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Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

mercredi 20 août 2025

Réorienter la quête du bonheur


Partout, les êtres humains poursuivent quelque chose. Les uns cherchent la réussite, d’autres l’amour, la sécurité, la liberté, la reconnaissance, la paix. Les formes changent d’une personne à l’autre, mais derrière cette diversité se cache une aspiration unique : trouver le bonheur.

Nous croyons souvent que ce bonheur réside dans la prochaine maison, la prochaine relation, le prochain travail, le prochain voyage. Nous nous accrochons à l’idée qu’une expérience particulière finira par nous combler. Même ceux qui choisissent volontairement la rigueur, la discipline ou l’épreuve le font avec l’espoir qu’au terme de cette traversée se trouve une joie plus grande.

Et pourtant, dès que nous obtenons ce que nous désirions, la satisfaction est brève. Le bonheur semble nous sourire, puis il se retire, et nous repartons à la recherche d’un nouvel objet, d’une nouvelle situation, d’un nouvel espoir. Ce cycle paraît sans fin. Comme j’aime à le formuler : « L’espoir est le sel de l’eau des assoiffés ». L’espoir a toujours un envers : le désespoir … Nous ne pouvons pas avoir l’un sans l’autre. 

Mais qu’en serait-il si le bonheur n’était pas le résultat d’une conquête, ni la récompense d’un effort, mais la nature même de notre être ? Qu’en serait-il si ce que nous cherchons ardemment à l’extérieur était déjà présent en nous, silencieux, discret, mais inaltérable ?

Le bonheur véritable ne dépend pas des circonstances. Il n’est pas fragile comme les humeurs changeantes de la vie. Il est ce fond immobile qui demeure, comme l’espace d’une pièce reste intact malgré les meubles qu’on y installe ou qu’on en retire.

Si nous pouvions le reconnaître directement en nous, bien des luttes deviendraient inutiles. Car qu’est-ce qu’une guerre, sinon la tentative d’imposer à l’autre une façon de vivre, lui soustraire un territoire, lui soumettre une manière de penser, voire l’éliminer tout bonnement dans l’espoir secret que cela nous donnera enfin satisfaction ? Mais si chacun savait que le bonheur ne vient pas de l’extérieur, alors quel sens aurait la guerre ? Quelle nécessité aurait la violence ?

Bien des conflits, collectifs et intérieurs, perdraient leur raison d’être. La compétition pour posséder, dominer ou contrôler s’évanouirait peu à peu. Et surtout, la souffrance psychologique qui nous ronge disparaîtrait à sa source.

Le bonheur que nous cherchons n’est pas à atteindre : il est à reconnaître.  Il se trouve que nous pouvons par la voie directe de la connaissance et/ou du sentir reconnaître que nous sommes déjà ce bonheur que nous cherchions. C’est l’invitation que je partage depuis que cela est redevenu une évidence vécue ici et maintenant. Et quand cette reconnaissance-là a lieu, un monde de paix n’est plus un rêve lointain, mais le reflet naturel de ce que nous sommes déjà.


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