.


Mise en pratique du Shin jin mei dans un jeu de révélation dans cette vidéo issue de ma chaîne YouTube :






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Cette traduction française par Jean Bouchart D’Orval du Sin Sin Ming est inspirée de la belle version de L. Wang et J. Masui (revue par le professeur P. Demiéville du Collège de France) telle qu’elle apparaît en pages 205-209 de l’ouvrage Tch’an – Zen : Racines et floraisons, numéro 4 de la nouvelle série de la collection Hermès, éditions Les Deux Océans, Paris, 1985. Certains passages ont été empruntés à la traduction de Daniel Giraud dans Seng Ts’an : Hsin Hsin Ming, traité de spiritualité Ch’an du VIe siècle, éditions Arfuyen, Paris, 1992, ISBN 2-908825-19-8.