Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 14 août 2025

Tout vient de Dieu

 


“Tout vient de Dieu. Tout revient à Dieu. Tout émane de lui. Tout est en Dieu. Dieu est tout. Ta conscience n’assimilerait-elle qu’une seule de ces vérités, tous tes besoins s’en trouveraient comblés.” — Chandra Swami

Dieu ici n’est pas un être lointain, tapi dans un ciel imaginaire. Il est ce qui est là avant toute pensée, avant tout nom. Le centre immobile qui est partout, la source unique d’où toutes les rivières s’écoulent et où elles retournent. Assimiler une seule de ces vérités, c’est voir qu’il n’existe plus de dehors ni de dedans, plus de frontière entre le connu et l’inconnu. Imagine-toi marcher dans la rue : le bruit d’un scooter, le vent qui soulève un papier, le pas que tu fais… Ce n’est pas “toi” dans un monde étranger : c’est le Tout qui se déploie sous cette forme.

Maître Eckhart disait :

“L’œil par lequel je vois Dieu est le même œil par lequel Dieu me voit.”

Il n’y a pas deux regards. Ce que tu appelles “moi” et ce que tu appelles “Dieu” se regardent à travers le même point de conscience. Un jour, tu tiens un enfant dans tes bras : son regard plonge dans le tien, et tu as l’impression que ce n’est plus toi qui le regardes, mais un regard commun qui se reconnaît.

Ramana Maharshi le résumait ainsi :

“La conscience est le seul témoin de tout ce qui est. Elle est ce que tu es.”

Tout ce que tu crois observer est déjà en toi, comme les images d’un film sont déjà sur la pellicule. Et Rûmî écrivait : “Tu n’es pas une goutte dans l’océan, tu es l’océan dans une goutte.”

Cela se goûte dans les gestes simples. Quand tu bois un verre d’eau, l’eau, ton corps et le geste ne sont pas trois réalités mais un seul mouvement du Vivant. Quand une contrariété apparaît, tu peux la voir non comme un intrus mais comme une forme passagère du Tout. Quand ton regard croise celui d’un autre, c’est le Tout qui se regarde lui-même. 

Ces paroles ne sont pas des idées à collectionner, mais des portes. Nisargadatta Maharaj disait :

“Quand je sais que je suis rien, c’est la sagesse. Quand je sais que je suis tout, c’est l’amour.”

Être rien, c’est lâcher l’histoire personnelle, l’identité figée. Être tout, c’est reconnaître que chaque visage, chaque arbre, chaque pierre est “toi” d’une autre façon. Dans un train, tu observes les passagers : un vieil homme qui somnole, une femme qui lit, un enfant qui rit. Tu ne connais pas leurs vies, mais tu sens qu’elles ne sont pas séparées de la tienne.

Ananda Moyi Ma ajoutait :

“Tout ce que tu vois, c’est Lui.”

Même la joie, même la douleur, même la fatigue appartiennent au même courant. Il n’y a plus le monde contre moi, mais un seul mouvement. Imagine-toi dans un métro bondé, les visages fermés. Tu te souviens soudain de la phrase de Chandra Swami. Le wagon n’est plus un espace morne : il devient la danse de l’Unique, prenant mille formes.

Si une seule de ces vérités est reconnue, la tension se relâche. Les besoins continuent d’apparaître, mais la racine de l’inquiétude se défait. Angelus Silesius écrivait : “La rose est sans pourquoi, elle ne demande pas qu’on la regarde, elle fleurit d’être en sa fleur.”

Et un mystique soufi, anonyme, laisse ces mots :“Quand je me suis trouvé, j’ai trouvé Dieu. Quand j’ai trouvé Dieu, je me suis perdu.”

Toi aussi, tu peux te rappeler qui tu es vraiment. Derrière toutes les formes, tous les visages, toutes les situations, il y a le sans-forme qui prend toute forme, maintenant. Respire et sens que ce que tu es ne peut être séparé de tout ce qui est. Laisse cette conscience t’inonder, comme la rose qui fleurit d’être en sa fleur.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire