Le vrai bonheur n’est pas un état d’âme passager. Ce n’est pas : « Ah, je me sens bien, c’est une belle journée. » Les bons jours, les mauvais jours, tout cela ne change rien à ce que tu es vraiment.
Tu crois savoir ce qu’est un bon moment. Tu crois reconnaître un moment difficile. Mais ce que tu es, profondément, ne dépend d’aucune de ces expériences.
Parfois, des pensées sombres traversent l’esprit. Des pensées négatives, un peu déprimantes ou franchement dépressives. Des pensées de honte, de culpabilité, de regrets, de colère, d’irritation, de frustration ou d’impuissance. Mais elles passent. Elles surgissent, restent un instant, puis disparaissent, comme des nuages dans le ciel. Elles n’affectent pas l’espace silencieux et tranquille que tu es.
Et parfois, ce sont des pensées agréables qui apparaissent. Tout va bien, tu viens d’avoir une promotion, tu découvres un nouveau poète ou un peintre qui te touche, tu es en vacances au bord de la mer, tu as reçu un bel héritage ou de bonnes nouvelles de ton médecin. Cela non plus ne change rien. Aucune pensée, qu’elle soit belle ou difficile, n’a réellement le pouvoir de diminuer, de modifier ou voiler la conscience dans laquelle elle apparaît.
Il y a en toi un espace silencieux, tranquille, libre. Ce que tu es n’a pas de forme, pas de bord, pas de centre. Tu n’as aucun instrument pour mesurer ce qui se passe. Et c’est peut-être là le plus grand bonheur : un bonheur qui ne dépend de rien, qui ne s’explique pas, qui ne peut être causé par aucun événement.
Ce bonheur-là était là avant que quoi que ce soit commence. Il est là pendant que le monde s’agite et se transforme. Et il sera là, encore, quand tout cela aura disparu.
Ce bonheur ne se trouve pas en dehors de toi. Il est déjà là, dans la chapelle silencieuse de ton cœur comme le formulait Laurent de la résurrection dans ses maximes spirituelles.
Le bonheur est simplement un autre mot pour désigner ta vraie nature.

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