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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

dimanche 12 novembre 2017

Le Jeu de la Conscience Une belle histoire issue du non savoir

Le Jeu de la Conscience 

Une belle histoire issue du non savoir


Réaliser sa vraie nature de Conscience atemporelle sans forme est une libération absolue du rêve de la manifestation qui met fin à toute recherche. Pourtant, de façon paradoxale, il est réalisé que Cela qui se révèle n'avait jamais cessé d'être là. Cela ressemble à l'étrange sensation de retrouver quelque chose qu'on n'avait en réalité jamais vraiment perdu. Ce sont de bien étranges et émerveillantes retrouvailles que de naître à nouveau au premier instant de la création.

Il est réalisé que c'est l'identification erronée à ce qu'on n'était pas, à savoir un corps mental séparé,
qui causait la souffrance. Rien n'est atteint ou rajouté à ce que nous n'avons jamais cessé d'être. C'est juste une ignorance qui est vue comme telle, une pensée racine qui cesse d'être crue. La dissolution de l'ignorance qui consiste à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, une entité autonome et séparée, transforme radicalement notre façon de voir, sentir et être en relation avec le monde.

Cela qui se réalise ne pose pas de questions et n'a pas de réponses autres que la formulation non verbale de "je suis la Réponse" qui se caractérise pas un Silence de plénitude.

La Conscience ne demande pas pourquoi cela s'est joué comme ça, ni pourquoi cet apparent et temporaire oubli semblait avoir lieu. En effet, lorsque la Réalisation a lieu, il est su que cela n'avait pas été vraiment oublié. La Conscience n'appartient pas au temps. C'est une atemporelle Présence, un éternel Maintenant.

Par contre, lorsque qu'un élan sincère jaillit pour partager cette découverte avec ceux qui ont soif de se découvrir vraiment, on remarque que la question revient très souvent chez le chercheur vérité : Pourquoi la Conscience fait-elle cela ?

À la réponse à la question "pourquoi la Vie se manifeste ainsi", quelques traditions spirituelles non duelles et plus particulièrement l'hidouisme et l'Advaita ont élaboré la métaphore du rêve, comme Vishnou rêvant le monde allongé sur le serpent Ananta, ou celle du Jeu qui est une version plus moderne (la Lila, la Conscience joue à se prendre pour ce qu'elle n'est pas). De nombreux pointeurs non duels contemporains ont repris ces allégories. 

 
Une ombre de ténor à l'Opéra de Paris pris en flagrant délit de contentement de soi au moment des saluts...

La Réponse est alors : "La Conscience joue à apparaitre sous la forme d'un corps mental pour expérimenter la dualité."

Mais tout en se prenant pour un Moi séparé la Conscience n'oublie jamais réellement sa vraie nature, elle prétend simplement l'oublier. Paradoxe qui fait bugger tout mental en quête de sens.

Tant qu'elle s'identifie à un corps mental séparé, la Conscience éprouve un sentiment de séparation avec elle-même et en éprouve de la souffrance et expérimente des conflits.

Mais, parfois la nostalgie de réaliser sa propre nature est si puissante, que la Conscience se rappelle au sein du Jeu qu'il n'est pas le rôle qu'il interprète, mais la Conscience dans laquelle le masque et tout le scénario de la manifestation apparaissent et disparaissent. C'est exactement comme se rappeler au sein du rêve que le rêve n'est qu'un rêve et donc une illusion par rapport à la réalité du Rêveur qui rêve le rêve et que nous sommes ultimement.

Pour se rappeler complètement à sa vraie nature et trouver la Paix qui semble perdue, la Conscience momentanément identifiée à un corps mental et à l'impression d'etre séparée, entreprend une recherche. L'investigation aboutit quand l'ignorance est mise en lumière, quand l'identification erronée est vue depuis l'arrière plan de la Conscience sans Forme.

La Conscience sans forme réalise soudain la nature illusoire de la manifestation. Elle reconnaît que le monde le corps et le mental ne sont que perceptions apparaissant disparaissant en Elle. Elle reconnaît qu'elle est l'unique réalité, que Rien ne peut se manifester sans Elle.

Le mental est alors vu comme un simple jeu de la Conscience, un pur reflet qui révèle le miroir toujours immaculé de la Conscience.


On dit alors que nous prétendons avoir perdu le paradis pour la simple joie de le retrouver à nouveau.
C'est une métaphore profonde. Cela peut parfois constituer un pointeur intéressant susceptible de faire refluer le mental d'un chercheur de Vérité en sa source et révéler l'arrière plan de Conscience sans forme.

