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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mercredi 22 octobre 2025

Le monde est Dieu en jeu, une vision du monde selon Abhinavagupta


 Le monde, tel qu’il se présente, n’est pas séparé de l’Être. Tout ce que nous voyons, tout ce que nous touchons, tout ce que nous vivons, surgit comme une danse spontanée de la conscience divine. Abhinavagupta nous invite à ne plus chercher ailleurs ce que nous croyons absent. Chaque souffle, chaque regard, chaque mouvement est déjà une expression de Sa joie innée.


La création n’est pas un calcul, elle n’a pas de but extérieur. Elle jaillit libre, comme la musique d’une flûte qui ne pense pas à plaire, comme le vent qui se faufile entre les arbres sans raison apparente. En ce sens, le monde est Dieu en jeu, et chaque instant est une invitation à le voir ainsi.


Dans le Tantrāloka, Abhinavagupta écrit :


« En tant que jeu divin, Il surgit [dans la manifestation] comme une expression de Sa pure béatitude innée, libre de toute histoire de ce qui est désirable et de ce qui ne l’est pas, et ainsi, parce que la racine div peut signifier ‘jeu’ et ‘joie’, Il est appelé Deva (‘le Divin’). »


Cette lumière subtile éclaire tout. Même dans le quotidien, dans le banal, dans ce qui semble dur ou chaotique, l’ombre et la forme se révèlent comme des gestes de la même conscience. Voir cela, sentir cela, c’est entrer dans le jeu, c’est devenir spectateur et acteur à la fois, avec le monde et en lui.


Respirer avec cette présence, c’est percevoir le monde comme un vaste théâtre où tout est déjà offert, où tout est déjà complet. Rien à retenir, rien à changer, juste reconnaître, juste goûter la joie simple de l’existence telle qu’elle se joue. Et au milieu de cette danse, se rappeler que la source est toujours intacte, pure, tranquille, souriante.


Alors chaque souffle devient lumière, chaque pas devient vibration, chaque rencontre devient miroir. Tout est le jeu de Dieu, tout est Sa joie, et nous sommes invités à nous asseoir au cœur de cette scène et à contempler le spectacle.


Le monde n’est pas autre chose que cela : un éclat de la conscience divine qui se rit de lui-même, qui joue sans cesse et nous convie à sourire avec lui, dans la douceur de ce qui est.

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