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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

lundi 25 août 2025

Le retournement de la Conscience.

 


 Hier soir, dimanche 24/08/25, lors du Satsang, nous étions une soixantaine d’amis, par Zoom et en présentiel, réunis pour explorer la nature de notre être. Chaque UN avait rendez-vous avec Lui-même. 

Le Satsang est là pour permettre à la Conscience de se révéler, de se réaliser Elle-même au cœur de l’être humain et de ce rêve-ci que l’on nomme l’état de veille. 

Nous pourrions aussi le formuler comme indiqué : Le Satsang est là pour que Dieu puisse s’éveiller finalement. Comme le dit Ibn Arabi : « Dieu dort dans le rocher, Dieu rêve dans la plante, Dieu bouge dans l’animal, Dieu s’éveille dans l’homme. »

Quand tu te demandes : Est-ce que je suis en train d’être ? - tu remarques un mouvement intérieur.

Il y a d’abord la question qui surgit, comme une flèche. Et puis, presque aussitôt, une réponse silencieuse, simple : oui, je suis.

Ce moment n’est pas une création nouvelle. Ce n’est pas que la conscience se soit réveillée d’un coup, ou qu’elle ait découvert quelque chose qui n’existait pas avant. La conscience était déjà là, entièrement là.

Ce qui se passe, c’est autre chose : la question agit comme un rappel. Elle détend l’attention, qui était tendue vers mille objets - pensées, sensations, projets, souvenirs - et la laisse revenir à sa source.

La conscience cesse de courir après ce qui apparaît, et se repose dans ce qu’elle est déjà.

Alors, un basculement subtil : au lieu d’être absorbée dans le contenu de l’expérience, la conscience se reconnaît elle-même comme conscience.

C’est comme un miroir qui, après avoir reflété mille formes, se découvre lui-même en train de briller, libre de toute image.

Et dans ce retournement, tu n’as pas besoin d’effort. Tu n’as pas besoin de fabriquer une nouvelle expérience. C’est déjà donné : être conscient, être présent.

La question « Est-ce que je suis en train d’être  ? » ne crée pas cette évidence, elle l’éclaire. Elle révèle ce qui n’a jamais cessé d’être.

Tu te rends compte alors que tu n’as pas à maintenir cette présence. Elle est là avant la question, pendant la question, après la question. Elle est ce qui rend toute question possible.

Et en la reconnaissant, la conscience se repose, paisible, ouverte, silencieuse… consciente d’être consciente.

Et c’est peut-être cela, au fond, l’insoutenable légèreté de l’être : l’être n’a pas besoin d’être soutenu par la pensée. Et l’éveil, ce que nomme l’eveil spirituel n’est nullement une expérience exotique ou extraordinaire mais la simple reconnaissance de cette Conscience d’elle-même, en Elle-même et par Elle-même. 


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