Mais, il faut reconnaître également que ceci est encore une autre histoire. Et, dés qu'une histoire est crue comme vraie, cela génère une sorte de fixation de l'attention. Toute prétention à savoir limite l'investigation dans un cadre mental et donc dans le domaine de la mémoire, du connu et donc du passé. Cela peut par conséquent représenter un obstacle à la véritable une réalisation.

Car au-delà des explications les plus subtiles la Réalisation résulte toujours d'un zoom arrière radical vers ce qui est Présent en amont des concepts et des perceptions. Et vous devez le réaliser par vous-meme en vous-même et éliminer toute perception comme n'étant pas ce que vous êtes vraiment. C'est la méthode involutive de la négation de ce que Vous n'êtes pas, le neti neti.

Vous n'êtes rien qui ne puisse être perçu.

Et, bien au-delà de cette histoire tentant d'expliquer le pourquoi du pourquoi, demeure l'éternelle question de l'enfant innocent et curieux : 

"Mais pourquoi la Conscience fait elle Cela ? "

Et, si une réponse affûtée tente un "parce qu'elle cherche à de connaître."

L'enfant demandera systématiquement : " Pourquoi veut-elle se connaître ?", "pourquoi fait-elle semblant ?", "pourquoi oublie-t-elle ?", "pourquoi aime elle jouer ?", "pourquoi est-ce la nature de la Conscience de jouer ? Et, ainsi de suite, indéfiniment.


À chaque Réponse, l'enfant innocent et plein de bon sens, posera invaiablement la question épine  : pourquoi, pourquoi, pourquoi, jusqu'à pousser dans ses retranchements ultimes le mental le plus subtil, même celui de l'adulte sérieux qui semble toujours avoir réponse à tout. Car, l'enfant pose la question depuis son cœur brûlant de la vérité la plus ingénue, afin que le mental réalise qu'il vient de ce même cœur. et afin qu'il puisse y refluer. L'enfant qui questionne à partir du cœur véritable pressent sans doute le non savoir essentiel et désire inconsciemment le partager avec l'adulte qui ne l'entend pas souvent de cette oreille et cherche au contraire à montrer qu'il sait pour faussement rassurer l'enfant et soi-même.

Mais tout est bien qui finit bien, car au final, si l'on continue le questionnement de façon radicale et authentique, le mental limité de notre condition humaine est contrainte d'avouer : "Je ne sais pas."

Le mental se tourne alors vers sa Source et s'abandonne en Elle.

L'abandon de soi est identique à la connaissance de Soi disait Ramana Maharshi.


Et, c'est précisément dans un authentique "Je ne sais pas" que ce que nous sommes vraiment peut éventuellement se réveler.

Jamais tant que nous prétendons savoir nous ne goûterons à la Vérité que nous sommes de façon directe et authentique.



"L'immense découverte à faire, la seule qui mérite véritablement d'être faite, est de comprendre qu'on ne sait RIEN - ultime et exquise délivrance ! ....Eh oui, l'ultime percée, c'est cela : la masse entière de nos opinions, de nos convictions, de nos croyances intellectuelles nous faisant l'aveu de son strict néant. Et quid du moi solidaire de cette hallucination géante ? Hallucination lui aussi. "(Stephen JOURDAIN)

Question : Je ne sais rien, et je voudrais que vous me disiez quelque chose. Ramana Maharshi : "Vous savez que vous ne savez rien. Découvrez ce qu'est cette connaissance. Cela est la Libération."

Le moment où vous dites : " je ne sais pas" est crucial. A ce moment-là, toute l'énergie qui était projetée de façon excentrique vous revient de façon concentrique, et il se produit un arrêt total. C'est dans cet arrêt total qu'il y a le "je suis". Jean KLEIN .- Transmettre la Lumière .- ed. du Relié.


"L'inconnaissance est votre état naturel " Uppaluri Gopala KRISHNAMURTI (Le mental est un mythe .- Les Deux Océans)


Amor fati

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

1 commentaire:

  1. Je vais pouvoir jouer à tenter de toujours répondre aux "pourquoi ? " infinis de ma fille de 4 ans d'une autre manière...! Je constate que l'adulte que je tente d incarner chaque jour essaie, Tant bien que mal, de répondre à ses pourquoi, mais, étant infinis, Il se trouve toujours un moment où je suis forcée de lui dire "je ne sais pas". Ma fille de 4 ans va devenir mon meilleur accompagnement non duel, et cette idée me fait sourire. Quelle espièglerie de la vie :)

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